Renault Express I

véhicule utilitaire des années 1980

Le Renault Express I est un véhicule utilitaire léger commercialisé par le constructeur automobile français Renault, de novembre 1985 à juillet 2000. Sur les marchés d’exportations, il est dénommé Renault Rapid en Allemagne, et Renault Extra au Royaume-Uni.

Renault Express I
Renault Express I
Un Renault Express I, de 1991, phase 1.

Appelé aussiRenault Rapid
Renault Extra
Marque Renault
Années de production1985 - 2001
Phase 1 : 1985 - 1991
Phase 2 : 1991 - 1994
Phase 3 : 1994 - 2001
Production1 730 000 exemplaire(s)
ClasseUtilitaire léger
Usine(s) d’assemblageDrapeau de la France Maubeuge
Drapeau de l'Espagne Valladolid
Drapeau de l'Espagne Palencia
Drapeau de Taïwan Taichung (Sanfu Motors)
Drapeau de l'Uruguay Montevideo[1]
Moteur et transmission
ÉnergieEssence, diesel
Moteur(s)Essence
moteur Cléon-Fonte :
956 cm3
1 108 cm3
1 237 cm3
1 390 cm3 (injection)
1 397 cm3
moteur Energy :
1 390 cm3
moteur D :
1 149 cm3
Diesel
moteur F :
1 596 cm3
1 870 cm3
Électrique
21 kW (30 ch)
Position du moteurTransversale avant
Cylindrée956 à 1 870 cm3
Puissance maximale37 à 80 ch DIN (27 à 59 kW)
Couple maximal59 à 118 N m
TransmissionTraction
Boîte de vitessesManuelle 4 ou 5 rapports
Masse et performances
Masse à vide775 à 1 245 kg
Vitesse maximale155 km/h
Accélération0 à 100 km/h en 12 à 17,5 s
Consommation mixte7,1 à 8,3 L/100 km
Châssis - Carrosserie
ChâssisRenault Supercinq Renault Clio I Renault Twingo I
SuspensionsAV : Pseudo MacPherson + ressorts hélicoïdaux
AR : Bras tirés + barres de torsion
DirectionA crémaillère et assistée suivant les modèles.
FreinsAV : Disques
AR : Tambours
Dimensions
Longueur3 982 mm
Largeur1 588 mm
Hauteur1 790 mm
Empattement2 580 mm
Voies AV/AR1 326 mm  / 1 288 mm
Volume du coffre710 à 2 600[2] dm3
Chronologie des modèles

Le Renault Express fait largement appel à la banque de pièces Renault qui lui sont contemporaines. Il est ainsi dérivé étroitement de la Renault Supercinq dont il partage partiellement le soubassement. Cependant, pour certains modèles, celui-ci est équipé d’un train arrière à quatre barres, se retrouvant sur les versions sportives Supercinq GT Turbo ou 9 et 11 Turbo (puis sur les 9 et 11 équipées du 1 721 cm3), l’empattement, les porte-à-faux et la face avant (masque avant, ailes et capot) sont spécifiques.

Historique

Contexte

En mars 1984, le constructeur Citroën dévoile un nouveau modèle, le C15, destiné à remplacer l’Acadiane. Alors que sa commercialisation débute en octobre de la même année, l’arrivée du C15 a un impact significatif sur le marché des véhicules utilitaires légers, principalement sur la Renault 4 Fourgonnette, qui devient obsolète face à cette nouveauté. De plus, la disponibilité du C15 en version diesel marque une première dans ce segment. Renault, conscient de la nécessité de rester compétitif sur ce segment, doit réagir en réétudiant un précédent projet de la marque : une version utilitaire sa nouvelle citadine, la Supercinq[3].

Présentation, lancement et améliorations

Phase 2, de 1991 à 1994

Un Express I, de phase 2.

