Sées
Sées (/se/ Écouter) est une commune française située dans le département de l’Orne, en région Normandie, peuplée de 4 191 habitants[Note 1].
Sées | |
![]() L'hôtel de ville. | |
![]() Blason | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | CC Sources de l'Orne (siège) |
Maire Mandat | Mostefa Maachi 2020-2026 |
Code postal | 61500 |
Code commune | 61464 |
Démographie | |
Gentilé | Sagien |
Population municipale | 4 191 hab. (2021 ![]() |
Densité | 104 hab./km2 |
Population agglomération | 4 182 hab. (2016) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 36′ 17″ nord, 0° 10′ 17″ est |
Altitude | Min. 170 m Max. 321 m |
Superficie | 40,31 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Sées (ville isolée) |
Aire d'attraction | Sées (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sées (bureau centralisateur) |
Législatives | 1re circonscription de l'Orne |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.ville-sees.fr/ |
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Sées est le siège du diocèse de Séez.
Géographie
Localisation
Sées est située dans la campagne d'Alençon, à 23 km au nord d’Alençon (préfecture de l’Orne) et à 22 km au sud-est d’Argentan (sous-préfecture de l’Orne).
La ville, incluse dans le parc naturel régional Normandie-Maine, se trouve à proximité de la forêt d'Écouves.
Communes limitrophes
Hydrographie
La ville est traversée par l'Orne, fleuve côtier dont la source se situe à quelques kilomètres en amont à l'est, sur la commune d'Aunou-sur-Orne.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1968 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[8]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,3 | 1 | 2,9 | 4,1 | 7,6 | 10,3 | 12,1 | 12 | 9,6 | 7,3 | 3,9 | 1,7 | 6,2 |
Température moyenne (°C) | 3,9 | 4,3 | 7 | 9 | 12,7 | 15,7 | 17,9 | 17,8 | 14,9 | 11,4 | 7 | 4,3 | 10,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,5 | 7,6 | 11,1 | 13,9 | 17,8 | 21,2 | 23,6 | 23,7 | 20,3 | 15,5 | 10,1 | 6,9 | 14,9 |
Record de froid (°C) date du record | −21,5 17.01.1985 | −15,5 10.02.1986 | −10,5 07.03.1971 | −5,5 12.04.1986 | −2,5 05.05.1979 | 0,5 05.06.1991 | 3,5 10.07.1969 | 2,1 28.08.1974 | 0 19.09.1977 | −5,5 30.10.1997 | −8 26.11.1989 | −11,3 29.12.05 | −21,5 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record | 16,9 27.01.03 | 19,5 27.02.19 | 24,1 30.03.21 | 26,8 30.04.05 | 30,3 27.05.05 | 35,8 27.06.11 | 39,9 25.07.19 | 39,1 10.08.03 | 34,1 15.09.20 | 26 01.10.1985 | 18,8 05.11.1993 | 15,5 07.12.00 | 39,9 2019 |
Précipitations (mm) | 84,3 | 59,4 | 63 | 60,6 | 70,5 | 51,5 | 60,4 | 48,8 | 65,7 | 84,6 | 73,7 | 87,5 | 810 |
Urbanisme
Typologie
Sées est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sées, une unité urbaine monocommunale[12] de 4 179 habitants en 2017, constituant une ville isolée[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sées, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe sept communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,7 %), prairies (28,6 %), zones urbanisées (4,5 %), forêts (4,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1c/61464-S%C3%A9es-Sols.png/310px-61464-S%C3%A9es-Sols.png)
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 2 377, alors qu'il était de 2 302 en 2013 et de 2 224 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 81,2 % étaient des résidences principales, 1,6 % des résidences secondaires et 17,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 63,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 35,7 % des appartements[I 1].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Sées en 2018 en comparaison avec celle de l'Orne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,6 %) très inférieure à celle du département (10,5 %) et à e à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 43,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (43,2 % en 2013), contre 64,3 % pour l'Orne et 57,5 % pour la France entière[I 2].
Typologie | Sées[I 1] | Orne[I 3] | France entière[I 4] |
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Résidences principales (en %) | 81,2 | 78,3 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 1,6 | 10,5 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 17,2 | 11,2 | 8,2 |
Voies de communication et transports
- La ville, positionnée sur une voie romaine, s’est considérablement développée sous l’empire romain et au Moyen Âge (où elle a acquis le statut d’évêché).
