Rue Saint-Georges (Paris)

voie parisienne

La rue Saint-Georges est une voie située dans le 9e arrondissement de Paris.

9e arrt
Rue Saint-Georges
Voir la photo.
La rue Saint-Georges vue depuis la rue de Provence.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement9e
QuartierSaint-Georges
Chaussée-d'Antin
Début32, rue de Provence
FinRue Notre-Dame-de-Lorette (ou place Saint-Georges)
Morphologie
Longueur446 m
Largeur13 m
Historique
Création1672
Dénomination1846
Ancien nomRuelle Saint-Georges
Rue Saint-Georges
Rue Neuve-Saint-Georges
Géocodification
Ville de Paris8843
DGI8617
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Saint-Georges
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 9e arrondissement de Paris)
Rue Saint-Georges
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Situation et accès

La rue Saint-Georges vue depuis la rue de la Victoire.

La rue Saint-Georges est une rue orientée sud-nord du 9e arrondissement. Longue d'environ 500 mètres, elle débute rue de Provence et se se termine rue Notre-Dame-de-Lorette.

Ce site est desservi par les stations de métro Saint-Georges et Notre-Dame-de-Lorette.




Origine du nom

L'origine de son nom est probablement due à une enseigne.

Historique

L'immeuble de L'Illustration.

Cette rue fut formée en 3 étapes :

La partie de cette voie publique comprise entre la rue des Porcherons et la ruelle Baudin[1] existait en 1672 et s'appelait « ruelle Saint-Georges » avant de prendre le nom de « rue Saint-Georges » en 1734.

La rue est prolongée de la rue Saint-Lazare dite des Porcherons jusqu'à la rue de Provence en 1779, grâce à une trouée pratiquée sur un terrain à la disposition de Jean-Joseph de Laborde, contrôleur général des finances.

Par ordonnance du , la compagnie de MM. Dosne, Loignon, Censier et Constantin est autorisée à ouvrir la place Saint-Georges, la rue Notre-Dame-de-Lorette, la rue La Bruyère et la « rue Neuve-Saint-Georges[2] » :

« Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes verront, salut. Sur le rapport de notre ministre secrétaire d'État au département de l'Intérieur ;
vu la demande formée par la Compagnie Dosne, Loignon, Sensier et Constantin, tendant à obtenir l'autorisation de former plusieurs rues et une place sur les terrains à elle appartenant et qui sont situés entre les rues des Martyrs, de Larochefoucault et Saint-Lazare, à Paris ;
vu le plan des percements projetés ;
vu la délibération du Conseil général du département de la Seine, faisant fonction de Conseil municipal de la ville de Paris ;
vu l'avis du préfet ;
Notre Conseil d’État entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
  • Article 1 : la Compagnie Dosne, Loignon, Sensier et Constantin est autorisée à former sur les terrains à elle appartenant :
    • 1° une rue de 13 mètres (40 pieds) de largeur (la rue Notre-Dame-de-Lorette) aboutissant d'un côté à la de Larochefoucault et se dirigeant vers la rue du Faubourg-Montmartre, â la jonction de celle-ci avec les rues Saint-Lazare et des Martyrs ;
    • 2° une autre rue de 11,70 mètres (36 pieds) de large (la rue Neuve-Saint-Georges), partant de la rue Saint-Lazare, vis-à-vis la rue Saint-Georges jusqu'à la rencontre de la première ;
    • 3° une place circulaire de 32,50 mètres (100 pieds) de diamètre (la place Saint-Georges) au point de jonction de ces deux rues ;
    • 4° enfin une troisième rue de 9,75 mètres (30 pieds) de large (la rue La Bruyère), formant embranchement avec la première et aboutissant sur la rue de Larochefoucault, le tout conformément au plan ci-joint.
  • Article 2 : cette autorisation est accordée à la charge par les impétrants de supporter les frais de premier établissement du pavage et de l'éclairage des nouvelles voies, d'y établir des trottoirs et de construire, sur le milieu de la place, une fontaine dont le plan sera soumis à l'approbation de l'Administration, et en outre de se conformer aux lois et règlements sur la voirie de Paris.
  • Article 3 : notre ministre secrétaire d’État au département de l'Intérieur est chargé de l'exécution de la présente ordonnance.
Donné au château des Tuileries, le 21 avril de l'an de grâce 1824 et de notre règne le vingt-neuvième.
Signé : Louis. »

Il en est resté à Mme Dosne et à son gendre, Adolphe Thiers, l'emplacement de leur hôtel sur la place.

La rue Neuve-Saint-Georges est réunie à la rue Saint-Georges en 1846[3].

Le 1er avril 1918, durant la première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 4 rue Saint-Georges[4]. Le , un second obus tombe au no 35.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

L'atelier de la rue Saint-Georges, 1876, Pierre-Auguste Renoir, Norton Simon Museum

Après son départ de la rue Fortuny, la tragédienne Sarah Bernhardt signe un contrat de 14 mois pour un hôtel meublé au 15 rue Saint-Georges appartenant à Mme Adolphe Hesse[7].
Le journal L'Illustration y fera construire un immeuble pour y loger sa rédaction. Le groupe Réalités (Réalités, Connaissance des Arts, Entreprise, etc.) s'y installe en 1946.

En littérature

Honoré de Balzac fait loger dans un immeuble de cette rue plusieurs courtisanes qui paraissent dans La Comédie humaine. Les locataires sont résumés dans le roman Les Comédiens sans le savoir :

« Un agent de change y avait logé, vers 1827, Suzanne du Val-Noble, devenue depuis madame Gaillard. La fameuse Esther y fit faire au baron de Nucingen les seules folies qu’il ait faites. Florine, puis celle qu’on nommait plaisamment feu madame Schontz y avaient tour à tour brillé. Ennuyé de sa femme, Du Tillet avait acquis cette petite maison moderne, et y avait installé l’illustre Carabine […][17]. »

Notes et références

Bibliographie

  • Charles Lefeuve, Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, 1875 (« Rue Saint-Georges », www.paris-pittoresque.com (en ligne).