Politique dans la Haute-Vienne

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La Haute-Vienne est un département fortement ancré à gauche, avec une prédominance du PCF jusque dans les années 1980, puis un glissement au profit du PS, dont l'hégémonie est mise à mal à partir des années 2010. La droite, traditionnellement peu présente mais disposant de fiefs certains dans le centre-ville de Limoges ou le nord du département, connaît depuis lors des succès limités mais notoires. L'extrême-droite, longtemps marginale, ne connaît pas de victoires notables. Enfin, comme ailleurs en France, l'élection d'Emmanuel Macron en 2017 augure une période d'incertitudes pour les partis traditionnels.

Alain Rodet, député (1981-2017) et maire de Limoges (1990-2014), une personnalité centrale de la vie politique haut-viennoise des années 1990 à 2010.

Histoire politique et rapports de force

La carte des résultats du premier tour de l'élection présidentielle de 2012 rend bien compte des rapports de force politiques dans la Haute-Vienne.
Le massacre d'Oradour-sur-Glane est un événement ressource de la construction mémorielle et identitaire du Limousin et donc de l'énonciation du discours politique régional autour des concepts de martyre et de résistance.

Gauche

Le département de la Haute-Vienne constitue de très longue date, un des points forts de l'influence de la gauche en France. Il est à ce jour un des bastions majeurs de la gauche de gouvernement.

Une tradition socialo-communiste ancienne

La résistance au coup d'État de 1851, les suites de la Première Guerre mondiale, la tradition ouvrière symbolisée par l'industrie porcelainière et du cuir, puis la Résistance ont favorisé la domination de la gauche, et au sein de celle-ci une forte concurrence entre le courant communiste et le courant socialiste, qui ont occupé largement l'espace politique du département. Ainsi, fait très rare, le conseil général n'a jamais été dominé par la droite, et sur les 21 députés élus durant la Cinquième République, seuls 5 n'étaient pas de gauche.

Durant la VIe législature de la Cinquième République française (1978-1981), la dernière à avoir donné au groupe parlementaire communiste un effectif similaire au groupe socialiste, les trois députés du département (Hélène Constans, Jacques Jouve et Marcel Rigout) étaient membres du PCF. Ce dernier, ultime député communiste de Haute-Vienne à ce jour, se maintient au Palais Bourbon jusqu'en 1988.

Un PS hégémonique... ou presque

Depuis le déclin du PCF dans les années 1980, consécutif à sa trajectoire nationale sur fond de révélations des pratiques soviétiques et de stratégie des socialistes sous Mitterrand pour amoindrir le PCF, le parti socialiste a vu son influence augmenter et s'impose indubitablement comme la première force politique du département des années 1990 aux années 2010. La division des communistes entre rénovateurs ( ADS ) et orthodoxes ( PCF ) a grandement aidé à cet affaiblissement.

La socialiste Marie-Françoise Pérol-Dumont est présidente du conseil général de 2004 à 2015, succédant au sénateur Jean-Claude Peyronnet, et c'est encore un socialiste qui lui succède en 2015, Jean-Claude Leblois. La majorité des villes demeure aux mains du parti socialiste : Limoges sans interruption de 1947 à 2014, Saint-Yrieix-la-Perche, Le Palais-sur-Vienne, Feytiat, Rochechouart, Ambazac jusqu'en 2014.

Depuis la fin des années 2000 toutefois, la forteresse socialiste a ponctuellement subi quelques déconvenues.

À noter que les élections municipales de mars 2008 ont vu l'élection de plusieurs maires sans étiquette, divers gauche, dissidents PS, dans des communes importantes : Saint-Léonard-de-Noblat (réélection de Christine Riffaud, SE), Panazol (le dissident socialiste Jean-Paul Duret bat le candidat investi par le parti Bruno Comte), Isle (victoire du divers Gilles Bégout), Condat-sur-Vienne (réélection du maire sortant non-affilié)… Ce phénomène ne fait que prouver d'autant plus la primauté des forces socialistes dans les rapports de force voire les tensions politiques départementales.

