Sibut

Sibut est une ville de République centrafricaine, chef-lieu de la préfecture de Kémo et de l'une de ses quatre sous-préfectures.

Sibut
Administration
PaysDrapeau de la République centrafricaine République centrafricaine
PréfectureKémo
Démographie
Population22 419 hab. (2003[1])
Géographie
Coordonnées 5° 43′ 35″ nord, 19° 05′ 00″ est
Altitude410 m
Divers
Anciens nomsKrébedjé, Fort-Sibut
SurnomSibut la captivante[réf. nécessaire]
Localisation
Géolocalisation sur la carte : République centrafricaine
Voir sur la carte administrative de République centrafricaine
Sibut

Géographie

La ville se trouve sur les bords de la rivière Tomi (affluent de la Kémo). Ville carrefour, elle est traversée par la route nationale 2 à 185 km au Nord-Est de Bangui, et constitue le point de départ de la route nationale 8 qui rejoint vers le nord Kaga-Bandoro puis la frontière soudanaise.

Histoire

Femme du chef Krébédgé (vers 1900)
Le poste de Krébenjé–Fort Sibut (photo J. Audema)
 
Résidence du poste de Krébedjé–Fort Sibut sur la Touce (photo J. Audema)

Le , Krébédjé, chef de terre de la tribu Banda (dont la tombe se trouve à l'entrée de la ville), offre un terrain à Émile Gentil. Le , il fonde un poste français à Krébédjé. En 1899, Krébédjé devient chef-lieu de cercle dans la région du Haut-Chari. Il est dirigé par l'explorateur Georges Bruel du à . La localité prend alors le nom de Fort-Sibut, en 1900, en hommage au médecin-major Adolphe Pierre Sibut, médecin militaire de l’expédition Gentil, mort de maladie à Libreville le [2]. Fort-Sibut devient un chef-lieu de subdivision en 1910, puis chef-lieu de la circonscription de Kémo en 1912.

En 1926, la Société des cotons du Congo installe une usine d'égrenage à Fort-Sibut, cette société cotonnière deviendra la Cotonfran[3]. En 1935, à la suite de la réforme Renard, la ville est un chef-lieu de subdivision du département de l'Oubangui-Ouaka, le , le district de Fort-Sibut est créé. En 1947, le petit séminaire catholique Saint-Paul de Bangui est transféré à Fort-Sibut, et prendra le nom de Saint Marcel de Sibut[4].

Le , la République centrafricaine devenue indépendante instaure Fort-Sibut comme chef-lieu de sous-préfecture et de la préfecture de Kémo-Gribingui[5]. Le , Fort-Sibut prend le nom de Sibut. Le , La Kémo-Gribingui est divisée en deux, la partie nord devient la préfecture de Gribingui Économique, qui prendra ensuite le nom de Nana-Grébizi. La partie sud prend, quant à elle, le nom de Kémo avec Sibut pour chef-lieu.

La ville est prise par l'offensive de la Seleka à la fin . Elle subit quinze jours de pillages[6] avant d'être libérée par les forces internationales Misca et Sangaris, le [7].

Administration

Économie

Société

Éducation

Neuf structures scolaires sont présentes dont huit écoles fondamentales, à Gombala : Préfectorale mixte 1A, Préfectorale mixte 1B, Préfectorale mixte 2, à Devou 1 : Mixte de Binguiti, à Ngao : Sous-préfectorale mixte 1, Sous-préfectorale mixte 2, ECAC Sainte Famille, à Bobadere : école Gbala. Le Lycée moderne de Sibut est installé dans le quartier Ngola.

L'enseignement secondaire est assuré au lycée moderne de Sibut.

Santé

En tant que chef-lieu de préfecture, la ville dispose d'un hôpital préfectoral[8].

Cultes

La paroisse de l'église catholique de la Sainte-Famille-de-Sibut est établie depuis 1943. Elle dépend aujourd'hui du diocèse de Kaga-Bandoro.

Personnalités liées à la commune

  • Didier Kassaï (1974), né à Sibut, dessinateur, auteur de BD, caricaturiste.

Notes et références

Lien externe

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