Sumar (parti politique)

parti politique en Espagne créé en 2023

Sumar (en français : « rassembler, additionner »), formellement Mouvement Sumar (Movimiento Sumar), est un parti politique espagnol de gauche, constitué en 2023 par Yolanda Díaz.

Sumar
Image illustrative de l’article Sumar (parti politique)
Logotype officiel.
Présentation
Coordinatrice généraleVacant
Fondation (association)
(parti politique)
SiègeCalle San Raimundo, 12
28039 Madrid (Espagne)
Porte-paroleErnest Urtasun
Secrétaire à l'OrganisationLara Hernández
PositionnementGauche[1]
IdéologieProgressisme, écologie politique, féminisme[2]
Coalisé dansSumar
Couleurs
  • magenta
Site web movimientosumar.es
Présidents de groupe
Congrès des députésÍñigo Errejón (GPP-SMR)
Représentation
Députés
11  /  350
Sénateurs
0  /  266
Députés européens
0  /  59
Élus régionaux
2  /  1261

Après avoir été désignée par Pablo Iglesias, fondateur de Podemos, comme cheffe de file de la coalition Unidas Podemos en 2021, la ministre du Travail, Yolanda Díaz, déclare vouloir créer un projet politique issu d'un processus participatif.

Elle fonde en mars 2022 l'association Sumar, afin de disposer de ses propres moyens. Trois mois plus tard, elle lance ce processus de dialogue avec la société civile, qui se conclut en avril 2023 par l'annonce de sa candidature aux prochaines élections générales, en présence de nombreux partis de gauche, mais pas Podemos.

Sumar est transformé en parti politique moins de trois mois plus tard, après la convocation anticipée des élections générales. Peu après, la coalition Sumar est constituée avec dix-neuf autres partis politiques, dont Podemos et Izquierda Unida (IU).

Histoire

Prémices

Lors de la sortie volontaire de Pablo Iglesias du gouvernement, en , celui-ci désigne expressément Yolanda Díaz comme cheffe de file d'Unidas Podemos pour les élections générales prévues en 2023[3]. Sa relation avec Pablo Iglesias s'est depuis rompue, à la suite de plusieurs différends[4].

Six mois après cette annonce, en , elle refuse de confirmer sa candidature mais admet travailler à la création d'un projet politique qu'elle entend construire par un dialogue avec l'ensemble de la société espagnole[5]. Ce projet est bien perçu par le président du gouvernement et secrétaire général du Parti socialiste, Pedro Sánchez, qui exprime publiquement son souhait que « l'espace progressiste [soit] en pleine forme » pour que sa coalition gouvernementale puisse se maintenir au pouvoir dans l'avenir[6]. Elle participe, le , à un événement public à Valence, aux côtés de Mónica Oltra, de Compromís, Ada Colau, de Catalogne en commun (CeC), Mónica García, de Más Madrid, et Fátima Hamed Hossain (es), du Mouvement pour la dignité et la citoyenneté (MDyC), qu'elle qualifie de « début de quelque chose qui sera merveilleux »[7].

Fondation de l'association Sumar

Yolanda Díaz annonce en son intention d'entamer au printemps un « processus d'écoute active » pour construire un « projet national large, novateur, moderne, démocratique et différent », revendiquant sa volonté de construire un espace politique dépassant la seule gauche du Parti socialiste[8]. Le , le journal El Periódico de España révèle que, le précédent, un groupe de ses proches a enregistré au registre national des associations — et non des partis politiques — du ministère de l'Intérieur la structure « Sumar », ce qui permet à Yolanda Díaz d'organiser son processus participatif sans dépendre d'un parti politique, spécifiquement Podemos[9].

Le logo ainsi que le slogan — « Écouter et dialoguer » (en espagnol : Escuchar y dialogar) — de Sumar sont dévoilés sur les réseaux sociaux de la ministre du Travail le [10]. La première réunion publique de Sumar a lieu le a lieu au Matadero Madrid et réunit, selon l'organisation, 5 000 participants[11].

Elle présente, le , une équipe de 35 personnes — juristes, politologues, économistes, universitaires, ingénieurs... — chargée de coordonner les différents groupes de travail appelés à nourrir le projet politique[12]. Ce projet bénéficie notamment du soutien de la maire de Barcelone, Ada Colau[13].

Fin du processus participatif

Le , lors d'un événement public de Sumar réunissant plus de 3 000 personnes à Madrid et marquant la fin de son processus participatif, Yolanda Díaz confirme sa volonté d'être la cheffe de file d'une candidature de large rassemblement aux élections générales de la fin de l'année[14]. Si les dirigeants de Podemos, qui réclamaient au préalable un accord écrit pour la tenue de primaires ouvertes, sont absents, de nombreux responsables de la gauche et progressistes sont présents, tels la maire de Barcelone, Ada Colau, le maire de Valence, Joan Ribó, le ministre de la Consommation, Alberto Garzón, le secrétaire général du Parti communiste, Enrique Santiago, la cheffe de file de Más Madrid, Mónica García, le chef de file de Más País, Íñigo Errejón, et le fondateur d'Alianza Verde, Juan López de Uralde, ainsi que des représentants d'Izquierda Unida, d'En Comú Podem, de Compromís, de Verdes Equo ou encore de la Chunta Aragonesista[15].

Création du parti

La plate-forme est inscrite, le suivant, au registre des partis politiques, sous le nom de « Mouvement Sumar » (Movimiento Sumar). Cette décision s'explique par l'annonce, la veille, de la convocation d'élections générales anticipées au . Elle crée un véhicule juridique permettant la participation effective de Sumar au scrutin, indépendamment des autres partis avec qui il se coalisera[16]. Lors de son enregistrement, le parti indique que sa présidente est Marta Lois, conseillère municipale de Saint-Jacques-de-Compostelle entre 2015 et 2023, membre du parti local Compostelle ouverte (CA) et proche amie de Yolanda Díaz[17].

Les statuts du parti sont rendus publics deux semaines plus tard : ils installent son siège au 12 de la calle San Raimundo, à Madrid ; instaurent une assemblée générale réunissant l'ensemble des adhérents, une direction de trois à dix membres nommée « bureau de coordination » et un président, désigné par le bureau ; et crée la distinction entre les adhérents et les sympathisants[18].

Résultats électoraux

Cortes Generales
AnnéeChef de fileCongrès des députésSénatGouvernement
Voix%#Sièges
2023Yolanda DíazAu sein de Sumar
10  /  350
0  /  208
Sánchez III

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • (es) Estatutos del partido político « Movimiento Sumar », Mouvement Sumar, , 24 p. (lire en ligne) [PDF].

Articles connexes

Liens externes

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