La superficie de la commune est de 367 hectares ; son altitude varie de 86 à 178mètres[2].
La commune est globalement en surélévation par rapport aux communes limitrophes au sud, territoire vallonné en forme de fer à cheval, orienté selon un axe OSO-ENE, les eaux s'écoulant essentiellement vers Sèvres et Saint-Cloud.
Ville-d'Avray a un sol humide, et il y avait autrefois plusieurs sources ou fontaines, la plus connue étant la Fontaine du Roy. Elles ont été taries par les opérations de drainage qui ont accompagné l'urbanisation. Ruisseau de Lesser. Étangs dans la partie « en cuvette ». Retenues d'écoulement construites pour alimenter les fontaines du parc de Saint-Cloud (pour l'événement des « Grandes Eaux » du parc).[réf. nécessaire]
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 661 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Toussus-le-Noble à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 677,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , Ville-d'Avray est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[11]. Cette aire regroupe 1 929 communes[12],[13].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 60,32 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 8,44 % d'espaces ouverts artificialisés et 31,23 % d'espaces construits artificialisés[15].
Les deux voies principales sont la D 407 qui relie Garches à Sèvres en traversant la ville dans le sens nord-ouest à l'est par les rues de Marnes et de Sèvres et la D 985 qui relie Versailles à Suresnes en traversant la ville dans le sens sud-ouest au nord via la forêt de Fausses-Reposes.
Il n'y a une piste cyclable dans la commune qu'entre les étangs de Ville-d'Avray et Versailles[16]. Le projet d'une piste cyclable traversant la commune et prolongeant la piste actuelle en direction de Saint-Cloud, sur le trajet de la route D 985[17], n'a en effet pas été retenu à ce jour dans le schéma d'aménagement communal établi conjointement avec Saint-Cloud.
Le lieu est attesté sous les formes Villa Davren au XIIe siècle[18],[19], Villa d’Avrea en 1200, Ville Davrai en 1240, Villa Davrea en 1460, Villadavrei, Villadavreti, Villa davreii, Villa Alberti, Ville Davrai, Ville Davré, Villa Davret en 1527[20].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Ville- au sens ancien de « domaine rural » ou de « village », le mot ville étant issu ultimement du latin villa[18], utilisé initialement au sens de villa rustica « domaine rural ». L'appellatif ville est en général placé en position finale dans des composés en -ville, mais on le retrouve aussi souvent placé en première position Ville- dans certaines régions[21], comme c'est le cas ici.
Le second élément -D'Avray représente un anthroponyme[18] selon le cas général. Albert Dauzat suggère le nom de personne de type germanique *Dav-hring[18] (non attesté). La graphie D'Avray résulte d'une mécoupure orthographique d'un scribe qui a vu dans la première syllabe Da- une agglutination de la préposition de réduite à D' apostrophe devant voyelle + Avray (Avrei), nom de lieu ou de personne.
Le nom de Dagoverana repris localement et qui a servi à forger le gentilé Dagovéranien, -ne, n'est pas identifiable en l'état des sources, on le trouve sous la plume de l'archéologue Anatole de Barthélemy[22]. Aucun toponymiste n'associe ce nom de lieu ou cet anthroponyme qui semble hypothétique *Dagoverana avec le nom de Ville-D'Avray.
