L'expression canard domestique fait référence à des races principalement issues de deux espèces différentes de canards : les races issues du canard colvert, le canard le plus commun en Europe, et les races issues du canard musquéaméricain appelé plus souvent canard de Barbarie. Certaines lignées de canard branchu sont également considérées comme domestiques, quelques dendrocygnes aussi, principalement le dendrocygne veuf. Ces races sont élevées pour la chair (plus particulièrement pour le foie gras dans certaines régions) et les œufs.
Un canard domestique (Anas platyrhynchos) fait sa toilette et s'éclabousse dans un étang à Don Det, Si Phan Don, Laos. Décembre 2021.Un canard domestique agite ses ailes et secoue la tête dans un étang à Don Det, Si Phan Don, Laos. Décembre 2021.
La plupart des races de canards domestiques sont issues du canard colvert (Anas platyrhynchos) avec lequel elles demeurent interfécondes, à l'exclusion du canard de Barbarie issu du canard musqué (Cairina moschata) et des canards d'ornement d'espèces différentes, souvent peu modifiés par rapport aux souches originelles sauvages.
Des spécimens de sarcelles, qui sont des petits canards, auraient été momentanément domestiqués par les Romains, si on en croit Charles Dessalines d'Orbigny : « ...Les Romains élevaient, dans des enclos assez vastes pour qu'elles pussent s'y ébattre, des sarcelles destinées à paraître dans leurs festins »[1]. Avant lui, Buffon (1707-1788) écrivait dans son œuvre Histoire naturelle : « On servoit souvent des sarcelles à la table des Romains ; elles étoient assez estimées pour qu’on prît la peine de les multiplier en les élevant en domesticité, comme les canards ; nous réussirions sans doute à les élever de même ; mais les Anciens donnoient apparemment plus de soins à leur basse-cour, et en général beaucoup plus d’attention que nous à l’économie rurale et à l’agriculture »[2]. Buffon lui-même citait Pierre Belon (1517-1564) : « Elle étoit en grande estime ez banquets des Romains ; et n’est pas moins renommée ez cuisines françoises, tellement qu’une sarcelle sera bien souvent aussi chèrement vendue comme une grande oye ou un chapon ; la raison est que chacun cognoist qu’elle est bien délicate »[3]. Les oiseaux en question sont soit des sarcelles d'été soit des sarcelles d'hiver.
En France, selon l'arrêté du fixant la liste des espèces, races ou variétés d'animaux domestiques[4] sont considérées comme domestiques en droit les canards suivants :
On distingues les canards d'ornement, élevés uniquement pour l'agrément, et les canards d'élevage, élevés pour leur chair, leurs œufs voire leurs plumes.
Un canard domestique, avec un mouton et un coq, participe au premier vol de montgolfière avec passagers animaux le . Après deux vols sans passager, il s'agissait pour les frères Montgolfier de tester si des êtres vivants pouvaient supporter un voyage dans les airs[5].
Gédéon le canard, dont les histoires ont été publiées entre 1923 et 1939 en 16 albums, est le personnage de bande dessinée le plus célèbre de Benjamin Rabier.
Dans le monde, environ 3 milliards de canards domestiques sont abattus[6].
Saturnin est un caneton vedette d'une série télévisée.