- La gare de Sées est desservie par des trains du réseau TER Normandie, circulant entre les gares de Caen, ou Le Mans, et Tours[18].
- La ville est desservie par deux autoroutes :
- l’A28 qui relie Rouen à Tours. Grâce à l’A28, Sées est désormais à 1 h 25 de Rouen (contre 1 h 50 précédemment).
- l’A88 qui relie Sées à Falaise depuis . Sées est maintenant à 45 minutes de Caen, la section Caen-Falaise est une voie rapide en attendant sa mise aux normes autoroutières[19].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme civitas Saiorum vers 400 (« cité des Saii »)[20], Sagensis ecclesiae en 541, Sagensis pagus en 854, civitas Saxonum en 990, Sagio en 991 et 996, Sagii en 1022, Saxia en 1024[21].
Le nom de Sées (Séez) vient des Sagii, tribu gauloise installée près des sources de l’Orne[22].
Le nom de Sées (et celui de Sagiens, forme savante) procède de (civitas) Sagiensis devenu Saiensis par lénition de [g] intervocalique, mot dérivé en -ensi de l'ethnonyme du peuple celte des Sagii, mentionné seulement à partir du IIIe siècle. L'ethnonyme remonte vraisemblablement au celtique (gaulois) sag(i)- « qui recherche », bien attesté dans le nom tribal des Tectosages ou l'anthroponyme Sagius, Saius[23], apparenté à la racine saig (flairer, suivre à la trace, chercher à atteindre)[21], « le chercheur, le fouineur (chasseur) ? ».
Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, ce nom était généralement orthographié Séez. L'orthographe officielle est devenue Sées, ce qui a permis d’éviter l'homonymie avec Séez de Savoie (nouvellement française). La graphie antérieure a été néanmoins conservée par l'Église catholique (diocèse de Séez, évêque de Séez)[24].
Le gentilé est Sagien.
Histoire
Antiquité
Selon la légende, Sées doit, à l'époque antique, sa richesse à l’existence d’un coq d'or apparaissant chaque soir à minuit et chantant son cocorico [25].
Après la conquête romaine, une agglomération se développe et devient chef-lieu de la civitas des Sagii. La découverte de pièces de monnaie romaines, de chapiteaux de style corinthien et les vestiges d’un temple gallo-romain détruit aux IVe et Ve siècles l'attestent.
Un four de potier mis au jour fortuitement dans le quartier des Halles en 1991 est daté du IIIe siècle; il produisait des jattes et des cruches[26].
La ville est christianisée vers 440 par saint Latuin, premier évêque de Séez[25].
Moyen Âge
Très affaiblie par les invasions scandinaves du IXe siècle, Sées se reforme sur trois bourgs distincts : Bourg-l’Évêque, autour de la cathédrale, dirigé par l’évêque, Bourg-le-Comte, autour d’un château à motte, propriété du comte d’Alençon et Bourg-l’Abbé, autour de l’abbaye Saint-Martin[25].
À la fin du Xe siècle, on démantèle les murailles de Sées, et avec les pierres on édifie la cathédrale[27]. Afin de remédier à la faiblesse des fortifications de la ville anéanties par les invasions, les places d'Exmes et de Gacé sont renforcées par les ducs de Normandie[28]. Vers 1060, la ville épiscopale est entièrement contrôlée par les Bellême[29].