Au XIIe siècle, l'expansion démographique qui touche l'Europe occidentale est contrainte par les ressources agricoles. La surface cultivable s'augmente à cette période par défrichage des espaces boisés. De façon contemporaine à la formation de nouveaux villages et hameaux dans l'ouest de Paris, comme Marnes-la-Coquette et Vaucresson, on voit apparaître dans les actes le nom de seigneurs de Villa Davren, dont les possessions relèvent du roi, de l'évêque de Paris ou du seigneur de Marly. Le village se forme sur la colline du Monastère, lieu de l'ancienne église et de la maison seigneuriale. Le village rural et viticole, est placé sous l'autorité seigneuriale des Célestins de Paris qui tenaient justice.[réf. nécessaire]
En 1709, le territoire de la commune compte 84 foyers. Les constructions primitives sur la colline du monastère ne sont plus visibles, détruites au XIXe siècle. L'installation de la Cour Royale à Versailles a une influence décisive sur le développement de la commune. La forêt de Fausses-Reposes, terrain de chasse pour les rois résidant à Versailles ou à Saint-Cloud, de Louis XIV à Louis Philippe, devient entretenue et en particulier traversée de routes de chasse. En , Ville d'Avray est érigée en baronnie et placée sous l'autorité du premier valet de chambre de Louis XVI, Marc-Antoine Thierry, qui s'est porté acquéreur du château de la Brosse dix ans plus tôt. Le seigneur démolit et fait construire à son emplacement le château de Thierry. Il finance par la suite la construction de l'église Saint-Nicolas-et-Saint-Marc, ouvre une école en juillet 1783 suivie d’une école de filles en 1787.[réf. nécessaire]
En 1815, le général Piré de concert avec le général Exelmans y combattent les Prussiens.
Le , un ballon-poste non dénommé s'envole du boulevard d'Italie à Paris alors assiégé et termine sa course, abattu par les Prussiens dans les lignes ennemies à Ville-d'Avray[23] entre le bois de Fausses-Reposes et la route de Versailles, au lieu-dit la Femme-sans-Tête.
À la fin du XIXe siècle de nombreux artistes, écrivains, musiciens sont attirés par le cadre paysager, comme Corot, Claude Monet ou encore Paul Huet.
La bourgeoisie d'affaires du XIXe siècle constitue de grandes propriétés où elle vient passer la belle saison. La ville se densifie courant XXe siècle. Les grandes propriétés non démembrées forment les parcelles des résidences actuelles avec leurs espaces verts, construites à la fin des années 1960.[réf. nécessaire]
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Sèvres de Seine-et-Oise. Lors de la mise en place des Hauts-de-Seine, elle devient en 1967 le chef-lieu du canton de Chaville[25]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette organisation territoriale administrative a disparu, le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[26].
Pour les échéances électorales de 2007, Ville-d'Avray fit partie des 82 communes[28],[29] de plus de 3 500 habitants ayant utilisé les machines à voter. Le référendum du sur la Constitution européenne fut le premier vote à se faire sur machine électronique dans cette ville.
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Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans les Hauts-de-Seine[30], la liste menée par la maire sortante Aline de Marcillac (MoDem) obtient la majorité absolue des suffrages exprimés avec 1 559 voix (53,53 %, 26 conseillers municipaux dont 1 conseiller métropolitain élus), devançant celle menée par Jean-Denis Pesty (DVD, 1 353 voix, 46,46 %, 7 conseillers municipaux élus)[31]. L'abstention s'est élevée à 59,63 %. La contestation des résultats de l'élection a été rejetée par le tribunal administratif de Cergy[32].
L'eau distribuée dans la ville, provenant de la nappe souterraine de Croissy-sur-Seine, est traitée de manière à faire baisser sa minéralisation, notamment en ce qui concerne le calcium. Elle présente une concentration en nitrates inférieure à la norme de qualité en vigueur et est de bonne qualité organoleptique[45].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[47],[Note 5].
En 2021, la commune comptait 10 694 habitants[Note 6], en diminution de 6,37 % par rapport à 2015 (Hauts-de-Seine : +2,11 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22 % la même année, alors qu'il est de 20 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 5 210 hommes pour 5 840 femmes, soit un taux de 52,85 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[49]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,7
7,0
75-89 ans
9,0
12,1
60-74 ans
13,2
23,9
45-59 ans
25,0
18,6
30-44 ans
17,1
17,5
15-29 ans
15,9
20,4
0-14 ans
18,0
Pyramide des âges du département des Hauts-de-Seine en 2020 en pourcentage[50]
La ville administre trois écoles maternelles (école maternelle Jean-Rostand, école maternelle de la Ronce et école maternelle Halphen. L'école maternelle Chanteclerc a été fermée) et deux écoles élémentaires communales (La Ronce et Jean-Rostand) toutes les deux situées dans la rue de la Ronce.
