En jaune, les États latins d’Orient au XIIe siècle.
Les États « latins » (ou « francs ») d’Orient sont les fiefs que plusieurs chefs croisés se découpèrent au Levant au détriment des Seldjoukides, Fatimides et Ayyoubides, puis dans l'empire byzantin[1]. Selon Malcolm Barber et Georges Duby et conformément à la terminologie du temps, un État « latin » ou « franc » est un État gouverné par des seigneurs catholiques d'occident (qu'ils aient été initialement Croisés ou pas, et quelle que soit leur origine : française, anglaise, allemande, italienne, catalane), par opposition aux « États grecs » gouvernés par des seigneurs orthodoxes (pouvant être aussi bien byzantins que bulgares, serbes, valaques ou autres)[2],[3]. Comme l'affirme Benjamin Kedar, les États latins d'Orient forment « la première possession outre-mer des Européens, lesquels ne s'étaient jusque-là étendus que sur le continent »[4].