Jean-Denis Maillart est né le dans le 8e arrondissement de Paris[1]. Ses premiers tableaux et ses dessins de mode sont signés Jean Maillart. En 1939, il a pris comme nom d'artiste Jean-Denis Maillart.
Il est issu d'une famille de peintres par son père, Roger Maillart[2] ainsi que par sa mère, Suzanne Marion[3], mariés à Paris[4].
Après sa scolarité au collège Sainte-Croix-de-Neuilly, il a passé son baccalauréat en 1932[6]. Il a été étudiant dans l'atelier d’Émile Renard tout en fréquentant l’École nationale supérieure des beaux-arts dès 1929. Inscrit à l’École le dans l’atelier d'André Devambez, il a préfèré suivre l’enseignement d’Othon Friesz et s'est vu primé pour un portrait, son premier envoi, au Salon des artistes français de 1935[7]. « En peinture, j'ai toujours pensé portrait, dira-t-il plus tard »[réf. souhaitée]. Mais en même temps il voulait aider sa mère et, ayant du gout pour la mode, a utilisé son imagination créatrice en dessinant robes, chapeaux qu'il vendait aux grands couturiers qui sont toujours à l'affut de nouveautés et d'originalité artistique. Être modéliste indépendant l'a familiarisé avec les maisons de couture parisiennes, Jeanne Lanvin, Madame Agnès le recevaient ; grand, mince, distingué, ce bien jeune homme n'en était pas moins féru d'histoire du costume, hantant les bibliothèques. Sa première cliente a été Marguerite Carré, entre elle et lui naquit une amitié à vie[8].
Cette même année, lors du vernissage du 5e Salon portraits contemporains à la galerie de Paris, il a fait la connaissance de la photographe Laure Albin-Guillot, alors au faîte de sa gloire, qui lui a ouvert les portes du Tout-Paris et dont il conservera l’amitié la vie durant[12],[13]. Il leur est arrivé d'exposer ensemble, dans la même galerie et sur le même thème, elle par ses œuvres photographiques encadrées et lui par ses toiles, par exemple « Les Fleurs de Laure Albin-Guillot et de Jean-Denis Maillart »[14],[15],[16].
En septembre 1938, de modéliste indépendant, Madame Jacques, deuxième épouse de Jacques Worth, l'engagea comme modéliste créateur[22] au vu des croquis qu'il lui présenta au 120, Rue du Faubourg-Saint-Honoré, heureuse d'en avoir un masculin. Plein d'enthousiasme dans ce monde de fascinantes couleurs et des plus belles broderies, des plus riches fourrures et tissus rares, il y devint designer en chef, habilla la princesse Faouzia à son mariage avec le Chah d'Iran, MmeAlbert Lebrun à l'occasion du voyage officiel de son mari à la cour de Saint-James, la femme de Bảo Đại, Nam Phương... C'était l'âge d’or pour la haute couture parisienne à la fin des années 1930, il participa à la préparation des collections et travailla avec les couturiers de renom[23]. Les modèles conçus et dessinés par Jean-Denis Maillart (1937-39) ont été offerts par la Maison Worth au Victoria and Albert Museum, London. Les maquettes du musée ont été réunies dans un livre : Victoria and Albert Museum, Department of Prints and Drawings and Department of Paintings: accessions 1957-1958[24]. Voir .
À la fermeture de la grande maison, Jean-Denis Maillart entra, démobilisé après la Seconde Guerre mondiale, chez Jean Patou en 1942[25]. Il avait du succès, son style était, là aussi, apprécié et tout semblait devoir continuer mais au moment où la mode lui offrait avantageusement une carrière assurée, il décida, au lieu de devenir couturier, de tenter de vivre de sa peinture qu'il n'avait jamais abandonnée .« De la silhouette de mode à la toile de maitre. Ce jeune et audacieux artiste, vous l'avez peut être connu comme moi dans les salons de ces grandes maisons dont il était le modéliste. » Le Journal 13 03 1943[26]. Quand il exécuta de grands dessins pour servir de fond aux photos de mode de Mme Albin-Guillot qui exposait en décembre 1941, la peinture réclamait en lui son dû au styliste.