L'année 2012 est marquée par l'arrivée au pouvoir national du corrézien d'élection François Hollande, qui enregistre d'excellents scores en Limousin. Sans doute dopés par cette victoire, les candidats du PS l'emportent dans les trois nouvelles circonscriptions redécoupées du département à l'occasion des élections législatives, confortant l'ancrage à gauche du département.

Les municipales de 2014, marquées au plan national par une vague bleue, confirment cette préférence, en dépit de quelques pertes pour le PS, dont Bellac et surtout Limoges. Cette dernière perte, qui met un terme à 102 ans presque ininterrompus de gouvernance socialiste dans la capitale régionale, est perçue comme un séisme politique ressenti jusqu'au plan national. Cependant, cet événement historique est davantage présenté et commenté comme étant une défaite de la gauche en place plus que d'une victoire signifiante de la droite[1].

Si les élections départementales et régionales de 2015 consacrent encore la suprématie du PS, les échéances de 2017 amplifient le repli des socialistes dans un territoire qui semble clairement pencher en faveur de la vague macroniste (perte des trois sièges de députés au profit des candidats du parti présidentiel, pourtant inconnus). Le scrutin européen de 2019 confirme ensuite le recul du PS.

Durant la suite du mandat présidentiel d'Emmanuel Macron, la gauche de gouvernement enregistre des résultats moins mauvais en Haute-Vienne : si les élections municipales de 2020 sont à nouveau marquées par l'échec des socialistes et de leurs alliés communistes et citoyens à Limoges, ainsi que par la perte de Panazol, troisième commune du département, elles voient aussi la gauche classique reprendre Bellac et Rilhac-Rancon, et conserver ses autres fiefs notamment Saint-Yrieix-la-Perche, Rochechouart et Condat-sur-Vienne. Les élections sénatoriales, la même année, voient même les deux sièges revenir au PS (l'un d'entre eux avait été gagné par le radical de centre-droit Jean-Marc Gabouty en 2014), sur fond de divisions dans le camp de la droite et du centre. Enfin, la gauche l'emporte à nouveau nettement lors des élections de 2021 : aux départementales, forte d'un accord dès le premier tour avec les communistes, la majorité sortante renforce son hégémonie avec 34 sièges (contre 30 en 2015, répartis entre la majorité PS-DVG et une ancienne minorité PCF-ADS), sur 42 possibles ; aux régionales, la liste d'Alain Rousset arrive nettement en tête du second tour dans le département, permettant l'élection de 6 conseillers sur 10 sièges.

Le communisme rural : déclin et rivalités...

Cette situation continue de perdurer, eu égard à la représentation parlementaire, à la répartition des élus locaux et à celle des membres du conseil général. Si le déclin communiste en France enclenché dès 1981 s'est aussi fait sentir dans le département (plus aucun député PCF depuis 1988), le parti garde une influence notable sur les collectivités, même s'il est parfois devancé par l'ADS, qui résulte d'une scission d'avec le PCF. Ainsi, en 2008, 7 des 42 conseillers généraux sont étiquetés ADS, contre seulement 2 communistes. Saint-Junien, seconde ville du département, est dirigée par un maire ADS, Pierre Allard, qui a succédé à l'emblématique Roland Mazoin en 2001. En dépit de la perte d'un allié dans le groupe qu'ils forment au conseil général, M. Chapeaublanc, conseiller du canton de Limoges-Condat et étiqueté MRC, en 2008, un représentant ADS a pris un siège aux socialistes, à Châteauneuf-la-Forêt lors des dernières élections cantonales.

... mais regain récent de la gauche radicale et recomposition des équilibres

L'élection régionale de 2010 en Limousin a vu l'ancienne majorité de gauche se disloquer en deux groupes. Le premier constitue la nouvelle majorité pour la mandature 2010-2015, et réunit socialistes et apparentés et élus d'Europe Écologie Les Verts). L'autre a un statut ambigu, extérieur à la majorité mais détenant tout de même des présidences de commission, et se composant de l'alliance inédite en France, du NPA et du Front de gauche, servant de référence aux instances nationales du Front de gauche dans la perspective d'une candidature unitaire pour l'élection présidentielle de 2012). Les deux élus NPA ont néanmoins quitté en 2012 leur parti pour rejoindre la Gauche anticapitaliste, adhérent du Front de gauche.