En septembre 1991, Renault présente la phase 2 de l’Express à l’occasion du salon de l’automobile de Francfort. À l’avant, la calandre est simplifiée comportant deux ouvertures au lieu de cinq sur la phase 1, présentant des optiques de phares légèrement arrondis. Normalement de couleur noire, la calandre peut être assortie à la teinte de la carrosserie sur les finitions haut de gamme. Les clignotants sont déplacés vers le pare-chocs, qui bénéficie également d’un nouveau design[4]. Les protections latérales sont repositionnées plus haut, tandis que les rétroviseurs, redessinés, se fixent désormais sur les vitres. Pour la version break, le hayon est désormais installé en série, tandis qu’il reste en option pour la version Combi à cinq places. Dans un souci d’amélioration de la finition, toutes les versions de l’Express bénéficient d’une meilleure isolation phonique, tandis que de nouvelles options font leur apparition telles que la climatisation, la fermeture centralisée des portes et la direction assistée.

Phase 3, de 1994 à 2000

Un Express I, de phase 3.

En septembre 1994, la phase 3 du Renault Express I voit le jour. Le principal changement extérieur est la nouvelle calendre avec ses deux prises d’air séparées par le logo Renault. Les phares avants sont arrondis, et les rétroviseurs extérieurs agrandis. À l'intérieur, le tableau de bord est remodelé, et le volant change de forme. En plus de ces changements esthétiques intérieurs et extérieurs, le Renault Express I abandonne les motorisations de la Supercinq et s’équipe de celles de la Clio I[5].

Arrêt et succession

C’est à partir de la présentation du Renault Kangoo I que la fourgonnette Express commence sa fin de carrière. En 1997, il ne subsiste de l’Express que quatre versions : Base et Europa (remplaçant RL, RN et Extra) pour les versions utilitaires, Europa et Symphonie (remplaçant les RN et RT) pour la version 5 places. En 1998, ces versions familiales disparaissent, seules restent au catalogue les versions 2 places. L’Express disparaît en juillet 2000.

Pour les marchés d'Amérique du Sud, la production de l'Expres se poursuit jusqu'en avril 2001 en kits CKD dans l'usine de l'assembleur uruguayen Nordex S.A.[6].

En novembre 2020, Renault annonce la commercialisation d’un nouvel Express à partir du printemps 2021, un utilitaire simple, basé sur le châssis du Dacia Dokker. Le jeudi 11 février, le constructeur confirme le lancement commercial du Renault Express II.

Les différentes versions

Carrosseries

Le Renault Express I est décliné en trois versions différentes, appelées « tôlé », « vitré », et « break ».

Tôlé

Version de base de l'Express, le « tôlé » ne dispose d'aucune vitre sur les côtés de la partie arrière.

Vitré

La carrosserie « vitré » est identique à la version « tôlé », avec l'ajout d'une vitre à l'arrière pour la dégager la visibilité 3/4 arrière.

Break

La carrosserie « break » est bien différente des versions « fourgon » (« tôlé » et vitré »), avec la caisse arrière totalement vitrée, et cinq places grâce à une banquette arrière.

Séries spéciales

Extra

Lancé en mai 1988, le Renault Express « Extra » est limité à 1 000 exemplaires. Il n’est disponible qu’en une seule couleur, le Brume (O441). En supplément du modèle de base, l’Express « Extra » dispose de petites vitres latérales, d’un autoradio, d’enjoliveurs intégraux, d’un girafon, du logo « Extra » sur la capucine, de bandes décoratives latérales, et de baguettes de protection latérales. Seules deux motorisations sont disponibles, l’une essence et l’autre diesel. La première est le moteur Cléon-Fonte de 1 108 cm3, le second le moteur F 1.5D de 1 595 cm3.

Prima

Simultanément avec l’« Extra », Renault commercialise une autre série limitée à 800 exemplaires, l’Express « Prima ». Pour cette série, le seul coloris disponible est le Gris (M602), une teinte métallisée non vernie. En plus du modèle de base, l’Express est équipé de grandes vitres coulissantes, d’un autoradio, d’enjoliveurs intégraux, du logo « Prima » sur la capucine, de bandes décoratives latérales, et de baguettes de protection latérales. Comme pour l’Express « Extra », les deux seules motorisations disponibles sont le 1.1 (1 108 cm3) et le 1.5D (1 595 cm3)[7].

