Polyphème (gabare)

Le Polyphème est une gabare à vapeur de la Marine nationale française. Ce navire auxiliaire de la classe Titan est lancé en 1900. Il dépend de la direction du port de Toulon. Pendant trente-huit ans il assure des travaux portuaires, concours à divers tâches (relevage d'épaves de navires, mouillage de bouées météo…) et de représentation. Au début de la Seconde Guerre mondiale, devenu non automoteur il permet la manœuvre dans la passe de Port-Cros des filets anti-sous-marins. En 1948 il finit coulé comme brise-lames au port Ayguade du Levant à l'île du Levant.

Polyphème
Photographie noir et blanc. Profil babord d’un navire de servitude au mouillage avec une chaudière sous pression.
Polyphème, en 1921.

Typegabare
ClasseTitan
Fonctionmilitaire
Histoire
A servi dans Marine nationale
Commanditaire Marine nationale
Chantier navalSociété de travaux Dyle et Bacalan
Commandé
Acquisition
Statut : coulé pour servir de brise-lames
Caractéristiques techniques
Longueur42,98 m/40,06 m
Maître-bau7,72 m
Tirant d'eau3,25 m
À pleine charge327 tonneaux
Propulsion1 machine à vapeur
1 hélice en bronze
Puissance450 ch
Vitesse10 nœuds (19 km/h)
Carrière
Pavillon Marine nationale
Port d'attacheDirection du port militaire de Toulon
Localisation
Coordonnées 43° 00′ 56″ nord, 6° 26′ 02″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Polyphème
Polyphème
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur)
Polyphème
Polyphème
Géolocalisation sur la carte : Var
(Voir situation sur carte : Var)
Polyphème
Polyphème

Caractéristiques

Elles répondent à celle de la classe Titan[1],[2] :

Histoire

Après un marché du auprès de la Société de travaux Dyle et Bacalan près de Bordeaux, il est livré à la Marine en .

En , avec la gabare à vapeur Dromadaire et les navires-citernes l’Arrosoir et le Filtre, de la direction du port de Toulon, il tente pendant deux semaines en vain de renflouer le contre-torpilleur Espingole, coulé le au cap Lardier après avoir heurté la roche Sec de Taillat[3],[4]. En , il concourt aux opérations de sauvetage du sous-marin Lutin à Bizerte[5]. Après un échouage près d'Agde, le , il est remis à flot quelques jours plus tard. Le avec le remorqueur Samson, il remet à flot le paquebot Valdivia, de la Société générale des transports maritimes à vapeur (SGTM). Lors de sa première sortie, ce dernier s'échoue à la pointe de l’Esterel sur la route de Gênes puis il poursuit en absence d'avarie. Du au il prend part à l'évacuation d'Albanie et à l'occupation de Corfou[6]. En , avec le remorqueur Marius-Chambon de la Société générale de remorquages et de travaux maritimes, il remet à flot le paquebot Gouverneur-Général-Tirman, de la Compagnie de navigation mixte, échoué le devant Port-Vendres. Du 2 au il renfloue les remorqueurs Marseillais 14 et Marseillais 30, de Société générale de remorquages et de travaux maritimes, qui après une collision en se dirigeant vers Sète par mauvais temps ont échoué[7].

Radié des listes de la flotte le suivant la directive ministérielle 16026 CN 6 du , il est affecté au groupe des chalands chauffeurs par la directive ministérielle 689 CN 6 du . Le , il est mouillé comme ponton dans la passe de Port-Cros — entre les îles de Porquerolles et de Port-Cros. Il est gardien de barrage non automoteur chargé de la manœuvre de la porte des filets anti-sous-marins[8]. Le il est sabordé comme le reste de la flotte à Toulon, en ouvrant ses vannes entre l'île de Port-Cros et l'île de Bagaud[9],[10].

Entre l'été et l’automne 1943, il fait partie des onze navires figurant dans premier film sous-marin tourné à l'aide de scaphandres autonomes Épaves de Jacques-Yves Cousteau[a]. Il apparait alors simplement posé « par quinze mètres de fond, entrainant avec lui les filets du barrage. La pomme du mât est au ras de l'eau. » Une séquence visualise notamment une descente de Frédéric Dumas le long des vergues et des haubans, puis sa disparition et sa réaparition dans le panneau des machines[13],[14].

Ce n'est que le que le scaphandrier van Oudenhove entreprend les opérations de renflouements. Ramené à Toulon, il est rasé à plat pont et coulé comme brise-lames à l'Ayguade du Levant (île du Levant)[b] en [15]. Ce brise-lames se délite et il s'avère progressivement insuffisant. Ceci conduit en 1967 à la mise en place de l'ex-Benzène[16].

Commandants

Classe Titan

Trois navires appartiennent à la classe Titan[2] :

  • le Polyphème (1900-1938) relève de la direction du port militaire de Toulon ;
  • le Titan (1900-1940) relève de la direction du port militaire de Brest. Le il est abandonné dans le port de Brest lors de l’arrivée des troupes allemandes[18]  ;
  • le Vulcain (1907-1942) relève de la direction du port de Bizerte. Ce dernier est rebaptisé Antée en 1921 pour céder le nom de Vulcain au navire atelier Kronstadt acheté à la flotte de l'Armée blanche.

Notes et références

Notes

Références

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

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