The Triffids

group de rock indie australien

The Triffids est un groupe de rock alternatif australien, originaire de Perth, en Australie-Occidentale. Il est formé en mai 1978 avec David McComb au chant, à la guitare, à la basse et aux claviers[1],[2],[3],[4]. Ils connaissent un succès très modéré en Australie, mais énorme au Royaume-Uni et en Scandinavie à la fin des années 1980 avant leur séparation en 1989[1],[2]. Certains de leurs morceaux populaires comprennent Wide Open Road () et Bury Me Deep in Love (). La SBS cite l'album Born Sandy Devotional dans sa série des Great Australian Albums en 2007[5], et atteint en 2010 la 5e place dans l'ouvrage des 100 Best Australian Albums de Toby Creswell, Craig Mathieson et John O'Donnell[6].

The Triffids
Description de l'image The Triffids @ Red Hill Auditorium (4 12 11) (6491220551).jpg.
Informations générales
Autre nom Lawson Square Infirmary
Pays d'origine Drapeau de l'Australie Australie
Genre musical Rock, folk rock, country
Années actives 19781989
Labels Hot Records, Rough Trade, Island, Mushroom
Site officiel thetriffids.com
Composition du groupe
Anciens membres Will Akers
Jill Birt
Martyn Casey
Simon Cromack
Margaret Gillard
Phil Kakulas
Graham Lee
Alan MacDonald
David McComb
Robert McComb
Mark Peters
Byron Sinclair
Jill Yates

L'Australian Recording Industry Association (ARIA) reconnait l'importance des Triffids le lorsqu'elle l'inclut dans son Hall of Fame[7],[8].

Biographie

Formation et débuts (1976–1981)

En 1976 à Perth, les étudiants et lycéens David McComb, à la guitare acoustique, basse, et au chant, et Alan « Alsy » MacDonald, à la batterie et au chant, forment Dalsy, un projet multimédia spécialisé dans la musique, les ouvrages et la photographie[2]. Ils écrivent et jouent avec Phil Kakulas à la guitare et au chant (tous les trois étant au sein de The Blackeyed Susans)[4],[9], et deviennent Blök Musik[1] et Logic (pendant une journée). En , ils deviennent The Triffids[1],[2] un nom qui s'inspire de la nouvelle post-apocalyptique de John Wyndham, The Day of the Triffids. Ils sont ensuite rejoints par Andrew McGowan à la guitare et Julian Douglas-Smith au piano. À l'arrivée de Byron Sinclair à la basse en septembre, McComb se met à la guitare rythmique. The Triffids se forpment partiellement en réponse au mouvement punk rock.

Entre 1978 et 1981, McComb écrit plus d'une centaine de morceaux originaux et The Triffids enregistrent et publient indépendamment des cassettes audio[1], simplement appelées 1st (1978), 2nd (1978), 3rd (1979), 4th (1979), Tape 5 (1980) et Sixth (1981). En 1979, Kakulas et Sinclair partent et sont remplacés par le frère ainé de David, Robert McComb au violon et à la guitare, et Will Akers à la basse, et en 1980 Margaret Gillard se joint aux claviers[1],[3],[4]. À la fin de l'année, le groupe remporte une compétition organisée par l'émission radio 6NR de la Western Australian Institute of Technology (désormais Curtin University), et publie en juillet 1981 son premier single, Stand Up, au label Shake Some Action[1]. MacDonald part brièvement pendant deux mois, et le single est enregistré avec Mark Peters à la batterie[1].

Premiers albums (1982–1984)

Gillard et Akers partent en février 1982 et sont remplacés par Jill Yates aux claviers et par Sinclair[1]. Le mois d'avril assiste à la sortie de l'EP quatre pistes Reverie chez Resonant Records[1],[3],[4]. À cette période, avec une faible distribution à Perth, le groupe passe de longues journées à faire des allers-retours entre Perth et Sydney, puis Melbourne (et encore une fois de retour) pour des concerts. En milieu d'année, Sinclair quitte encore une fois le groupe et est remplacé par Martyn P. Casey à la basse[1] en [10]. Pour $150 la nuit, des groupes tels que The Reels, The Sunnyboys, The Church, Hunters and Collectors ou Uncanny X-Men font appel aux Triffids.

En quatuor — Casey, David et Robert McComb, et MacDonald — ils signent au White Label de Mushroom Records à Melbourne et publient un single, Spanish Blue, en et l'EP Bad Timing and Other Stories en [1],[3],[4],[10]. Dès lors, de retour à Sydney, Jill Birt kles rejoint au piano, à l'orgue et au chant[1],[3],[4]. Peu après la sortie de Bad Timing and Other Stories, Mushroom Records se sépare du groupe[10]. Ils signent avec le nouveau label australien indépendant Hot Records[10]. The Triffids sont l'un des groupes qui apportent le plus de succès à Hot outremer. Leur premier album, Treeless Plain, est publié en [1],[11], et est succès critique malgré le manque de single[1],[12]. Tous les morceaux de Treeless Plain sont enregistrés en douze nuits de sessions aux Emerald City Studios, Sydney, en août et avec The Triffids à la production. Le single qui suit, Beautiful Waste, est publié en et suivi par l'EP Raining Pleasure en juillet — le morceau-titre, Raining Pleasure, fait participer Birt au chant[1] et est écrit par David McComb aux côtés du musicien local James Paterson (JFK and the Cuban Crisis)[4],[13],[14]. Un autre morceau, St. James Infirmary Blues, est orienté folk blues traditionnel[1].