Cette alliance de la gauche radicale est reconduite pour les élections cantonales de 2011 dans la Haute-Vienne, qui voient le PS conserver la présidence, en dépit de la perte de quatre sièges au profit de sans étiquette alliés à la droite, et des communistes, parfois dans des circonstances houleuses[2]. Ce scrutin permet un léger rééquilibrage des forces de gauche : ADS et communistes cumulent 11 sièges (contre 9 en 2008), et, prenant acte des désaccords avec le PS, décident de constituer un groupe propre, alors que les deux partis sont séparés au Conseil régional où l'ADS est dans la majorité socialiste, et regroupés avec le PS à la mairie de Limoges par exemple.

Toutefois, en dépit de scores absolus non négligeables aux élections municipales de 2014 (plus de 14 % à Limoges, victoire à Ambazac) et aux élections départementales de 2015, et de deux qualifications au second tour des élections législatives de 2017 (une première depuis 1986), les divisions et les modes de scrutin (scrutin majoritaire, redécoupage des cantons et de la région) ne permettent pas aux candidats de la gauche radicale de transformer leurs résultats en sièges (passage de 11 à 4 sièges au Conseil départemental notamment). Lors des élections régionales tenues pour la première fois à l'échelle de la nouvelle grande région, alors qu'ils enregistrent un résultat de 7,8 % sur les départements limousins, les candidats de la liste Front de gauche ne peuvent envisager une entrée au Conseil régional, ne signant que 4,8 % à l'échelle de la région.

À partir de 2020, la gauche radicale se divise sur les stratégies d'alliance : le PCF choisit de s'allier avec le PS lors des élections municipales à Limoges, puis lors des élections départementales et régionales l'année suivante, quand les anciens alliés insoumis font le choix de l'autonomie. Cela permet aux communistes de se maintenir au conseil municipal de la préfecture départementale (quand les insoumis en disparaissent), et surtout de revenir au conseil régional (Catherine La Dune devient même vice-présidente de la Région), et de renforcer leurs positions au conseil départemental. Dans le même temps, deux collectifs distincts formés par les insoumis, Génération.s et les écologistes échouent à conquérir le moindre siège.

Droite

Les difficultés de la droite républicaine

Le quartier des Émailleurs, à Limoges, est un des fiefs emblématiques de la droite départementale.

Contrairement à la Corrèze voisine, dont la vie politique a été fortement influencée entre la fin des années 1960 et 2007 par la personne de Jacques Chirac, donnant à une terre réputée de gauche une orientation plus « droitière », la Haute-Vienne est donc restée en retrait des « vagues bleues ». Portée par le mouvement syndical ouvrier (la CGT s'est constituée au Congrès de Limoges en 1895), et par le mouvement syndical en monde rural, la gauche dispose d'une prédominance que la droite n'est parvenue à mettre en question que durant de très courtes périodes (la dernière étant celle des élections législatives de 1993, au contexte national particulier). Hormis certaines figures locales, comme l'ancien juge antiterroriste Alain Marsaud, conseiller général du canton de Limoges-Centre lors des élections législatives de 1993, où 3 sièges sur 4 sont ravis par le RPR ( E Guilhem et J.M. Faure pour les deux autres élus ) ou Jean-Marc Gabouty, maire UMP de Couzeix, la droite peine à conquérir des sièges et des mairies, subissant même en 2008 dans ses fiefs d'historiques défaites (perte de Bellac), à l'image du Limousin (perte de Brive, Ussel).

Les élections cantonales de 2011 voient l'opposition au Conseil général remporter un siège (canton de Magnac-Laval) au détriment de la gauche, mais perdent celui de Saint-Laurent-sur-Gorre. La droite sauve de justesse son fief du canton de Limoges-Émailleurs.

Les scrutins de 2012 confirment sa faiblesse. Le redécoupage électoral handicape davantage ses chances de récupérer un siège de député, même si le candidat radical de la 3e circonscription, soutenu par l'UMP, signe un résultat honorable.

