Rose Caron

cantatrice française

Rose Lucile Meunier, dite Rose Caron, née le à Monnerville et morte le à Paris 8e[1] est une cantatrice française fameuse notamment pour ses interprétations du répertoire wagnérien.

Rose Caron
Description de cette image, également commentée ci-après
Rose Caron dans le rôle de Salammbô. Gravure d'Antoine François Dezarrois d'après un portrait par Léon Bonnat.
Nom de naissanceRose Lucile Meunier
Naissance
Monnerville
Décès (à 72 ans)
8e arrondissement de Paris
Activité principaleartiste lyrique
soprano
Style
Opéra
Activités annexesprofesseur de chant
Lieux d'activitéOpéra de Paris (1885 à 1887)
FormationConservatoire de Paris
MaîtresJules Massenet, Marie Sasse
EnseignementConservatoire de Paris
ConjointBenoni Caron
maîtresse de Théophile Delcassé
Chère amie de Georges Clemenceau
Distinctions honorifiqueschevalier de la Légion d'honneur (1906)

Répertoire

Biographie

Vie personnelle

Portrait de Rose Caron par Auguste Toulmouche.

Rose Lucile Meunier est originaire de Monnerville dans l'Essonne, d'une famille modeste puisque ses deux parents sont maraîchers. Elle épouse très jeune Benoni Caron, un pianiste atteint d'une déformation dorsale, ce dernier lui donne l'occasion de monter à Paris mais elle restera attachée à son village d'origine alternant les séjours dans sa demeure familiale à Monnerville (l'ancienne auberge du Cygne) et son appartement à Paris, 4 square du Roule.

Séparée depuis longtemps de son mari, elle divorce en 1886 tout en conservant son nom au théâtre.

Brune, jolie, élancée, elle exerce un certain envoûtement sur ses nombreux admirateurs et son succès lui permet de côtoyer les grands de ce monde. Son charme est grand et reste intact au fil des ans et c'est ainsi qu'autour de la cinquantaine[2] elle rencontre Georges Clemenceau dont elle sera la compagne, l'amie dévouée et fidèle, peut-être même la conseillère[3].

En 1878, elle eut une fille, Hélène Pauline, qui épousa en 1908 Georges Victor Sorlin, directeur de banque et qui, en 1920, habitait 53, avenue des Ternes à Paris. En 1911, elle donna à sa mère une petite-fille, Rose-Marie, morte d’une péritonite en  ; de ce décès, Rose Caron garda une grande douleur[4].

Portrait de Mlle Rose Caron
Edgar Degas, vers 1892
Galerie d'art Albright-Knox, Buffalo

Elle a également été la maîtresse de Théophile Delcassé[5].

En 1895, le peintre Antonio de La Gandara réalisa un portrait d'elle qui fut exposé au Salon de la Société nationale des Beaux-arts cette même année. Le tableau n'est pas localisé à ce jour.

Rose Caron est faite chevalière de la Légion d'honneur en 1905 par le sous-secrétaire d'État aux Beaux-arts Étienne Dujardin-Beaumetz lors de la cérémonie de remise des prix au Conservatoire de Paris.

Elle meurt à Paris le à 72 ans, quelques mois après Georges Clemenceau (), et est enterrée au cimetière de Monnerville dans le caveau familial.

Sur son acte de décès, il est mentionné qu'elle est membre du Conseil supérieur du Conservatoire de Paris et chevalier de la Légion d'honneur[6].

Vie professionnelle

Cantatrice classique douée d'une belle voix de soprano et d'un joli physique, elle entre au Conservatoire de Paris en 1875. Elle étudie aussi ensuite avec Jules Massenet puis avec Marie Sasse[7], elle-même grande tragédienne lyrique[8].

En 1878, elle termine sa scolarité au Conservatoire de Paris et obtient un deuxième prix en chant et un premier accessit en opéra.

Elle débute aux concerts Pasdeloup en 1879 ou elle chante le rôle d'Elsa dans Lohengrin de Wagner puis elle rejoint les chœurs du théâtre de la Monnaie à Bruxelles en 1882 ou elle se fait remarquer dans le rôle de Marguerite du Faust de Gounod, et Valentine des Huguenots de Meyerbeer[9].

En 1885, elle crée le rôle de Brünnehilde dans Sigurd d'Ernest Reyer et rencontre un très grand succès à tel point que l'auteur, Ernest Reyer, demanda spécifiquement que le rôle de Brünnehilde soit confié à Rose Caron lorsque le directeur de l’Académie nationale de musique de l'Opéra de Paris veut monter son œuvre à Paris[10].

Elle rejoint l'Opéra de Paris de 1885 à 1887 et participe à de nombreuses créations telle Salammbô[11], puis repart vers le théâtre de la Monnaie à Bruxelles en novembre 1887.

Pour ce rôle-titre, Alfons Mucha la représenta sur une "séduisante affiche, couverte de mystérieuses parures pseudo-orientales" (Potez; cf. la lithographie de 1896 reproduite par Ellridge dans Mucha - Le triomphe du Modern style).

En 1888, elle crée le rôle de Laurence dans l'opéra Jocelyn de Benjamin Godard, œuvre tirée d'un poème de Lamartine refusée à l'Opéra de Paris et qui sera créée au théâtre de la Monnaie à Bruxelles.

Son départ de l'Opéra Garnier empêcha tout d'abord Verdi de faire représenter son Otello à Paris, car le maître ne pouvant imaginer d'autre cantatrice que Rose Caron pour le rôle de Desdémone, elle créera néanmoins le rôle le [12].

Elle fait aussi un court séjour à l'Opéra-comique où elle rencontre le succès dans Iphigénie en Tauride[13] et Orphée de Gluck.

Elle quitte la scène en 1902 et se concentre ensuite sur l'enseignement du chant au Conservatoire national supérieur de Paris[14].

Décoration

Notes et références

Galerie d'images

Liens externes

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