En effet, l’été 1942, Jean-Denis Maillart s'était installé pour plusieurs mois à la campagne, dans la propriété de ses beaux-parents, avec son épouse, ses trois enfants, son jeune élève et l'ami peintre Luigi Corbellini pour y peindre. Il en résulta une première exposition personnelle de 30 toiles en à la galerie Jean Pascaud au 163, boulevard Haussmann à Paris[27],[28]. Visitant son atelier à cette époque, Paul Valéry lui dédia les lignes suivantes :
« J’ai coutume, ou la manie de dire : le peintre cherche la peinture, parole profonde que je n’ai pas le loisir, peut-être les moyens, d’expliquer, mais je crois, mon cher Denis Maillart, que vous avez trouvé. — Paul Valéry[29] »
Jean-Denis Maillart, ayant déjà du succès comme peintre, a été, à Paris de 1942 à 1943[34], le professeur de François Morellet ; il lui donnera des cours et lui permettra d'exposer une de ses premières toiles au Salon de Société nationale des beaux-arts[35],[36].
En 1960, La Municipalité de Blonville confie à Jean-Denis Maillart la décoration intérieure de la chapelle Notre-Dame-de-l'Assomption construite en 1954[45],[46], dans laquelle il réalise 13 peintures murales.
Passion, ballet en un acte, chorégraphie de Serge Lifar, 1950[48] ;
Printemps à Vienne ballet en 1 acte sur un livret de Harald Lander sur la Symphonie no 2 de Schubert, chorégraphie et mise en scène de Harald Lander, Dansé par Lyane Daydé, 1954[49] ;
L’Étourdi - Dom Juan Tenorio, drame en 2 actes et 7 tableaux de Zorilla, adaptation et mise en scène de Henry Mary, 1er Festival d'Art Dramatique, Ajaccio, 1954[62].
Outre des affiches pour ballet[70], expositions ou festivals[71],[72], Jean-Denis Maillart a également composé des décors pour :
Floralies internationales de Paris, avril-, au CNIT, Paris La Défense, décoration des 700 m2 du pavillon du rosiériste Georges Delbard[73] : « une présentation originale qui tient à la fois de l’art du jardinier et de l’art dramatique, dans un décor léger et fabuleux signé Jean-Denis Maillart – le peintre pour qui réalité et songe se mêlent dans le même ivoire des siècles – et Bernard Bon, un jeune décorateur de talent »[74].
La Fée dentelle, exposition organisée par la Fédération nationale des dentelles et broderies au Palais Miramar à Cannes du 1er au dans un décor de Jean-Denis Maillart[75].
Décor pour le gala de clôture du XVIe Festival du film du Aux Ambassadeurs à Cannes[77].
Décoration de la Rotonde de l'Opéra Garnier pour la soirée du Cercle Carpeaux deux années de suite les [7],[78] où le décor et les costumes du Divertissement étaient également signés de l'artiste. Et le [79] où il a spécialement composé la couverture du programme[80].
Décorateur de la Compagnie fermière de Vichy sous la direction de Jean-Pierre Bourgeois, pour la relance de cette ville, Jean-Denis Maillart rénove « La Restauration » (rebaptisé le « Grand café » inauguré le dimanche 30 juin 1985), le pavillon Sévigné, les pavillons du Sporting (tennis et golf) et des Sources. De 1984 à 1985[81].
Jeu de cartes pour Odiot orfèvre, Paris, dans un coffret « ambrin » dont la transparence dévoile deux visages mystérieux sur fond marbré constituant le dos des cartes, assorti d’un motif en vermeil ornant le dessus de la boite[88],[89].
1946 : galerie Charpentier, Paris, La Vie silencieuse.
Exposition à l’atelier Portrait de Mme Vernier, Jeune fille à la poupée.
Petit Palais, palais de Tokyo, Salon des Tuileries.
1947 : Continental-Savoy, Le Caire, Portrait de Jacques François, une trentaine de toiles parmi lesquelles La Dame en noir, Étude sur fond or, Le Béret flamand, portraits de Jacqueline Malard-Janet, de Jacques Dacqmine, de Lorraine et France Dubonnet. Galerie Lehmann, Alexandrie (la même que celle du Caire).
Durand-Ruel, Paris, 40 œuvres dont le portrait d’Andrée Clément.
1948 : à l’atelier.
Galerie Lambert, Paris, peintures de Jean-Denis Maillart, photographies de Laure Albin-Guillot.
Galerie Alex Cazelles, 93, rue de faubourg Saint-Honoré, Paris, Bord de mer, toile acquise par l’État.
1959 : galerie André Weil, Paris, seize toiles dont le portrait de la princesse Phung Yen, Dany Robin et ses enfants, Jeanne Moreau.