Le cérémonial d’installation et de réception des évêques de Séez du XIVe au XVIIe siècle est assez singulier, et mérite qu’on en conserve le souvenir :
« L’évêque, après avoir reçu ses bulles, se rendait à Sées, dans une hôtellerie située sur son fief ; de là, il allait à l’abbaye de Saint-Martin et y couchait. Le lendemain, le prélat, vêtu d’un habit de cavalier, montait un superbe coursier et se faisait accompagner par l’abbé de Saint-Martin, également à cheval. Il prenait la route de la ville. Arrivé à la porte d’Alençon, l’évêque descendait de sa monture, substituait à son premier habillement une soutane et un manteau long, un chapeau convenable, et montait une mule. Il traversait ainsi la ville, accompagné de ses amis et des principaux magistrats. Une double haie d’habitants était sous les armes. Dès que le cortège était parvenu à une maison située sur la place appelée le parquet, et en face de la cathédrale, le propriétaire de cette maison mettait la main à l’étrier, aidait le prélat à descendre, le débottait et déchaussait. Lorsque l’évêque était revêtu de ses habits pontificaux, le prieur, les chanoines réguliers, et depuis la sécularisation, le prévôt et les chanoines en chapes grises, entraient et le saluaient. Il leur rendait le salut, leur donnait le baiser de paix et sa bénédiction. Alors le cortège partait processionnellement en marchant sur du linge blanc et honnête que le propriétaire de la maison inféodée était tenu de faire étendre sur la terre, depuis sa porte jusqu’au pied du grand autel de la cathédrale. Quand le chapitre était entré, les portes se fermaient. L’évêque, en dehors, accompagné d’un notaire et de son secrétaire qui tenait ses bulles à la main, demandait à être mis en possession de son église. Le prieur ou le prévôt, faisait ouvrir les portes, et après la lecture des bulles, exigeait du prélat, et sur les saints évangiles, le serment suivant : « que son entrée serait pacifique ; qu’il conserverait les droits de son église, qu’il n’aliénerait ni ses biens, ni ceux de l’évêché (sauf seulement dans les cas permis et avec les formalités voulues), qu’il ferait son possible pour retirer ceux qui auraient été aliénés, qu’il ne ferait aucune inféodation nouvelle, qu’il maintiendrait de tout son pouvoir les immunités de son église, et qu’il en observerait les coutumes écrites ou non écrites ». L’évêque répondait : « Je le jure. Omnia haec juro ». Aussitôt, deux membres du chapitre et un des archidiacres mettaient l’évêque en possession. Il terminait la cérémonie en invitant à dîner les personnes qu’il jugeait à propos, mais il était tenu de faire asseoir à sa table le propriétaire de la maison où il était descendu, de lui laisser sa monture, ses bottes, ses éperons, son chaussement, en un mot « tous les vêtements auxquels il avait chevauché ». Un mandement donné le 15 octobre 1464 par un sieur Vauquelin, juge à Falaise, nous apprend encore que le propriétaire de la maison où descendait l’évêque était obligé, outre les charges dont nous avons parlé, de porter le chapeau du prélat jusqu’au palais épiscopal (quoque pileum in suum episcopale palatium inferre)[30]. »
Époque moderne
La ville est prise par Henri de Navarre au début de 1590[31].
Au XVIIIe siècle, les trois bourgs ne forment plus qu’une seule agglomération et différents aménagements urbains et paysagers sont réalisés comme la destruction des portes fortifiées, l'assèchement des marais à l’ouest[25] et la création d'une promenade arborée.
Époque contemporaine
Le chemin de fer arrive aux portes de la ville le avec la création de la gare de Sées par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest[32].
Sées, où se trouvaient de nombreux couvents, a été utilisée comme ville-hôpital neutre lors de la bataille de Normandie, ce qui lui a évité d’être rasée comme des villes voisines plus stratégiques du fait du chemin de fer (Argentan…). À cet effet, plusieurs édifices (séminaires, communautés religieuses) furent réquisitionnés par l'occupant dès (signalés par d'immenses croix rouges peintes sur les toitures) pour soigner les militaires blessés, les enterrer provisoirement si besoin.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
- Rattachements administratifs
La commune se trouve depuis l'arrondissement d'Alençon du département de l'Orne.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Sées[33]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
- Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Sées
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de l'Orne.
Intercommunalité
Sées était le siège de la communauté de communes du Pays de Sées, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1996 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Celle-ci fusionne avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes des Sources de l'Orne, dont la commune accueille désormais le siège.
Tendances politiques et résultats
La ville comme le canton de Sées votent traditionnellement à droite : Jacques Chirac avait obtenu 32 % au premier tour à l’élection présidentielle de 2002 ; Nicolas Sarkozy a obtenu 39 % au premier tour et 62 % au second tour, bien au-dessus de ses résultats nationaux.
Liste des maires
Instances de démocratie participative
La commune s'est dotée en 2023 d'un conseil municipal des jeunes[43],[44].
Équipements et services publics
Enseignement
Sées dispose de quatre collèges (un public et trois privés) et de quatre lycées (dont un lycée public agricole).
