Gustav Eriksson Vasa est le fils d’Erik Johansson Vasa et de Cecilia Månsdotter Eka. Son père et son beau-frère ayant été assassinés, parmi 88 nobles et bourgeois, lors des journées appelées « Bain de sang de Stockholm », en novembre 1520, il prend la direction, à l'âge de 24 ans, d'une rébellion contre le Danemark qui a envahi la Suède. Il s'appuie sur une armée de 4 000 paysans, les marchands de Lübeck et l'empereurCharles Quint. Le , il est élu « Régent du Royaume » (en suédois : Riksföreståndare) par les révoltés. Il obtient le soutien de la Hanse et en deux ans (1522 – 1523) les Danois sont définitivement chassés de Suède[1].
Entre 1538 et 1543, il s’inspire de modèles allemands pour réformer l’administration de la Suède. Il s’entoure de grands commis d’origine allemande, luthériens (Georg Norman, aux affaires ecclésiastiques, puis chancelier) ou catholiques (Conrad von Pyhy aux Affaires étrangères).
Sous la pression de Gustave, le Riksdag de Västerås adopte en 1544 l'Union Héréditaire, qui rend la monarchie héréditaire au profit de la lignée des Vasa (les filles étant admises à la succession à partir de 1604). Il convertit aussi les Suédois au protestantisme et réquisitionne les cloches des églises pour pouvoir payer une dette qu’il devait aux marchands de Lübeck, provoquant un soulèvement des paysans en 1532, très attachés à leurs cloches (révolte des cloches).
Gustave Vasa crée une armée permanente composée de mercenaires, et consacre 70 % du budget de l’État à son entretien. Le service militaire est obligatoire. À son avènement, il fait face à de graves difficultés financières, et substitue aux pièces rondes d’étranges jetons carrés requérant moins de métal (knipplingar, de knippa, « couper avec des cisailles »). Il fait exploiter les mines d’argent et de cuivre et lance un plan de colonisation des terres en Suède.
À sa mort en 1560, Gustave laisse un gouvernement efficace et des finances florissantes. Il fut inhumé sous un somptueux tombeau dans la cathédrale d'Uppsala avec ses trois épouses, mais deux seulement possèdent un gisant auprès du sien.