Rob Portman

sénateur des États-Unis pour l'Ohio de 2011 à 2023

Robert Jones Portman, né le à Cincinnati, est un avocat et homme politique américain membre du Parti républicain. Il est notamment directeur du Bureau de la gestion et du budget des États-Unis entre 2006 et 2007 et sénateur de l'Ohio au Congrès des États-Unis de 2011 à 2023 après avoir été représentant fédéral du même État de 1993 à 2005.

Rob Portman
Illustration.
Fonctions
Sénateur des États-Unis

(12 ans)
Élection2 novembre 2010
Réélection8 novembre 2016
CirconscriptionOhio
Législature112e, 113e, 114e, 115e, 116e et 117e
PrédécesseurGeorge Voinovich
SuccesseurJ. D. Vance
46e directeur du Bureau de la gestion et du budget

(1 an et 21 jours)
PrésidentGeorge W. Bush
PrédécesseurJoshua Bolten
SuccesseurJim Nussle
14e représentant américain au commerce

(1 an et 12 jours)
PrésidentGeorge W. Bush
PrédécesseurRobert Zoellick
SuccesseurSusan Schwab
Représentant des États-Unis

(12 ans et 13 jours)
Réélection8 novembre 1994
5 novembre 1996
3 novembre 1998
7 novembre 2000
5 novembre 2002
2 novembre 2004
Circonscription2e district de l'Ohio
Législature103e, 104e, 105e, 106e, 107e, 108e et 109e
PrédécesseurBill Gradison
SuccesseurJean Schmidt
Biographie
Nom de naissanceRobert Jones Portman
Date de naissance (68 ans)
Lieu de naissanceCincinnati (Ohio, États-Unis)
NationalitéAméricaine
Parti politiqueParti républicain
Diplômé deDartmouth College
Université du Michigan
ReligionMéthodiste

Signature de Rob Portman

Biographie

Enfance et famille

Portman est né le à Cincinnati, dans l’Ohio[1]. Il est le fils de Joan Jones, originaire de Lebanon, et de Bill Portman, natif de Cincinnati[2]. Il est issu d’une famille d’entrepreneurs. Sa famille possède le Golden Lamb Inn, le plus ancien hôtel de l’Ohio, depuis 1926. Alors qu’il était enfant, son père a créé une entreprise de vente d’engins de chantier, qui est passée de cinq employés à plus de trois cents[3].

Il épouse Jane Dudley en . Ancien professeur de catéchisme presbytérien, il devient méthodiste tandis que sa femme, jusqu’alors démocrate, devient républicaine[2]. Ils ont ensemble deux fils et une fille : Jed, Will et Sally.

Études et débuts en politique

Portman est élève à la Cincinnati Country Day School, école privée de la ville[2]. Il obtient son bachelor of arts en anthropologie[4] au Dartmouth College en 1979, puis rejoint l’école de droit de l’Université du Michigan dont il sort diplômé en 1984[1].

Après la campagne présidentielle de 1988, il devient conseiller de George H. W. Bush. Il prend ensuite la tête du bureau des affaires législatives (Office of Legislative Affairs) de la Maison Blanche[1],[2].

Représentant des États-Unis

En , le représentant républicain Bill Gradison (en), pour qui Portman avait travaillé lorsqu’il était à l’université, lui annonce qu’il compte démissionner. Il souhaite que Portman soit son successeur dans le deuxième district de l’Ohio. Soutenu par une publicité de Barbara Bush, il remporte la primaire républicaine[2]. Il est élu à la Chambre des représentants des États-Unis en avec 70 % des voix, dans un district profondément républicain[5].

En 1994, il est élu pour un mandat complet avec 77,4 % des suffrages. Il est réélu à cinq reprises entre 1996 et 2004, réunissant toujours plus de 70 % des voix[6].

Au Congrès, il se dit fier d’avoir voté en faveur de l’équilibre budgétaire et de la réforme des allocations sociales. Il participe également activement à la réforme de l’Internal Revenue Service[3].

Dans l'administration Bush

Il a été le 14e Représentant américain au commerce (USTR) ( au ), poste ayant rang d'ambassadeur puis directeur du Bureau de la gestion et du budget des États-Unis ( à ). Il a été nommé à ces deux fonctions par le Président George W. Bush et confirmé par le Sénat.

Sénateur des États-Unis

Le , il a été élu sénateur pour représenter l’Ohio au Congrès des États-Unis avec 56,8 % des voix contre 39,4 % à son adversaire, le démocrate Lee Fisher[6].

En 2012, il est considéré comme l’un des favoris pour devenir candidat à la vice-présidence des États-Unis aux côtés de Mitt Romney[4]. Ce dernier lui préfère cependant le représentant du Wisconsin Paul Ryan, même si Portman continue de conseiller Romney durant la campagne[7].

Un temps pressenti pour se lancer dans la course présidentielle, Portman est candidat à un second mandat en 2016[7]. Il affronte l’ancien gouverneur démocrate Ted Strickland. Les sondages donnent longtemps les deux hommes au coude-à-coude. Disposant de fonds plus importants que Strickland, Portman lance d’importantes campagnes de publicité et prend la tête des enquêtes d’opinion à partir de juillet[8]. Durant l'été, Portman reçoit le soutien de plusieurs syndicats qui soutenaient Strickland lors de précédentes élections[9]. Fin août, il devance Strickland de 8 points dans les sondages. Portman devenant le favori, les républicains comme les démocrates commencent alors à rediriger leurs fonds vers des élections plus indécises[10]. Le , Portman est réélu sénateur avec 58 % des suffrages (contre 37 % pour Strickland), remportant 84 des 88 comtés de l'Ohio[11].

Le , il annonce qu'il ne se représentera pas en 2022[12].

Positions politiques

Portman est un républicain de centre droit, conservateur mais capable de travailler avec les républicains comme avec les démocrates[13].

Il est libéral sur les questions économiques. Il souhaite réduire les taxes et les régulations du gouvernement fédéral[14]. Rob Portman est longtemps en faveur du libre-échange : il vote pour l'ALENA en 1993 et soutient de nouveaux accords lorsqu'il est représentant au commerce dans l'administration Bush. En 2016, à l'approche des élections sénatoriales, il annonce toutefois son opposition à l'accord de partenariat transpacifique et s'exprime en faveur d'une éventuelle renégociation de l'ALENA, soutenant un « échange libre mais juste »[15].

Sur les questions de société, il est opposé à l’avortement et au contrôle des armes à feu[14]. En 2013, deux ans après le coming out de son fils, Portman annonce son soutien au mariage homosexuel. Il y était auparavant fermement opposé et avait voté en faveur du Defense of Marriage Act[16].

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

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