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Le lycée agricole se dote à la rentrée 2023/2024 d'une formation au bac général scientifique[47].
Santé
La ville dispose d'un hôpital labellisé en 2022 hôpital de proximité. Son EPAD, vétuste, est démoli en 2023 pour permettre la mise en service d'installations plus fonctionnelles et accueillantes pour 25 résidents[48].
Un pôle de santé libéral et ambulatoire est mis en service début 2023 par la l'intercommunalité[49].
Justice, sécurité, secours et défense
Sées se dote en 2023 d'un système de vidéosurveillance de l'espace public, équipé de 13 caméras[50].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[52].
En 2021, la commune comptait 4 191 habitants[Note 7], en diminution de 0,43 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manifestations culturelles et manifestations
- L’association des Musilumières de Sées organise depuis plusieurs années un spectacle son et lumières dans la cathédrale de Sées. En soirée (vendredi, samedi), pendant l’été.
- Les dimanches au bord de l’Orne tous les dimanches d’août (gratuit).
- Le comice d’arrondissement Loutreuil, début septembre.
- La médiathèque est implantée dans les anciennes halles.
- Le Rex, cinéma classé Art et Essai.
- École municipale de musique.
Cultes
La ville est le siège du diocèse de Séez
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Monuments civils
- Hôtel de ville du XIXe siècle.
- Le palais d'Argentré : ancien évêché du XVIIIe siècle dû à l’architecte Joseph Brousseau, appelé par l'évêque Jean-Baptiste du Plessis d'Argentré, aujourd’hui occupé par l'Institut d'Argentré-Sainte Anne, établissement d'enseignement privé hors contrat pour jeunes filles (accès réservé) affilié à la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre. Le Jardin d'Argentré situé en face est accessible au public.
- Au cœur de la cité, la Promenade du Vivier sur les berges calmes et fraîches de l'Orne naissante.
- À proximité : la forêt d'Écouves, forêt domaniale réputée, aux nombreux circuits de visites.
Édifices religieux
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e0/Ancien_grand_s%C3%A9minaire_de_S%C3%A9es_-_Cour.jpg/220px-Ancien_grand_s%C3%A9minaire_de_S%C3%A9es_-_Cour.jpg)
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/da/S%C3%A9es_cathedral.jpg/220px-S%C3%A9es_cathedral.jpg)
Sées est essentiellement réputé pour son patrimoine religieux et son passé de cité épiscopale.
- La cathédrale Notre-Dame, place du Général-de-Gaulle, est une construction gothique du XIIe – XIIIe siècle. Elle a été restaurée au XIXe siècle par l'architecte Ruprich-Robert proche de Viollet-le-Duc. Elle est dotée de deux orgues d'Aristide Cavaillé-Coll[54] (celui de tribune, inauguré en 1883, est placé dans le buffet de l'ancien instrument de Parisot), et mis en valeur par la même technique d’éclairage nocturne que celle de la tour Eiffel.
- Le Musée départemental d'art religieux a été créé en 1969 dans une partie des bâtiments de l'ancien logis capitulaire (au nord de la cathédrale, après la mairie).
- Abbaye Saint-Martin, place Saint-Martin, des XIIe et XIIIe siècles : si l’abbaye est devenue un lieu privé, l’église Notre-Dame-de-la-Place est publique (bas-relief du XVIe siècle, et tribune d’orgue de la Renaissance).
- Basilique de l'Immaculée-Conception, rue Charles-Forget, du XIXe siècle ; ce fut la 1re église érigée sous ce vocable en France.
- Ancien grand séminaire, rue d'Argentré, il fut érigé entre 1937 et 1940. S'il ne remplit plus sa fonction originelle, il reste cependant un lieu de formation car racheté, en 2000, par l'Institut Croix-des-Vents - Saint-Joseph. Cet établissement catholique hors contrat, au cœur d'un parc de quatre hectares, regroupe un collège et un lycée pour garçons et est affilié à la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre[55]. Tous les matins, des prêtres de cette dernière y célèbrent des messes, ouvertes au public[56], selon la forme tridentine du rite romain.
