La principale commune limitrophe est Metzeral, dont le territoire entoure presque complétement celui de Mittlach, à l’exception d’une frontière commune avec le territoire de la commune de Sondernach à l’est. Les communes les plus proches vers l’est montrent une distance par la route et à vol d’oiseau similaires : Metzeral se trouve ainsi à respectivement 3,36 et 3,14 km, Sondernach à 4,91 et 3,27 km, Muhlbach-sur-Munster à 5,16 et 4,65 km[5],[6],[7]. En revanche, les communes les plus proches vers l’ouest montrent des écarts importants du fait du relief : Wildenstein se trouve ainsi à 5,93 km à vol d’oiseau, mais à 38,50 km par la route et La Bresse à respectivement 11,50 et 37,51 km[8],[9].
La commune est traversé sur 3,89 km par la rivièreFecht, dont la source se trouve quelques kilomètres en amont, sur le territoire de la commune de Metzeral. Plusieurs ruisseaux affluents de la Fecht se trouvent également sur le territoire communal : l’Altenweiherbach, le Pfuhl ou Pfahlrunz, le Saurunz et le Troselrunz[11].
L’Altenweiherbach, parfois aussi appelé Kolbenfecht, est alimenté par plusieurs ruisseaux descendant les pentes orientales du Rothenbachkopf et du Batteriekopf et la pente nord du Schweiselwasen, ainsi que par le lac de l’Altenweiher, tous situé sur la commune de Metzeral. Il transite toutefois sur la majeure partie de son cours sur le territoire de la commune de Mittlach avant de s’y jeter dans la Fecht[11],[12]. Le Pfalhrunz sert approximativement de frontière entre les communes de Metzeral et Mittlach sur presque l’intégralité de son tracé ; seule sa source, sur la pente est du Schweiselwasen, se trouve intégralement sur la commune de Metzeral[11],[13]. C’est également le cas du Troselrunz, qui prend sa source sous le col du Platzerwasel à Metzeral et se jette dans la Fecht à Mittlach, mais transite sur la délimitation entre les deux communes sur la majeure partie de son parcours[11],[14]. Le Saurunz en revanche a l’intégralité de son cours sur le territoire communal, soit 1,556 km de sa source au lieu-dit du même nom sur la pente occidentale du Schnepfenriedkopf[11],[15].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 917 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 11 jours en juillet[16]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Munster_sapc », sur la commune de Munster à 9 km à vol d'oiseau[18], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 053,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19 °C, atteinte le [Note 2],[19],[20].
Au , Mittlach est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[24].Elle est située hors unité urbaine[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[25]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[26],[27].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :forêts (79,6 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9 %), prairies (2 %)[28]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le risque d’inondation se matérialise principalement par des crues naturelles de la Fecht et de l’Altenweiherbach en hiver et au printemps lorsque de fortes précipitations s’associent à la fonte des neiges. La commune se trouvant très en amont du cours de la Fecht, elle reste néanmoins assez peu exposée à ce risque en comparaison des communes en aval et n’a connue que deux inondations ayant été suivie d’un arrêté de classement en catastrophe naturelle en et . La partie basse du village, le long de l’Altenweiherbach, est en revanche très fortement exposée au risque de rupture du barrage du lac l’Altenweiher[29],[30].
Le risque de rupture de barrage est aggravé par la situation de la commune en zone de risque sismique modéré, ainsi que par celui de glissement de terrain, plusieurs ayant déjà eu lieu sur les pentes nord du vallon du Langwasen et au pied du Burgkoepfle. Ces zones figurent également parmi celles- où le risque de chute de blocs est considéré comme étant fort. Cela se traduit par l’interdiction de nouvelles construction et des restrictions sur la modification des constructions existantes. D’autres zones présentent des risques de élevés de chutes de blocs, notamment au pied du Seeberg, du Kastelberg et de l’Herrenberg, mais la très faible urbanisation de ces espaces mitige le risque réel[30],[31],[32].
Enfin l’ensemble de la commune présente un risque majeur d’exposition au radon[30].
Le village se serait formé autour de la ferme de « Zu Fluss », propriété de l’abbaye de Munster, mentionnée pour la première fois en 1576. Le village apparaît vers 1741 sous la désignation de « Medla » ou « Metla ».
Primitivement incluse dans le ban de Metzeral, Mittlach n'est devenue une commune indépendante qu'au .
Au début de la Grande Guerre vers 1915, Mittlach redevient française à la faveur d'une puissante contre-offensive française qui laissa le village presque intact[33].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1871. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].
En 2021, la commune comptait 336 habitants[Note 4], en diminution de 0,88 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'église de l'Immaculée-Conception de Mittlach[40],
sa cloche de 1870[41]. En 1949 la grande cloche, après avoir été bénie, a remplacé celle qui a été la première cloche d’Alsace à avoir été saisie par les Nazis,
La grotte de Lourdes, édifiée en 1922 dans la falaise de la forêt du Kiwi, au-dessus du pré des Jonquilles. Le site sert également de monument aux morts de la commune[44].
L'ambulance alpine, installée au sous-sol de la mairie-école, devenu un musée accessible depuis le [45],[46].
L’oratoire du Kolbenthal, dédié à saint Antoine, a été béni le .
Les armes de Mittlach se blasonnent ainsi : « D'azur à la souche d'arbre écotée d'or posée en pal sur une terrasse de sinople, accostée de deux haches de bûcheron d'argent emmanchées d'or, plantées dans le tronc, l'une en bande, l'autre en barre. »[57]
Bernard Deloche, "EVENEMENTS/Souvenirs de la Grande Guerre : le médecin-chef Victor Hau et l’ambulance alpine de Mittlach", Histoires lyonnaises, carnet de recherches, (https://lyonnais.hypotheses.org/4298, consulté le ).