Depuis 2014 : un regain inattendu mais à confirmer

Les élections municipales de 2014 marquent un prolongement de cette tendance, en dépit de l'incontestable victoire électorale qu'est la conquête par la droite de la capitale régionale, et dans une moindre mesure la défaite de la gauche à Bellac ou Aixe-sur-Vienne. La victoire de la droite à Limoges a pour effet indirect l'élection d'un tout premier sénateur issu du centre-droit aux élections sénatoriales de 2014, le maire radical de Couzeix Jean-Marc Gabouty, faisant de 2014 l'une des années les plus fructueuses pour l'opposition départementale depuis 1993.

Les élections départementales de 2015 confirment la poussée de la droite dans le département ; l'opposition regroupant le centre et la droite passe de 5 à 12 sièges sur 42. Mais les législatives de 2017 constituent un échec cuisant pour le parti Les Républicains, qui ne qualifie qu'un candidat au second tour, Guillaume Guérin, sèchement battu par la candidate En marche !. Nouvelle déception lors des sénatoriales de 2020, puisque le sortant Jean-Marc Gabouty échoue à conserver son siège, concurrencé par le maire de Limoges Émile-Roger Lombertie, lequel n'empêche pas la gauche de reprendre le siège qu'elle avait perdu en 2014, tout en conversant le deuxième siège également convoité.

Lors des municipales de 2020, la droite alliée aux centristes dès le premier tour conserve aisément Limoges, et l'emporte à Panazol. Les élections départementales et régionales de 2021 sont en revanche un échec important : à la région, les effectifs fondent du fait de l'échec de la liste de Nicolas Florian ; seul Guillaume Guérin conserve sa place en Haute-Vienne. Au département, l'opposition sortante gagne certes le canton de Panazol, mais perd deux cantons à Limoges (canton de Limoges-1 et canton de Limoges-7) et le canton de Châteauponsac.

Un FN marginal

Le Front national est traditionnellement marginal dans la Haute-Vienne. Cependant, il a enregistré des scores non négligeables aux scrutins cantonal de 2011 (4 qualifications pour le second tour dans des cantons urbains de Limoges) et présidentiel de 2012, en particulier dans les communes rurales du nord du département (en tête dans trois d'entre elles). Le parti obtient ensuite de bons scores lors des élections départementales de 2015 (atteignant huit seconds tours) et à la présidentielle de 2017, mais connaît un échec cuisant aux législatives suivantes, ainsi qu'aux municipales, où il ne parvient pas à présenter de liste à Limoges. Ses difficultés se confirment lors du scrutin départemental de 2021, lors duquel il n'atteint que deux seconds tours.

2017 : ouverture d'une nouvelle phase

En 2017, les élections législatives voient la défaite des candidats socialistes dès le premier tour dans les trois circonscriptions. La sortante Catherine Beaubatie est ainsi sèchement battue, tandis qu'Annick Morizio et Laurent Lafaye, qui tentaient de succéder respectivement à Daniel Boisserie et Alain Rodet, sont également défaits dès le premier tour. Cet échec du PS ne bénéficie pas aux candidats de la droite : deux d'entre-eux perdent dès le premier tour également (Sarah Gentil dans la 1e circonscription, Vincent Léonie dans la 2e circonscription), et Guillaume Guérin est largement battu au second tour dans la 3e. Cet effacement des partis traditionnels bénéficie un peu à la gauche radicale, qui pour la première fois depuis 1986 dans la Haute-Vienne atteint le second tour d'une élection législative (Danielle Soury dans la 1e, Pierre Allard dans la 2e).

Cependant, cette recomposition à gauche n'empêche pas les candidats de la majorité présidentielle de remporter les trois sièges au second tour. Totalement inconnus du grand public et néophytes en politique, Sophie Beaudouin-Hubière (44 ans), Jean-Baptiste Djebbari (35 ans) et Marie-Ange Magne (29 ans) deviennent députés, permettant au département de connaître un renouvellement parlementaire inédit par son ampleur et ses modalités. C'est en outre la première fois depuis 1978 que la Haute-Vienne n'envoie aucun socialiste au Palais Bourbon, et la toute première fois de la Cinquième république qu'elle n'élit aucun député de gauche.

