Mohammed ben Abdallah
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Mohammed III محمد الثالث ⵎⵓⵃⵎⵎⴷ ⴽⵔⴰⴹ | |
Une peinture du sultan à Essaouira | |
Titre | |
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Sultan du Maroc | |
– (32 ans, 4 mois et 30 jours) | |
Prédécesseur | Moulay Abdallah |
Successeur | Moulay Yazid |
Biographie | |
Dynastie | Alaouites |
Nom de naissance | Sidi Mohammed ben Abdallah |
Date de naissance | v. 1721 |
Lieu de naissance | Fès |
Date de décès | |
Lieu de décès | Rabat |
Sépulture | Palais royal (Rabat) |
Nationalité | Marocain |
Père | Moulay Abdallah |
Conjoint | Lalla Fatima bint Sulaiman al-Alaoui Davia Franceschini |
Enfants | Moulay Hicham Moulay Yazid Moulay Slimane |
Profession | Sultan de l'Empire chérifien (Maroc) |
Religion | Islam sunnite |
Monarques du Maroc | |
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Sidi Mohammed ben Abdallah[N 1], dit ultérieurement Mohammed III (en arabe : محمد الثالث), né vers 1721[1] à Meknès[réf. nécessaire] et mort le à Rabat, est le sultan alaouite de l'Empire chérifien (Maroc) du 10 au 9 .
Sidi Mohammed ben Abdallah est né vers 1721 et mort le . Il est le fils du sultan Moulay Abdallah et de son épouse une femme de la tribu des Chéraga[2]. Parmi ses fils il a Moulay Yazid ben Mohammed, son préféré, né d'une esclave concubine espagnole[3] (mais qu'il dut désavouer publiquement à la fin de son règne en raison de ses écarts jusqu'à La Mecque)[4], Moulay Hicham, Moulay Slimane[5] et Moulay Maslama.
Après avoir été nommé gouverneur de Marrakech par son père, le sultan Abdallah ben Ismaïl[6], en 1750, Mohammed ben Abdallah devient sultan du Maroc à la suite de la mort de son père, qui est intervenue le , sans que son intronisation, à Marrakech, ne rencontre d'opposition[7].
Il met fin à la présence portugaise au Maroc avec la reprise de Mazagan en 1769. Cela aboutit à la signature d'un traité de paix entre les deux royaumes après plusieurs siècles de conflits.
Roi itinérant, il ne choisit pas de capitale particulière, bien qu'il se fasse construire un grand palais à Rabat en 1785[8], conférant ainsi à cette petite cité le rang de capitale impériale (aux côtés de Fès, Marrakech et Meknès). Il entretient de bons rapports avec toutes les puissances d'Orient et d'Occident. En particulier, il annonce, le , que tous les navires battant pavillon américains peuvent entrer librement dans les ports marocains et fait, par conséquent, du Maroc le premier pays au monde à reconnaître de facto l'indépendance des États-Unis[9],[10].
Mohammed III est également considéré comme l'un des pères de la politique maritime moderne du Maroc, qui était encore au XVIIe et au début du XVIIIe siècle tourné vers son hinterland. Il observe le décollage de l'Europe et décide d'ouvrir le commerce de son pays vers ce continent afin de participer à la modernité. Il ordonne donc la construction de grands ports à partir de 1760 (Essaouira, puis Safi, El Jadida, Casablanca). Tout au long de son règne, il conclut également des traités de commerce et navigation avec des pays du Nord, notamment le Danemark dès 1757, puis l'Angleterre (1760), la Suède (1763), Venise (1765), la France et l'Espagne (1767), et enfin les Etats-Unis (1786)[11].
Sidi Mohammed ben Abdallah meurt, alors qu'il était déjà « malade et invalide »[4], le à Rabat[4], lors d'un dernier périple destiné à s'opposer à son fils dissident Moulay Yazid[4]. Ce dernier prend alors sa succession. Sidi Mohammed est enterré dans une qoubba qui est initialement à côté du Dar el-Makhzen[12], mais fait actuellement partie de l'enceinte du palais royal[13].
Sidi Mohammed était polygame et avait un harem de concubines esclaves. Ses fils par mariage et par des concubines esclaves du harem ont régné après lui. Ses épouses étaient :
Les noms complets des autres épouses de Sidi Mohammed ne sont pas enregistrés, seulement partiellement leur nom de famille en indiquant de quelle tribu elles sont originaires. Les autres épouses de Sidi Mohammed étaient[15] :
Le sultan Sidi Mohammed III avait un harem de concubines esclaves, celles retenues par la postérité sont :
Sidi Mohammed, également connu sous le nom de Mohammed ben Abdallah ben Ismail, est un homme pieux et fervent. Bien qu'il ait été un adepte de l'école de jurisprudence malikite, il est également conscient de l'expansion du mouvement wahhabite dans la péninsule arabique, soutenu par la famille Al Saoud[35]. Il est intéressé par les enseignements wahhabites et est cité en disant : « Je suis malikite dans la jurisprudence et "hanbalite" de croyance »[36]. Son enthousiasme religieux l'a poussé à détruire les livres qui accommodent la religion et ayant un lien avec le dogme acharite, et à détruire les encoignures (lieux de prières des soufis)[37]. Cependant, il doit néanmoins composer avec la pression constante des savants acharites, influents au sein de son empire, il fut donc contraint de ne pas modifier de manière significative le paysage islamique du Maroc.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.