- Le bâtiment du chapitre, place De Gaulle, improprement appelé « chapelle canoniale », datant du XIIe siècle, remanié aux XIIIe siècle, XIVe siècle et XVIIIe siècle. Fortement remanié en 1963, il est l'un des derniers vestiges de l'ancien enclos canonial.
- Hôtel-Dieu et sa chapelle classée, rue de la République avec des peintures de Conté : le jeune Nicolas-Jacques Conté, qui révèle très jeune son esprit d'invention et son goût pour la mécanique et la peinture, dessinant sans autre crayon qu'un charbon de bois et peignant avec des couleurs qu'il fabriquait lui-même, trouva dans l'évêque de Séez Jean-Baptiste du Plessis d'Argentré et la supérieure de l'hôpital de Sées, Mme de Prémesle, des soutiens qui l'encouragent à peindre divers sujets religieux, exécutant ainsi des peintures qui décorent l’église de l'hôpital de Sées.
- Église Notre-Dame-de-la-Place, place Saint-Martin (ancienne paroisse).
- Église Saint-Laurent (église de l'ancienne paroisse Saint-Laurent-près-Sées, hors les murs.
- Église Saint-Pierre rue de la République (vestiges et clocher de l'ancienne paroisse).
- Église Notre-Dame-du-Vivier, rue du Vivier (vestiges).
- Chapelle des Sœurs de la Providence, rue Auguste-Loutreuil avec vitraux modernes de Mauméjean.
- Chapelle de la communauté des Sœurs de la Sainte-Famille, rue d'Ormeau-d'Échasse.
- Chapelle de l'ancien couvent des Sœurs de la Miséricorde, rue d'Argentré.
- Chapelle Saint-Joseph, chemin Saint-Joseph.
- Chapelle de la léproserie, ferme de la Madeleine, route d'Alençon.
Personnalités liées à la commune
- Saint Osmond (v. 1050-1091), évêque de Salisbury, comte de Dorset, Lord Chancelier d’Angleterre et conseiller privé du roi Guillaume le Conquérant
- Jean Chéradame (XVIe siècle), philologue helléniste et hébraïsant
- Marthe Cosnard (XVIIe siècle), auteur dramatique
- François Bélanger (1612-1691), pionnier de la famille Bélanger en Nouvelle-France
- Simon Bougis (1630-1714), érudit bénédictin
- Jacques Du Frische (1640-1693), érudit bénédictin
- Nicolas Moulinet dit Du Parc (fin du XVIe siècle - av. 1625), comédien et écrivain
- Gaultier-Garguille (1581-1633), comédien et poète
- Charles de Bernard de Marigny (1740-1816), vice-amiral
- Jean-Baptiste du Plessis d'Argentré (1720-1805), évêque de Sées de 1775 à 1801.
- Nicolas-Jacques Conté (1755-1805), inventeur du crayon à papier
- Pierre François Beaupré (1762-1821), député à la Convention et au Conseil des Cinq-Cents
- François-René Curaudau (1765-1813), pharmacien et chimiste
- Pierre-Jean-François Vrigny (1770-1813), militaire et baron d'Empire
- Auguste-François Maunoury (1811-1898), helléniste et exégète français
- Louis Forton (1879-1934), scénariste et dessinateur de bandes dessinées
- Georges Ladrey (1920-2012), peintre non figuratif
- Jo Tréhard (1922-1972), comédien, metteur en scène, directeur du théâtre de Caen et fondateur de la Comédie de Caen
- Charles Porset (1941-2011), philosophe, historien des Lumières et de la franc-maçonnerie
Sées est peut-être la ville d'origine de la famille de Richard de Say, baron italo-normand du royaume de Sicile (XIIe siècle).
Héraldique
![]() | Blason | D'azur à la foi d'argent en fasce, surmonté par un cœur du même et enflammé d'or : le tout surmonté d'une fleur de lis d'or en chef. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Site de l'Insee
Autres sources
Bibliographie
- Pierre-Marie Guihard et François Fichet de Clairfontaine, « Les moules monétaires de Sées (Orne). Monnayeurs locaux et circulation du bronze au IIIe siècle apr. J.-C. », Revue numismatique, 6e série, t. 172, , p. 257-292 (lire en ligne).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- « Dossier complet : Commune de Sées (61464) », Recensement général de la population de 2019/2020, INSEE, (consulté le ).
- « Sées » sur Géoportail.