Géographie électorale du département

La gauche socialiste est historiquement forte dans l'ensemble du département, mais est concurrencée dans le tiers nord et certaines communes du sud-ouest par la droite parlementaire, et récemment à l'extrême-nord par un vote Front national. Au sud-est (contreforts du plateau de Millevaches, bastion du communisme rural typique de l'ouest du Massif central) et dans l'aire urbaine de Saint-Junien, ancien bassin industriel, la gauche radicale enregistre généralement de bons résultats. Entamé en 2014, le déclin du PS dans la Haute-Vienne a été amplifié par la recomposition politique amorcée par l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République en 2017, occasionnant la perte des trois sièges de députés au profit du parti présidentiel et augurant une période incertaine pour le socialisme départemental.

Représentation politique et administrative

Préfets et arrondissements

Carte des arrondissements de la Haute-Vienne en 2019.

Le département de la Haute-Vienne est découpé en trois arrondissements regroupant les cantons suivants :

Depuis le redécoupage cantonal de 2014, un canton peut contenir des communes provenant de plusieurs arrondissements. Cela concerne un seul canton, celui d'Ambazac.

Liste des préfets et sous-préfets de la Haute-Vienne (au 14 septembre 2023)
IdentitéCirconscription administrativeAnciennes fonctions
PréfetFrançois Pesneau[3]Haute-ViennePréfet de Loir-et-Cher
Sous-préfetsFrançoise Slinger-Cecotti[4]Arr. de BellacDirectrice générale d'un établissement médico-social
Anne-Sophie Marcon[5]Arr. de RochechouartDirectrice du secrétariat général du département de l'Aude

Députés et circonscriptions législatives

Depuis le nouveau découpage électoral, le département comprend trois circonscriptions regroupant les cantons suivants :

À la suite du redécoupage des cantons de 2014, les circonscriptions législatives ne sont plus composées de cantons entiers mais continuent à être définies selon les limites cantonales en vigueur en 2010. Les circonscriptions sont ainsi composées des cantons actuels suivants :

Députés de la XVIIe législature
(18 juillet 2024 - en cours)
Circ.NomPartiGroupeSuppléant
1re
2e
3e

Sénateurs

IdentitéÉtiquetteGroupeAutres mandats (passés ou actuels)
Isabelle BriquetPSSERConseillère générale de Limoges-5 (2015 → 2021)
Maire du Palais-sur-Vienne (2001 → 2020)
Christian Redon-SarrazyPSSERMaire de Meuzac (2008 → 2020)

Conseillers régionaux

Le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine compte 183 membres élus pour six ans dont 10 représentant la Haute-Vienne (soit deux de moins qu'en 2015). Dans le détail, la liste d'union de la gauche « Nos territoires nos énergies avec Alain Rousset » a obtenu 6 sièges, le Rassemblement national (« Une région au service de la France ») 1, les Républicains (« Liste d'union de la droite et du centre autour de Nicolas Florian ») 1, les écologistes (« Nos terroirs notre avenir ») 1, et l'union du centre (« L'union fait la région ») 1.

NomPartiListe[6]Groupe
Andréa Brouille *PS01Union de la gaucheSocialiste, Place publique et apparentés
François VincentPS02Union de la gaucheSocialiste, Place publique et apparentés
Mélanie PlazanetDVG03Union de la gaucheSocialiste, Place publique et apparentés
Thibault BergeronPS04Union de la gaucheSocialiste, Place publique et apparentés
Catherine La Dune *PCF05Union de la gaucheCommuniste, écologique, citoyen
Alain DarbonPS06Union de la gaucheSocialiste, Place publique et apparentés
Albin FreychetRN01Rassemblement nationalRassemblement national
Guillaume GuérinLR01Les RépublicainsLes Républicains
Jean-Louis Pagès01ÉcologisteÉcologiste, solidaire et citoyen
Marie-Ange MagneRE01Union du centreRenaissance
* Vice-président(e)

Conseillers départementaux

Carte des cantons en 2021.

