Utilisateur:Daniela/Écoute hurler la terre

Nous raconte la croisée des destins d'une dizaine de transgenres à travers l'immersion dansle "délire" d'une "sirène" Transsexuelle, celle ci prenant la tête d'une révolte aussidésespérée que sanglante, entrecoupée de flash-back parfois joyeux, souvent cruels oumélancoliques, nous montrant les épisodes les plus marquants de sa vie.Découverte de son identité, de sa "différence", des premiers émois, de la trahison,du mensonge, des plaisirs particuliers, des sources de joie les plus enthousiasmantes au plusprofond dégoût d'elle même, de ses suicides, loupés de justesse, aux agressions répétées à endevenir routinières, en passant par sa reconstruction grâce à la rencontre in extremis,"d'anges" providentiels, jusqu'à l'épilogue de son parcours, où elle fonde, grâce au soutiende ses compagnes de lutte, une société matriarcale idyllique à partir de leur refuge dans unmarécage hostile.

Y bâtissant à partir de rien d'autre que leur volonté farouche de survivre à tout prix, une sorte denouvelle Atlantide, allusion à la fondation de Naples, par la Sibylle de Cumes,Aristodemos il Malasio, où les Transgenres sont déifiées au lieu d'être persécutées.Paradis égalitaire et laïque, où les religieux et leurs sbires sont exclus auprofit des érudites, des "artisanes", artistes et autres innovatrices, débarrassées dufardeau des obscurantismes de la Religion et du capitalisme, pour ne se consacrer qu'àla recherche de l'équilibre par l'expérimentation, de l'harmonie avec la nature grâce àl'accumulation et au partage des connaissances.

Jusqu'à ce que l'on découvre, lors du dernier flash back, que l'épopée héroïque etmeurtrière de cette digne fille de Spartacus au visage d'ange déchu, n'était en fait qu'unedivagation causée par la souffrance et l'agonie de son dernier calvaire, sombrant dans la folie,le désespoir, l'eau sombre d'un puits (pourtant symbole d'espoir et de vie), puis enfin l'oubli(telle la cité mythique d'Atlantis, engloutie par la force inéluctable du destin comme par lescalculs inhumains et la barbarie de Tyrans aussi incultes que dénués de scrupules).

Trou noir d'où jamais l'on ne s'échappe, dans lequel elle a été jetée après avoir été torturéesans remords par une meute de criminels en herbe, orphelins ayant perdu depuis longtemps touteinnocence malgré leur jeune âge.Dressés plus qu'éduqués, tel des chiens de guerre excités par l'odeur du sang.Autres victimes des Kapo d'une secte d'assassins, couvrant, malgré l'occultation de leursactes par les médias - sous un masque de paix et d'amour, les crimes les plus horribles de sespropres membres comme de ceux qui agissent en son nom.Des viols pédophiles aux génocides, tout en condamnant l'homosexualité assumée commepreuve manifeste d'appartenance aux suppôts de Satan. Boucs-émissaires de l'incompétence despachas d'un système aussi incohérent que suicidaire et corrompu.Justifiant leurs éliminations comme s'il ne s'agissait pas d'homicides mais d'actes desalubrité, allant jusqu'à refuser aux victimes le statut d'êtres humains, pour n'êtreassimilées qu'à de vulgaires déchets polluant la société par l'invitation aux vices et àla déchéance.

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