Tourriers

commune française du département de la Charente

Tourriers est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Tourriers
Tourriers
La mairie de Tourriers.
Blason de Tourriers
Blason
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionNouvelle-Aquitaine
DépartementCharente
ArrondissementConfolens
IntercommunalitéCommunauté de communes Cœur de Charente
(siège)
Maire
Mandat
Laurent Danede
2020-2026
Code postal16560
Code commune16383
Démographie
GentiléTourrierois
Population
municipale
772 hab. (2021 en augmentation de 1,71 % par rapport à 2015)
Densité114 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 47′ 54″ nord, 0° 11′ 33″ est
AltitudeMin. 89 m
Max. 141 m
Superficie6,77 km2
TypeCommune rurale à habitat dispersé
Unité urbaineHors unité urbaine
Aire d'attractionAngoulême
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de Boixe-et-Manslois
LégislativesTroisième circonscription
Localisation
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Tourriers
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Tourriers
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Tourriers
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Tourriers
Liens
Site webwww.tourriers.fr

Ses habitants sont les Tourrierois et les Tourrieroises[1].

Géographie

Localisation et accès

Tourriers est une commune située à 17 km au nord d'Angoulême et 5 km à l'est de Saint-Amant-de-Boixe, au sud de la forêt de la Boixe, sur la RN 10 entre Angoulême et Mansle.

Le bourg de Tourriers est aussi à 7 km au nord-est de Vars, 9 km au sud de Mansle, 16 km au nord-ouest de La Rochefoucauld et 26 km au sud de Ruffec[2].

La route nationale 10 entre Angoulême et Poitiers traverse la commune du sud au nord, et contourne le bourg à l'ouest par une déviation aménagée en voie express depuis 1987. L'ancienne nationale a été renumérotée en D 915.

La commune est aussi traversée par la D 32 et la D 88 qui passent au bourg et la D 113 au sud de la commune (demi-échangeur sud avec la N 10)[3].

Hameaux et lieux-dits

La commune est composée de plusieurs hameaux :

  • Bouffanais à l'est du bourg
  • Fenêtre au sud du bourg
  • La Faye situé au sud-ouest de la commune. La route traversant ce hameau constitue la limite entre Tourriers et Saint-Amant-de-Boixe. La partie orientale de la Faye se trouve donc sur Tourriers ; la partie ouest, elle, est sur la commune de Saint-Amant-de-Boixe[3].

Communes limitrophes

Géologie et relief

Le sol de la commune est constitué de calcaire datant du Jurassique supérieur (Kimméridgien, et Oxfordien au nord). Il est de nature karstique[4],[5],[6].

Le relief de la commune est celui d'un plateau, celui de Braconne-Boixe, d'une altitude moyenne de 120 m. Le point culminant du territoire communal est à une altitude de 141 m, situé au sud en limite avec Vars. Le point le plus bas est à 89 m, situé en limite sud-est. Le bourg est à 110 m d'altitude[3].

Hydrographie

Réseaux hydrographique et routier de Tourriers.

La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Aucun cours d'eau permanent n'est répertorié sur la commune[8],[Carte 1].

Le territoire de la commune de Tourriers constitue la haute vallée du bassin versant de l'Argence, affluent de la Charente.

De par la nature karstique du sol, on ne trouve aucun cours d'eau permanent sur la commune[3]. Il existe toutefois de nombreuses sources alimentant par intermittence l'Argence dont la source est officiellement située en aval, sur la commune limitrophe d'Anais.

Climat

Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

Urbanisme

Typologie

Au , Tourriers est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9].Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,6 %), zones urbanisées (11,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), forêts (0,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Tourriers est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Tourriers.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 58,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 360 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 164 sont en aléa moyen ou fort, soit 46 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 3].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risques technologiques

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[18].

Toponymie

Les formes anciennes sont Tauresio en 1110, Thaureis (non daté, XIIe siècle), Toureis en 1138[19], Tauresio, Toresio vers 1300[20], Taureis, Tourezio (non datées)[21].

L'origine du nom de Tourriers remonterait à un nom de personne gallo-romain Taurisius, ce qui correspondrait à Taurisium [fundum], « domaine de Taurisius »[22],[23].

Histoire

L'époque romaine a laissé quelques traces dans la commune. Au nord du hameau de la Perroquerie, au lieu-dit la Grosse Borne, la voie d'Agrippa de Saintes à Limoges et Lyon traverse l'ancienne et la nouvelle route nationale 10. Selon AF. Lièvre, cette partie de la voie romaine entre Tourriers et Montignac portait encore jusqu'au XVIIe siècle le nom de Chaussade[24].

Au sud-ouest du bourg, des tegulae, des murs et une source aménagée en bassin supposent l'implantation d'une villa gallo-romaine[25].

Au Moyen Âge, Tourriers était une châtellenie qui relevait de l'évêque d'Angoulême. Au XIIIe siècle, elle appartenait à une famille qui avait la particularité de ne pas s'être choisi de nom patronymique. Néanmoins, les plus anciens descendants connus qui vivaient au XIe siècle étaient Guillaume Arnaud en 1075, et enfin Pierre et Audouin Baudrand en 1261, en passant par Umbert Guirille, Arnaud Tubadou, Arnaud Bouchard. Ce dernier a causé des dégâts à l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe et les a réparés par des largesses.

