Pradines (Corrèze)

commune française du département de la Corrèze

Pradines (Pradinas en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.

Pradines
Pradines (Corrèze)
Blason de Pradines
Blason
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionNouvelle-Aquitaine
DépartementCorrèze
ArrondissementTulle
IntercommunalitéCommunauté de communes Vézère-Monédières-Millesources
Maire
Mandat
André Laurent
2020-2026
Code postal19170
Code commune19168
Démographie
GentiléPradinois, Pradinoises
Population
municipale
79 hab. (2021 en diminution de 22,55 % par rapport à 2015)
Densitéhab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 30′ 27″ nord, 1° 54′ 36″ est
AltitudeMin. 599 m
Max. 907 m
Superficie19,59 km2
TypeCommune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaineHors unité urbaine
Aire d'attractionHors attraction des villes
Élections
DépartementalesCanton du Plateau de Millevaches
LégislativesPremière circonscription
Localisation
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Pradines
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Pradines
Liens
Site webpradines-correze.fr

Géographie

Commune du Massif central située sur le plateau de Millevaches dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin. Elle est arrosée par la Corrèze de Pradines et par la Douyge qui y prend sa source.

Il existe deux autres communes homonymes : Pradines dans le département de la Loire près de Saint-Étienne et Pradines dans le département du Lot près de Cahors.

Outre le bourg, la commune possède quatre hameaux :

  • au nord, le Magoutier à 3 km et Pradines-Vieille à 5 km ;
  • à l'est, le Mazaleyrat à 5 km ;
  • au sud, Peyrat à 2 km.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Pradines (Corrèze)
Gourdon-Murat
Lestards Bonnefond
VeixGrandsaigne
Entrée du village par la route de La Vaysse.

Climat

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 436 mm, avec 14,4 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Égletons à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 428,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

Typologie

Au , Pradines est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,1 %), prairies (23,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Pradines est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Pradines.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 15,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 116 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 6 sont en aléa moyen ou fort, soit 5 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[15],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[16].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2001. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[13].

Risques technologiques

La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 1] situé dans la Corrèze et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[18]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[19].

Risque particulier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Pradines est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[20].

Histoire

Période gallo-romaine

Deux chemins probablement antiques se croisaient près du fanum situé au col des Géants ou des Jaillants. L'un d'eux reliait Meymac au Lonzac, l'autre Chaumeil à Veix.

Près du Vietheil, au lieudit la Croix, des débris de tegulae et bac en granit indiquent la présence d'une structure gallo-romaine[21].

Près du Vietheil, au lieu-dit les Jaillants ou les Géants, de nombreux objets antiques ont été recueillis à l'emplacement d'un bâtiment (céramique commune et sigillée, fragments d'antéfixes à tête de Gorgone, fragment de meule en basalte, deux monnaies non décrites...)[22].

La fouille de ce site a permis de mettre au jour deux fanums[23]. Le premier, de plan rectangulaire, possède une cella de 8 m sur 6 m avec des murs épais de 0,40 m. Le mobilier est très réduit : des clous, quelques tessons et quatre monnaies (un as d'Auguste, un dupondius de Nîmes, un sesterce de Marc Aurèle et monnaie de Lucile).

Les structures du second monument, situé à 30 m au nord du précédent, sont mieux conservées. De plan carré, les dimensions extérieures sont de 12,75 m pour la galerie et 6,80 m pour la cella. La face externe des murs de la galerie, épais de 0,65 m, est construite en petit appareil régulier. La face interne est bâtie en opus incertum, comme le mur de la cella épais de 0,70 m. Tous les angles sont appareillés en gros blocs de gneiss parfaitement taillés. Un dallage précédait l'entrée orientée à l'est. Le mobilier recueilli lors de la fouille de ce bâtiment comprend un antéfixe, des débris d'enduits peints, des plaques et une base de colonne en calcaire, quelques tesselles de mosaïque en pâte de verre, un sesterce d'Antonin le Pieux, un tesson de verre à décor gravé et de la céramique. Le site a livré quelques objets (des fragments d'antéfixes, de la céramique sigillée et commune et deux monnaies (une de Nîmes et un bronze de Marc Aurèle[24].

En 1981 et 1982, deux nouvelles campagnes de fouilles ont porté sur la partie nord de la galerie et les extérieurs ouest et nord du fanum[25]. La fouille a révélé une occupation antérieure à la construction de celui-ci. En effet, une couche de terre noire scellée par le sol de la galerie incluait de la céramique de tradition gauloise, en particulier des vases non tournés décorés d'une ligne horizontale de motifs impressionnés à la base du col. À l'extérieur, ce niveau précoce, moins marqué, a livré un as de Nîmes coupé par le milieu et quelques tessons de céramique du Ier siècle av. J.-C. associés à de la céramique non tournée. Trois petites fosses comblées de pierres, de 0,60 m. de diamètre, appartenaient à cette première phase d'occupation.

Le parement externe du mur nord du fanum est construit en petit appareil très soigné. L'épaisseur des lits de moellons de la base du mur augmente progressivement, puis les lits se dédoublent à intervalle régulier pour compenser la pente naturelle du terrain. De grandes dalles de granit longues de 0,80 à 1,75 m, hautes de 0,65 m forment un soubassement sur toute la longueur du mur ouest. Un gravillon noyé dans une couche de mortier maigre constituait le sol de la galerie qui reposait sur un hérisson formé de deux couches de pierres. Le mobilier recueilli se limite à quelques tessons de céramique, une coupelle en verre incolore ornée d'un décor meulé et un as de Clodius Albinus. Les matériaux de construction en terre cuite comprennent, outre les antéfixes, des briques de faîtage, des carreaux de briques et des tegulae dont les dimensions permettent de distinguer deux groupes, l'un avec une longueur comprise entre 0,39 et 0,45 m, l'autre entre 0,47 et 0,49 m.

Les éléments chronologiques recueillis au cours de la fouille sont peu nombreux. La céramique de tradition gauloise associée à des éléments gallo-romains précoces permet de situer l'origine de l'occupation du site au Ier siècle av. J.-C.La construction du fanum est postérieure à cette époque et date probablement de la seconde moitié du Ier siècle de notre ère. L'abandon du monument doit par contre se situer avant la fin du IIIe siècle.La situation géographique de ces temples, en position dominante, sur un col, évoque un sanctuaire routier.

Politique et administration

La mairie.
Le monument aux morts.
La rue principale.
Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
avant 1981Juin 1995Albert LaurentPCFRetraité
Juin 1995Mars 2001Jean MadrangesPCFMétallurgiste à la retraite
mars 2001En coursAndré Laurent[26]
Réélu pour le mandat 2020-2026
PCFRetraité Fonction publique

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].En 2021, la commune comptait 79 habitants[Note 2], en diminution de 22,55 % par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
595340447437484490491600639
185618611866187218761881188618911896
544548572559604640674648637
190119061911192119261931193619461954
577603526522506450380330254
196219681975198219901999200620082013
23718215214112095102104105
20182021-------
8679-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Lieux et monuments

  • Le village abandonné de Clédat (dont l'entretien est co-géré par les communes de Bonnefond, Grandsaigne et Pradines).
  • Les vestiges gallo-romains présents au col des Jaillants (cf. paragraphe Histoire).
  • Le col des Géants (824 m).

Personnalités liées à la commune

  • Jean Madranges (1925-2011), ancien maire de la commune de 1995 à 2001 et résistant durant la Seconde Guerre mondiale.

Héraldique

Blason
D'azur au lion d'argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  • Cartes

Références

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