Le département gère le collège La Fontaine-du-Roy, situé rue de Marnes. Il possède des classes à horaires aménagés musique (CHAM) en lien avec le conservatoire de Ville-d'Avray[51].
Les élèves qui en sont issus sont orientés, pour la filière générale, vers le lycée d'État de Sèvres, ou vers le lycée Alexandre-Dumas de Saint-Cloud (anciennement Florent-Schmitt).
La ville accueille l'IUT de l'université Paris Ouest Nanterre La Défense (anciennement Paris-X Nanterre). Cet IUT, situé dans les anciennes installations de la SNECMA est consacré aux sciences de l’ingénieur dans les domaines de l’électronique, de la mécanique et de la thermique. Ses étudiants participent régulièrement aux compétitions de robotique et d'écomobilité (transport économe en énergie), avec de petits véhicules monoplaces à très faible consommation.
La fête annuelle (fête des étangs de Corot, organisée par le comité des fêtes) se déroule chaque année le 3e week-end de juin. Nombreuses animations et spectacles sur scène et stands des associations locales qui proposent jeux, restauration... Le comité des fêtes organise également un marché de Noël le premier week-end de décembre[52].
L'ensemble de musique ancienne « La Chapelle harmonique », dirigé par Valentin Tournet, est installé à Ville-d'Avray depuis sa création en . Cette association culturelle organise différentes manifestations musicales tout au long de l'année ainsi qu'une tournée estivale dans toute la France.
Des années 1970 jusqu'aux années 2000, sous la direction de Roger Lévy, une fois sur deux acteur, la MJC de Ville-d'Avray montait annuellement une pièce de théâtre parmi lesquelles : Embrassons-nous Folleville, Un jour dans la mort de Joe Egg, Les poissons rouges ou mon père ce héros, Dix petits nègres, Les sorcières de Salem, Les Vilains, Un otage, Vol au-dessus d'un nid de coucou, La Folle de Chaillot, Le scénario, Caviar ou Lentilles, La visite de la vieille dame, Une drôle de vie, Baroufe à Chioggia, Le Chinois, Les séquestrés d'Altona, Chers Zoiseaux, Mais n'te promène donc pas toute nue, Thérèse Raquin, Squatters d'étoiles, Outrage aux bonnes mœurs, La salle à manger, Le babour, Squatters d'étoiles, L'éloignement, Le Journal d'Anne Frank, Requiem pour une nonne, L'honneur des Cippolino, Douze hommes en colère, Train de nuit, Vol 2037. Toujours sous la direction de Roger Lévy fonctionnait également un atelier poésie : Jacques Prévert, Verlaine, Boris Vian, Jacques Brel.
La pièce Vol au-dessus d'un nid de coucou, montée en 1977, fut celle qui eut le plus grand succès. Elle fut montée en 1977. Michel Creton qui avait déjà joué au théâtre le rôle principal en acteur professionnel se déplaça. La pièce fut remontée en 1980-1981.
La commune comprend plusieurs établissements de santé :
la clinique médicale de Ville-d’Avray, établissement privé spécialisé en soins psychiatriques[53] ; c'était dans l'Entre-deux guerres une clinique privée généraliste, où le philosophe Alain fut soigné[54] au cours du premier semestre 1936, puis de à .
l'Association Centre d'intervention dans la dynamique éducative (CIDE) gère[55] :
le Centre du parc de Saint-Cloud qui contient le centre médico-psycho-pédagogique (C.M.P.P.) et un hôpital de jour pour adolescents du Centre du parc de Saint-Cloud ;
La commune administre un club omnisports, l'Union sportive de Ville-d'Avray. Le club regroupe aussi bien des sections de sports individuels, comme l'escrime, le judo ou le tir à l'arc, que des sections de sport collectif, comme le football.