Caractéristiques

Dimensions

Masses et dimensions du Renault Express I
Renault Express I
Longueur3 982 mm
Largeur1 588 mm
Hauteur1 790 mm
Empattement2 580 mm
Voies avant / arrière1 326 / 1 288 mm
Garde au sol120 mm
Rayon de braquage10,4 m
Capacité du réservoir44 L

Chaîne cinématique

Motorisations

Les « moteurs Cléon-Fonte » (essence) étaient disposés transversalement à l’avant, et couplés à une boîte quatre ou cinq rapports + marche arrière apparue sur les Renault 9 et 11. Les cylindrées étaient de 956, 1 108 et 1 397 cm3.

Sur les modèles les plus récents, un « moteur Energy » 1,4 litre de 80 chevaux était également disponible, moteur beaucoup plus moderne (arbre à cames en tête) et économique, ainsi que le « moteur D » de 1.2 type D7F de 60 chevaux.

Le 956 cm3 fut rapidement abandonné, à cause de performances limitées et d’une consommation élevée. Renault proposa également des motorisations diesel, un 1,6 litre « moteur F » type F8M, dérivé du bloc F2N de 1 721 cm3 essence, ces deux derniers déjà vus sous le capot des Super 5, 9 et 11, puis le « moteur F » type F8Q de 1,9 litre diesel, inauguré par la Renault 19.

Cette auto a existé en variante électrique, rare. Elle était également équipée du tableau de bord des Super 5 entrée de gamme, ce dernier étant modifié pour recevoir les équipements relatifs à son mode de propulsion (jauge de batterie, par exemple).

Essence
Modèle et boîteConstructionMoteurCylindréePuissanceCouple0 à 100 km/hVitesse maximaleConsommation et émissions de CO2
Renault Express I 956
(boîte méca. 4)
4 cylindres en ligne
C1C
956 cm327 kW (37 ch) à 5 500 tr/min59 N m à 2 500 tr/min118 km/h7,9 L/100 km
... g/km
Renault Express I 1.1
(boîte méca. 4)
1986 - 19934 cylindres en ligne
C1E
1 108 cm3
(1,1 L)
35 kW (47 ch) à 5 250 tr/min80 N m à 2 500 tr/min17,5 s129 km/h7,8 L/100 km
... g/km
Renault Express I 1.2
(boîte méca. 4 ou 5)
1994 - 19974 cylindres en ligne
C1G
1 237 cm3
(1,2 L)
40 kW (55 ch) à 5 300 tr/min90 N m à 2 800 tr/min16 s138 km/h8,3 L/100 km
... g/km
Renault Express I 1.4
(boîte méca. 5)
1994 - 19974 cylindres en ligne
E6J-734 E7J-724
1 390 cm3
(1,4 L)
59 kW (80 ch) à 6 000 tr/min107 N m à 4 000 tr/min12 s150 km/h... L/100 km
... g/km
Renault Express I 1.4
(boîte méca. 4)
1986 - 19934 cylindres en ligne
C1J
1 397 cm3
(1,4 L)
44 kW (60 ch) à 5 250 tr/min104 N m à 2 500 tr/min... s... km/h7,6 L/100 km
... g/km
Diesel
Modèle et boîteConstructionMoteurCylindréePuissanceCouple0 à 100 km/hVitesse maximaleConsommation et émissions de CO2
Renault Express I 1.6D
(boîte méca. 4)
1986 - 19934 cylindres en ligne
F8M-736
1 595 cm3
(1,6 L)
40 kW (55 ch) à 4 800 tr/min102 N m à 2 250 tr/min... s... km/h7,1 L/100 km
... g/km
Renault Express I 1.9D
(boîte méca. 5)
1994 - 19974 cylindres en ligne
F8Q
1 870 cm3
(1,9 L)
40 kW (55 ch) à 3 900 tr/min118 N m à 2 000 tr/min... s134 km/h... L/100 km
... g/km
Renault Express I 1.9D
(boîte méca. 5)
1994 - 19974 cylindres en ligne
F8Q-722
1 870 cm3
(1,9 L)
48 kW (65 ch) à 4 500 tr/min118 N m à 2 250 tr/min16,5 s140 km/h7,5 L/100 km
... g/km
Électrique
ModèleConstructionMoteurPuissanceCoupleAutonomiePuissance de charge
Renault Express I Électrique1985Continu24 kW (33 ch)10 N m à 7 000 tr/min120 km10 kW


Boîte de vitesses

La boîte de vitesses est de type JB, 4 ou 5 rapports synchronisés, identiques aux boîtes des Supercinq, 9 et 11, mais aux rapports à l’étagement différent.