1959 : galerie Sem, Deauville, 26 toiles récentes dont les portraits de Liane Daÿdé, d’Élina Labourdette, de Robert Fossorier, de François André, Le Gilet jaune, Nicolas au chapeau rond, La petite fille au perroquet, Enfant au chapeau déchiré, Fille aux seins nus.
Galerie 65, Cannes.
1965 : villa Les Sablons, Tourgeville-sur-Mer. Portraits du baron Rodolphe Hottinguer, de la princesse Christina Radziwill, de la vicomtesse de La Barre, de Domitille Marbeau Funck Brentano, de Jeanne Moreau, de Richard Reynard, de Xavier Guerrand-Hermès.
1966 : galerie Wyler, Mulhouse, « Peinture et Théâtre », Arlequin accroupi, Pierrot endormi, Arlequin à la barre (dessin).
1967 : Biennale azuréenne, Salon International. Mention d’honneur.
Hôtel Monrepos, Ludwigsburger, Allemagne, les portraits du duc et de la duchesse de Württemberg.
1980 : musée des Arts décoratifs, Paris. « La Famille des Portraits », avec le concours des musée du Louvre, musée national d’Art moderne, musée d’Art moderne de la Ville de Paris, musée d’Amiens, musée d’Angers, musée de Belfort, musée de Gray, musée de Menton, musée de Rouen. Portrait de Gilbert Edard (no 189 du catalogue).
1981 : galerie de l’Esplanade, Paris, La Défense, Le Nouveau Salon de Paris, invité d’honneur.
1981 : galerie Le Triskèle, direction Sophie Babet, Paris.
1881 : Grand-Palais, Paris, Salon d’automne, Le Masque de chair.
1982 : Grand-Palais, Paris, Salon d’automne.
1983 : palais des Fêtes, Vendôme, Art de la Danse. Maquettes de théâtre.
1986 : Grand Palais, Paris, 23e Salon du dessin et de la peinture à l’eau, Danseur noir et blanc (gouache), Arlequin (aquarelle sur Japon).
1986 : Fontainebleau, salle des fêtes du théâtre, exposition Les Vanités, Le Vainqueur. Exposants : Bernard Buffet, Chapelain-Midy, Jean Commère, Verlinde…
1986 : 4e Salon artistique du Lys organisé par l'Association artistique du Lys, salons de la préfecture de Seine-et Marne, Melun.
1988 : Salon artistique du Lys, préfecture de Seine-et Marne, Melun, Je est un autre, reproduit en p. 46 du catalogue.
Grand-Palais, Paris, Salon d’automne.
1992 : « Les Maillart », galerie Maltier-Vercher, Paris.
1993 : galerie Athéna, Saint-Tropez.
1998 : 44e Salon d’automne, Artistes indépendants de Basse-Normandie. Invité d’honneur.
67 dessins de figurines qu'il a exécutés chez Worth - conservées à Londres au Victoria and Albert Museum - dont la robe intitulée Imprudence[100] qui est un modèle créé par Jean-Denis Maillart en 1939 à la demande de Jacques Worth pour la sortie de son parfum du même nom.
Bertrand Duplessis estime que c'est l'art du portrait de Maillart qui « marqua le plus son époque » et rapporte un propos du peintre sur sa fascination pour le visage humain qu'il s'applique à « écrire »[104]. Ceci dans son intégrité comme l'affirme Jean-François Noël et à contre-courant du « jeu des grandes destructions de l’art contemporain, où les visages et les corps humains sont déchiquetés, morcelés, insultés »[105].
Napoléon III ou le Mécénat d'État, conférence prononcée au Grand Casino de Vichy le [106].
Portraits, In 8°, 185 p. dont 85 reproductions noir et couleur, Arts et Mémoires, 2019. — À la fois, livre d’art, de souvenirs et d’anecdotes que le peintre se plaisait à raconter à ses visiteurs..
Sa Vie, son œuvre par lui-même, autobiographie, 1 vol. (316 p.) : ill. en coul. ; 24 cm, Paris : Éditions Arts et mémoires, DL 2021. (ISBN978-2-9571034-1-6)
« Jeunes Artistes », dans le bimensuel Plaisir de France, double-page illustrée de six photoraphies de Laure Albin-Guillot prises dans l’atelier de l'artiste[111].
Pierre Moirignot et Hamadi Cherif, Jean-Denis Maillart, Expo 90, .
« VIIe Festival International du Film », Le Monde Illustré, Unifrance, 1951[112].