Depuis le redécoupage cantonal de 2014, le nombre de cantons est passé de 42 à 21 avec un binôme paritaire élu dans chacun d'entre eux, soit 42 conseillers départementaux. À l'issue des élections départementales de 2015, la majorité sortante de gauche est reconduite (mais en recul) et Jean-Claude Leblois (Parti socialiste) est élu à la présidence du conseil départemental par 29 voix contre 12 pour Raymond Archer (Union pour un mouvement populaire) et un bulletin blanc[7].

Le 1er juillet 2021, à la suite des élections départementales, Jean-Claude Leblois est réélu pour un deuxième mandat par 34 voix et 8 bulletins blancs[8].

CantonConseillers[9]PartisGroupes
Aixe-sur-VienneSylvie AchardPSPS, Apparentés et Citoyens
Philippe BarryPSPS, Apparentés et Citoyens
AmbazacAlain AuzeméryPSPS, Apparentés et Citoyens
Brigitte LardyPSPS, Apparentés et Citoyens
BellacPatricia Marcoux-LestieuxPCFADS-PCF et Apparentés
Stéphane VeyrirasPSPS, Apparentés et Citoyens
ChâteauponsacAlain JouannyDVGPS, Apparentés et Citoyens
Amandine SellèsDVGPS, Apparentés et Citoyens
Condat-sur-VienneAnnick MorizioPSPS, Apparentés et Citoyens
Jean-Louis NouhaudPSPS, Apparentés et Citoyens
CouzeixSébastien LarcherDVDUnion de la Droite, du Centre et Indépendants
Lydie ManusDVDUnion de la Droite, du Centre et Indépendants
EymoutiersJacqueline Lhomme-LéomentADSADS-PCF et Apparentés
Patrick MaletDVGADS-PCF et Apparentés
Limoges-1Véronique Guilhat-BarretPSPS, Apparentés et Citoyens
Stéphane OstrowskiDVGPS, Apparentés et Citoyens
Limoges-2Fabrice EscurePSPS, Apparentés et Citoyens
Chérifa TlemsaniPSPS, Apparentés et Citoyens
Limoges-3Stéphane DestruhautPSPS, Apparentés et Citoyens
Bernadette TroubatPSPS, Apparentés et Citoyens
Limoges-4Marlène LalogePSPS, Apparentés et Citoyens
Pascal PironneauPCFADS-PCF et Apparentés
Limoges-5Ludovic GéraudiePSPS, Apparentés et Citoyens
Valérie PauletPCFADS-PCF et Apparentés
Limoges-6Michel CubertafondLRUnion de la Droite, du Centre et Indépendants
Sarah GentilLRUnion de la Droite, du Centre et Indépendants
Limoges-7Cécile BourdeauPSPS, Apparentés et Citoyens
Thierry MiguelPSPS, Apparentés et Citoyens
Limoges-8Jean-Marie BostLRUnion de la Droite, du Centre et Indépendants
Isabelle DebourgLRUnion de la Droite, du Centre et Indépendants
Limoges-9Gilles BégoutDVGPS, Apparentés et Citoyens
Gülsen YildirimPSPS, Apparentés et Citoyens
PanazolPascal BussièreLRUnion de la Droite, du Centre et Indépendants
Isabelle NegrierREUnion de la Droite, du Centre et Indépendants
RochechouartAnne-Marie Almoster-RodriguesPSPS, Apparentés et Citoyens
Yves RaymondaudPSPS, Apparentés et Citoyens
Saint-JunienPierre AllardADSADS-PCF et Apparentés
Sylvie TuyérasPCFADS-PCF et Apparentés
Saint-Léonard-de-NoblatChristelle Aupetit-BerthelemotDVGPS, Apparentés et Citoyens
Jean-Claude LebloisPSPS, Apparentés et Citoyens
Saint-Yrieix-la-PercheFrançois BoisseriePSPS, Apparentés et Citoyens
Monique PlazziPSPS, Apparentés et Citoyens


Le , lors de la session d'installation du conseil départemental, six vice-présidentes et six vice-présidents ont été élus.