The Triffids, sans Birt, enregistrent Lawson Square Infirmary au Sydney Opera House, où ils travaillent avec Paterson au chant, à la guitare, la mandoline, et au piano ; Graham Lee (Love Gone Wrong de John Kennedy[4],[14] et backing band d'Eric Bogle[4],[15]) au chant, dobro et pedal steel guitar ; et Daubney Carshott (a.k.a. Martyn Casey) à la basse[1],[4],[16]. L'EP six titres country est publié par Hot Records en octobre sous le nom de Lawson Square Infirmary[1],[4],[16].À la mi-1984, The Triffids traversent 3 972 km entre Perth et Sydney — David McComb estime le nombre d'allers-retours entre 12 et 16. Fatigués de ces trajets, ils décident de se consacrer à l'Europe.

Royaume-Uni et Europe (1984–1989)

À la fin août 1984, le groupe se délocalise à Londres, où Treeless Plain et Raining Pleasure sont publiés par Rough Trade Records et bien accueillis[1],[17]. Avec notamment un peu d'argent de côté, ils se donnent trois mois pour tourner au Royaume-Uni[17]. Pour leurs débuts à Londres, ils jouent en soutien à leurs collègues de Rough Trade, The Monochrome Set. Le succès se fait sentir lorsqu'ils font la couverture du magazine britannique NME en 1985[10],[12], qui prédit cette année comme « l'année de Triffids »[17].

Le , ils enregistrent Field of Glass, un EP trois pistes, presque enregistré en live au BBC Studio 5 de Londres, qui est publié en [1],[17]. Le morceau-titre, Field of Glass, n'est pas publié en CD les dernières cassettes n'ayant été trouvées — elles seront finalement découvertes sous le lit de David McComb. Pendant leur tournée australienne au début de 1985, le groupe recrute un membre permanent, Lee, qui a joué sur le mini-album Lawson Square Infirmary[1]. Ensemble comme sextuor — Birt, Casey, Lee, MacDonald, David et Robert McComb — enregistrent un EP vinyle intitulé You Don’t Miss Your Water.

En 1985, The Triffids tournent en Europe, jouant dans de petits endroits et grands stades auxcôtés de groupes comme Echo and the Bunnymen. Ils développent leur popularité aux Pays-Bas, en Grèce, en Scandinavie, en Irlande et en Belgique. Le groupe tourne sur le circuit du Summer Eurofestival, jouant au Glastonbury, Pinkpop, Waterpop, Seinäjoki, Roskilde (40 000), T&W Belgium (35 000) et au Parkpop (100 000).

Incapable de signer chez une major et avec un petit budget, le groupe enregistre l'album Born Sandy Devotional à Londres en avec Gil Norton à la production (Echo and the Bunnymen), et est publié en [1],[12],[17]. Pour Ian McFarlane, musicologue australien, « C'était plein de chansons spacieuses jamais écrites, et il reste l'un des meilleurs albums de rock australiens jamais publiés[1] ». En 2007, l'album est cité par SBS Television dans sa liste des Great Australian Albums[5]. Le groupe publie deux versions du single Wide Open Road — toutes en 7" et 12" tours. Born Sandy Devotional atteint la 27e place de l'UK Albums Chart, et Wide Open Road la 26e place, mais seulement 64e en Australie au Kent Music Report[18],[19].

Creswell explique que « Wide Open Road » est « un morceau colérique qui note que la clé de la liberté est la solitude » dans son ouvrage, 1001 Songs[12]. En mai 2001, l'Australasian Performing Right Association (APRA) nomme le morceau dans son top 30 des morceaux australiens de tous les temps[20],[21].

Leur succès rehausse leur image en Australie où ils reviennent enregistrer l'album In the Pines au début de 1986, en attendant la sortie de Born Sandy Devotional en mars[17],[22]. In the Pines est enregistré dans la propriété familiale des McCombs à Ravensthorpe, en Australie-Occidentale, à 600 km au sud-est de Perth[1],[17]. The Triffids reviennent tourner au Royaume-Uni l'année suivante[1].

Entre le et le , The Triffids participent à la tournée du Australian Made[1]. Jimmy Barnes et INXS y jouent en têtes d'affiche, et le reste du line-up inclut Mental as Anything, Divinyls, Models, The Saints, et I'm Talking[1],[10]. Un film concert, Australian Made: The Movie, est réalisé par Richard Lowenstein et est publié l'année suivante[23],[24]. Le chanteur d'INXS, Michael Hutchence, a insisté sur le fait que les Triffids devraient prendre part au festival[25].

Membres

  • Will Akers - basse (1980–1982)
  • Jill Birt - claviers, voix (1983–1989)
  • Martyn Casey - basse (1982–1989)
  • Simon Cromack - percussions (1982–1983)
  • Margaret Gillard - claviers (1979–1982)
  • Phil Kakulas - guitares, voix (1978–1979)
  • Graham Lee - guitare, pedal steel, voix (1985–1989)
  • Allan MacDonald - batterie, percussions, voix (1978–1980, 1982–1989)
  • David McComb - voix, guitare, piano, basse (1978–1989)
  • Robert McComb - violon, guitare, claviers, percussions, voix (1979–1989)
  • Mark Peters - batterie (1980–1981)
  • Byron Sinclair - basse (1978–1979, 1982)
  • Jill Yates - claviers (1982)

Discographie

Notes et références

Liens externes