L'arrivée finale des deux premières éditions du Tour de France, celles de 1903 et 1904, se tenait sur la commune avant d'avoir lieu au stade vélodrome du Parc des Princes, à Paris.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 56 319 €, ce qui plaçait Ville-d'Avray au 81e rang des communes les plus riches parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[61].
Lier historique avec Monuments occupation historique du territoire par éléments remarquables de la topographie :
éléments remarquables de la topographie : centre humain = déplacé du centre historique vers croisement des axes Versailles - Saint-Cloud / Marnes-Sèvres ;
agriculture et élevage. Prairies culture viticole. La vigne, cultivée sur les coteaux bien exposés, occupe un tiers des surfaces exploitées à la fin du XVIIIe siècle ;
forêt : ressource cynégétique pour les cours installées à Versailles ou Saint-Cloud ; lien vers fausses reposes ;
hydrologie : dans le village se trouve la Fontaine du Roy, construite en 1684 (ou 1723 selon Dagoverana, à confirmer avec Mérimee), dont les eaux étaient réputées pour être les meilleures des environs de Paris, et que Louis XVI réservait à son usage particulier. Marie Antoinette fut autorisée à en boire à la Conciergerie avant son exécution. Restaurée en 1852. Classée en 1942. Le Vieil Étang, en amont, couvre plus d'un hectare. Il était exploité par les Célestins pour la pêche, avant d'être acheté par le duc d'Orléans en 1739. L'Étang neuf, qui couvre environ trois hectares, fut aménagé en 1690 par Monsieur, frère de Louis XIV, pour servir de réservoir aux jeux d'eau de son parc à Saint-Cloud. Un aqueduc souterrain relie toujours l'étang au Grand réservoir du parc et alimente les bassins et les cascades.
Dans Vercoquin et le Plancton, la résidence du héros créé par Boris Vian, dans laquelle se déroulent les fêtes absurdes et folles issues de la révolte du jeune auteur, se trouve à « Ville-d'Avrile », évident clin d'œil à Ville-d'Avray, dans laquelle l'auteur a résidé de nombreuses années. Les participants à ces orgies « viannesques » arrivent d'ailleurs en train de Versailles.
Marie Dauguet (1860-1942), poétesse française y est morte.
Hélène Meyrier (1866-1953), héroïne française, épouse de Gustave Meyrier, a vécu, est morte à Ville-d'Avray et y est inhumée.
Victor Boucher (1877-1942), comédien, mort à Ville-d'Avray.
Irène Lagut (1893-1994), peintre, a habité Ville-d'Avray dans les années 1920, 43 route de Versailles.
Jean Rostand (1894-1977), écrivain, moraliste, biologiste, historien des sciences a vécu au 29, rue Pradier de 1922 jusqu'à son décès en 1977 (plaque commémorative). Il est inhumé à Ville-d'Avray.
Jaro Hilbert (1897-1995), peintre, dessinateur et sculpteur, a habité Ville-d'Avray.
Pierre-Henri Simon (1903-1972), intellectuel engagé, historien de la littérature, essayiste, romancier, poète, critique littéraire, membre de l'Académie Française et de l'Académie de Saintonge, a vécu et est mort à Ville-d'Avray.
Charles Brisset (1914-1989), médecin psychiatre, fondateur de l’Association Française de Psychiatrie, du Syndicat des Psychiatres Français et de la revue Psychiatrie française, cofondateur de la clinique médicale de Ville-d'Avray, a vécu et est mort à Ville-d'Avray.
Yehudi Menuhin (1916-1999), violoniste et chef d'orchestre, a vécu de 1930 à 1935 au 33, rue Pradier (plaque commémorative). Il est citoyen d'honneur de Ville-d'Avray.
Georges Baladié (1917-1998), joueur de rugby à XV, y est né.
Boris Vian (1920-1959), écrivain français, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz, né à Ville-d'Avray, y a vécu au 33 rue Pradier (plaque commémorative), et y est inhumé.