Mécanique

La direction est classique, à crémaillère, assistée en option ou série sur les derniers modèles.

Il s’agit d’une traction avant. Les suspensions avant sont indépendantes, avec ressorts hélicoïdaux et amortisseurs et barre anti-roulis dérivés directement de la Supercinq ; Sur certains modèles, pas tous, le train arrière est « rigide déformable », également dénommé « à épure programmée », à 4 barres de torsion et amortisseurs hydrauliques télescopiques.

Le freinage, de type hydraulique à double circuit, est mixte, disques pleins à l’avant, tambours à l’arrière, assisté par un servofrein à dépression. Le frein de parking et de secours est à commande à câbles et actionne les mâchoires de tambour arrière.

Châssis et carrosserie

La caisse, en acier à structure autoportante, conçue dans un souci d’équilibre entre rigidité et légèreté, pouvait être tôlée, semi vitrée pour dégager la visibilité 3/4 arrière, vitrée, être équipée de deux portes battantes ou d’un hayon. Elle a existé en 2 et 5 places, et une variante pick-up a été fournie par des carrossiers indépendants (Gruau par exemple).

Elle reprend une originalité de la Renault 4 Fourgonnette, le « girafon », en option, permettant de charger des éléments longs dépassant du haut des 2 portières arrière.

Teintes de carrosserie

Un Renault Express I, de couleur Beige (O170).

Comme pour les autres Renault de l’époque, le coloris du véhicule est défini par un code. Ce code est composé généralement de quatre à cinq caractères, le premier groupe d’une ou deux lettres indique la finition de la peinture : « O » pour opaque, « OV » pour opaque vernie, « NV » pour nacrée vernie, « M » pour métallisée non vernie, « MV » pour métallisée vernie, et « TE » pour teinte à effet. Dans la majeure partie des cas, le premier symbole de la suite de trois caractère permet de définir la famille de couleur.

  • Orange (O031), de 1995 à 1999
  • Camargue (O139), de 1992 à 1999
  • Beige (O170), de 1986 à 1989
  • Blanc Panda (O348), de 1986 à 1990
  • Blanc Glacier (O389), de 1990 à 2000
  • Bleu Lavande (O420), de 1990 à 1991
  • Ardoise (M422), de 1986 à 1990
  • Bleu (O423), de 1986 à 1991, puis de 1993 à 1999
  • Bleu Cobalt (O499), de 1992 à 1995
  • Gris (M602), de 1986 à 1990
  • Xérus (MV630), de 1995 à 1999
  • Palombe (O666), de 1989 à 1990
  • Rouge (O705), de 1986 à 1987
  • Rouge Vif (O719), de 1988 à 2000
  • Brique (O773), de 1990 à 1991

Intérieur, options et accessoires

Les options

Renault propose plusieurs options durant la carrière de l’Express, comme le girafon.

Concurrence et ventes

En concurrence directe avec le Citroën C15 et la Fiat Fiorino, la fourgonnette Express remporta un grand succès parmi les utilitaires légers, et s’est posée, à terme, en succession a la Renault 4 Fourgonnette.

À l’exportation, principalement en Allemagne, la fourgonnette était baptisée Renault Rapid ainsi qu’Extra au Royaume-Uni (le nom étant déjà utilisé par Talbot pour les frères jumeaux des Citroën C25 - Peugeot J5 et Fiat Ducato I) ; et était équipée en fonction des législations, du « moteur Energy » dépollué ou du « moteur Cléon-Fonte », également dépollué (présence d’un EGR, d’un catalyseur…) et souvent d’un équipement sensiblement plus abondant (rangement au-dessus du conducteur, montre numérique, dégivrage de lunette arrière, antibrouillards, etc.). Les modèles les plus récents sont également équipés, en option ou série, de la direction assistée, de vitres électriques teintées, etc. bien loin du rustique engin des débuts.

Notes et références

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