Par mariages successifs, la seigneurie de Tourriers passa entre de nombreuses mains : Jean, vicomte de Brosse, Reynaud de Prétigné, André de Chauvigny. En 1329, ce dernier se qualifiait de seigneur de Châteauroux, vicomte de Brosse et seigneur de Tourriers. Dans la seconde moitié du XIVe siècle, Guy de Chauvigné céda Tourriers au comte de Thouars, qui la céda à son tour, en 1399, à Guy VIII de La Rochefoucauld, pour 1 200 livres en or.

La famille de La Rochefoucauld conserva Tourriers jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Lorsque La Rochefoucauld fut érigé en duché-pairie en 1622, la baronnie de Tourriers fut comprise dans le duché et releva directement du roi.

Dès le Moyen Âge, le château avait cessé d'être entretenu et il n'en reste aujourd'hui que peu de vestiges.

Au XVe siècle, un petit prieuré fut créé à Tourriers, par l'abbaye de Saint-Cybard, en remplacement du prieuré de l'Age-Monjau qui existait dans la commune de Jauldes et qui avait été ruiné par les Anglais.

Les registres de l'état civil conservés dans la commune ne remontent qu'à 1733.

Au début du XXe siècle, d'importantes foires, surtout pour les chevaux, se tenaient encore au bourg le 23 de chaque mois[26].

Administration

Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
8 février 179013 novembre 1791Louis Huet Jeune Notaire Royal
13 novembre 17912 décembre 1792Jean Pelletan Jeune  
2 décembre 179214 juillet 1795Jean-Etienne Guichard  
14 juillet 179531 janvier 1807Louis Huet Jeune Notaire impérial
31 janvier 18072 mars 1815François Gauvain  
2 mars 181510 juillet 1843Pierre-Amédée Huet Notaire
10 juillet 184324 septembre 1848Charles Huet Notaire
24 septembre 184814 mars 1861Louis Berthoumeau  
14 mars 18619 octobre 1870Jean-Abel Imbaud  
9 octobre 187018 juin 1871Jean Mesnard Aîné  
18 juin 187111 décembre 1871Charles Huet Notaire
11 décembre 18715 août 1877Jean Brurat Charron
5 août 187721 janvier 1878Pierre Barraud  
21 janvier 1878...Jean Mesnard Aîné  
......Pierre-Arsène Mesnard Docteur en médecine
...17 mai 1896Jean Mesnard Aîné  
17 mai 189617 mai 1908Louis Nadaud  
17 mai 190819 mai 1912Léon Lavauzelle Marchand de bestiaux
19 mai 191216 mai 1925Jules Raimbault Notaire
16 mai 192512 novembre 1944Antonin Gougeon  
3 décembre 194420 mai 1945Jules Barrand  
20 mai 194522 mars 1959Eugène Jourde  
22 mars 1959mars 1977Robert GodebergeUDRInspecteur des impôts
Suppléant du député Michel Alloncle
mars 1977mars 1983Rémy Neveu  
mars 1983mars 1995Maurice Goumet  
mars 1995mars 2008Gérard Auclair Enseignant
mars 2008mars 2014Christian AnnessiSECadre retraité
mars 2014En coursLaurent DanèdeLRIngénieur territorial au Grand-Angoulême

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].

En 2021, la commune comptait 772 habitants[Note 2], en augmentation de 1,71 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
180018061821183118411846185118561861
648658785819832865883784772
186618721876188118861891189619011906
811797805770656567538519515
191119211926193119361946195419621968
513416433427441398419409467
197519821990199920062008201320182021
543584579587697728762757772
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,5 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 371 hommes pour 386 femmes, soit un taux de 50,99 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 ou +
1,8 
3,5 
75-89 ans
5,2 
17,0 
60-74 ans
13,2 
23,2 
45-59 ans
20,5 
23,5 
30-44 ans
23,8 
11,3 
15-29 ans
13,5 
21,3 
0-14 ans
22,0 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2020 en pourcentage[32]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,6 
75-89 ans
11,8 
20,3 
60-74 ans
20,9 
20,9 
45-59 ans
20,5 
16,8 
30-44 ans
16,1 
15,6 
15-29 ans
13,6 
16,4 
0-14 ans
14,5 

Économie

Équipements, services et vie locale

Enseignement

L'école publique est un RPI entre Anais, Aussac-Vadalle et Tourriers. Aussac-Vadalle et Tourriers accueillent des écoles élémentaires, Anais accueille l'école maternelle et l'école primaire. L'école communale, située route de Paris, comprend deux classes. Le secteur du collège est Saint-Amant-de-Boixe[33].

Lieux et monuments

L'église de Tourriers.

L'église paroissiale Saint-Hilaire, assez petite, est enserrée dans le vieux bourg. Elle tombait en ruine dès le milieu du XVIIe siècle et a été réparée à de nombreuses reprises. Elle aurait été l'ancienne chapelle du château[26].

Personnalités liées à la commune

  • Julien Maitron, coureur cycliste d'avant 1914, mort en 1972 à Tourriers.

Héraldique

Blasonnement :
D'or à la tour d'argent maçonnée de sable et soutenue de l'inscription « TURIS » écrite à la verticale en majuscules du même, chaussé de sinople chargé à dextre de deux épis de blé tigés et feuillés d'or et à senestre d'un pampre de vigne du même, au chef affaissé de sinople le trait mouvant des angles.

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  • Cartes

Références

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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