Abbaye de Droiteval
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Pour les articles homonymes, voir Abbaye Notre-Dame.
Diocèse | Diocèse de Toul |
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Patronage | Notre-Dame |
Fondation | 1128 |
Cistercien depuis | 1128 |
Dissolution | 1772 |
Abbaye-mère | Tart |
Lignée de | Tart |
Abbayes-filles | Aucune |
Congrégation | Ordre cistercien |
Coordonnées | 48° 02′ 34″ N, 6° 02′ 20″ E[1] |
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Pays | ![]() |
Province | Duché de Lorraine |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Commune | Claudon |
Site | http://artculturedroiteval.com/fr/accueil/ |
L'abbaye Notre-Dame de Droiteval est une ancienne abbaye de moniales cisterciennes fondée en 1128 et située dans la commune française de Claudon, dans le sud-ouest du département des Vosges, au cœur de la forêt de Darney.
L'abbaye de Droiteval est située au fond de la vallée de l'Ourche, environ deux kilomètres avant son confluent avec la Saône, au cœur de la forêt de Darney[2].
L'abbaye est fondée en 1128 par l'abbaye de Tart grâce à une donation d'Aubert de Darney[3] qui aurait ainsi cherché à racheter ses fautes, même si cette date et ce donateur sont tous deux sujets à caution et ne sont rappelés que par un texte d'Henri de Lorraine, évêque de Toul, ainsi que par les libéralités postérieures de la maison de Darney[4]. La première abbesse se nomme Élisabeth[5].
La question de la filiation de Droiteval est très liée au statut particulier des abbayes féminines dans l'ordre cistercien au Moyen Âge. Rapidement, les abbayes masculines ont tendance à réclamer la mission d'encadrement des abbayes féminines proches, dans un premier temps dans un but pécuniaire puis par souci de l'application de la règle. L'abbaye de Tart, première fondation féminine et « maison-mère » de nombreuses fondations féminines, réclame cette préséance et des chapitres généraux féminins sont organisés à Tart durant les deux premiers siècles de l'Ordre[6].
Au XVe siècle, divers désordres affectent l'abbaye, probablement dus à la guerre. En 1432 et 1433, Michel de Fervens (nom incertain) et Jehan de la Marche, deux religieux sont successivement envoyés de Morimond afin d'administrer l'abbaye. La communauté féminine est dissoute le , l'abbaye transformée en simple prieuré dépendant de Morimond, et Jehan de la Marche est nommé prieur[4].
En 1709, Antoine Girard, à peine nommé prieur, fait reconstruire la quasi-totalité du prieuré et y installe une verrerie, qui emploie au cours du XVIIIe siècle jusqu'à cent cinquante employés[5].
Le prieuré est fermé à la Révolution. Le , les bâtiments sont vendus comme bien national à Joseph Drouet, agriculteur de Darney, pour 28 500 livres[4]. En 1796, le domaine change de mains, racheté par Louis Alexis Irroy, qui transforme en forge d'acier l'ancien moulin monastique ; l'église est utilisée comme entrepôt et les bâtiments conventuels comme logements des ouvriers[7]. Jean-Baptiste Jacquinot rachète à son tour Droiteval pour y installer une usine de faux[5].
En 1850, l'église est entièrement restaurée. Le prieuré est acquis par Louis Tinchant en 1905 ; celui-ci mène à nouveau une campagne de restauration, et un petit séminaire est créé en 1935. Durant la Seconde Guerre mondiale, le prieuré est réquisitionné pour servir d'hospice ; en 1946 y est placé un internat du Comité des œuvres sociales des organisations de la Résistance[5],[7],[8].
De 1987 à 2004, l'ensemble des bâtiments est propriété privée ; l'église est ouverte de temps en temps pour des concerts. En 2004, une partie des lieux est cédée au Centre d'Art et Culture Droiteval, association gérée par la plasticienne Mirjam Bijvank, qui y accueille et y fait travailler notamment des peintres et sculpteurs[5],[7],[9].
En 2000 est installé dans l'ancienne abbatiale un orgue Haerpfer-Erman de 51 jeux et de 3 800 tuyaux, précédemment situé dans la salle Poirel à Nancy[10]. Le , de fortes inondations de l'Ourche endommagent fortement le site ; une association se crée alors pour préserver et valoriser les patrimoines naturels[11],[12].
Un chantier d'archéologie est mené en mai 2012 sur les bâtiments par l'Université de Lorraine sous la direction de Marie Nique, dans le cadre d'un travail de recherche, afin de caractériser le chantier de construction de l’abbatiale, les phasages sur le bâtiment et le relevé des bâtiments anciens présents sur le périmètre de l’espace claustral[13].
Droiteval est fille de l'abbaye de Tart
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