Le bureau est remanié le [10] après l'élection de Stéphane Delautrette (Saint-Yrieix-la-Perche, Groupe PS, Apparentés et Citoyens) comme député de la 2e circonscription puis le [11] suite à la démission de Sandrine Rotzler (Limoges-3, Groupe PS, Apparentés et Citoyens), 3e vice-présidente de l'assemblée départementale. À cette date, la liste des vice-présidents est la suivante :

Liste des vice-présidents et vice-présidentes 2023-2028[12]
IdentitéGroupeAttributions
1reAnnick MorizioSOCAffaires générales
2ePierre AllardCOMFinances départementales
3eGülsen YildirimSOCEnfance, famille et démocratie sanitaire
4eAlain AuzemérySOCAgriculture et transitions territoriales et énergétiques
5eSylvie TuyérasCOMInsertion et logement
6eThierry MiguelSOCSport et vie associative
7eMonique PlazziSOCAccompagnement à la perte d'autonomie et handicap
8eFabrice EscureSOCCulture et citoyenneté
9eAnne-Marie Almoster-RodriguesSOCÉducation et jeunesse
10eLudovic GéraudieSOCTourisme, politiques contractuelles et investissements durables
11eSylvie AchardSOCAttractivité économique et environnementale
12eStéphane DestruhautSOCInfrastructures numériques et mobilités

Par ailleurs, des conseillers départementaux délégués ont été désignés[13] :

  • Stéphane Veyriras : tourisme lacustre et randonnée
  • Yves Raymondaud : solidarités territoriales
  • Jean-Louis Nouhaud : santé animale
  • Philippe Barry : ressource en eau et biodiversité


Groupes politiques

Le conseil départemental de la Haute-Vienne compte trois groupes politiques : deux appartiennent à la majorité et un à l'opposition.

Groupes politiques au conseil départemental
GroupeSiglePrésidentStatutEffectif
ADS-PCF et ApparentésCOMPierre Allardmajorité
7
PS, Apparentés et CitoyensSOCStéphane Destruhautmajorité
27
Union de la Droite, du Centre et IndépendantsUDCISarah Gentilopposition
8

Présidents d'intercommunalités

Carte des intercommunalités de la Haute-Vienne au 1er janvier 2019.
IntercommunalitéPrésidentPartiÉlectionPopulation[14]
CCBriance-CombadeYves Le GouffeDVG20145 340
CCBriance Sud Haute-VienneMarc DitlecadetDVG20149 130
CCÉlan Limousin Avenir NatureAlain AuzeméryPS202027 563
CCGartempe Saint-PardouxGérard RumeauDVD20205 093
CCHaut-Limousin en MarcheJean-François PerrinPS202022 386
CULimoges MétropoleGuillaume GuérinLR2020206 616
CCNoblatAlain DarbonPS201511 729
CCOuest LimousinChristophe GérouardDVG201711 320
CCPays de Nexon-Monts de ChâlusEmmanuel DexetPS202213 032
CCPays de Saint-YrieixDaniel BoisseriePS199712 087
CCPorte Océane du LimousinPierre AllardADS202025 704
CCPortes de VassivièreJean-Pierre BosdevigieDVG20245 701
CCVal de ViennePhilippe BarryPS201416 282

Maires

Carte des 195 communes de la Haute-Vienne au 1er janvier 2024.
Maires des communes de plus de 2 500 habitants
Commune
MairePartiÉlectionPopulation
Aixe-sur-Vienne
René ArnaudPRV20145 839
Ambazac
Peggy BariatLFI20225 558
Bellac
Claude PeyronnetDVG20203 596
Bessines-sur-Gartempe
Andréa BrouillePS20082 762
Boisseuil
Philippe JanicotDVG20202 994
Bosmie-l'Aiguille
Maurice LeboutetPS20012 617
Condat-sur-Vienne
Émilie RabeteauPS20205 158
Couzeix
Sébastien LarcherDVD20209 828
Feytiat
Gaston ChassainPS20136 080
Isle
Gilles BégoutDVG20087 853
Limoges
Émile Roger LombertieLR2014129 760
Nexon
Fabrice Gerville-RéachePS20142 512
Oradour-sur-Glane
Philippe LacroixRE20142 500
Le Palais-sur-Vienne
Ludovic GéraudiePS20205 947
Panazol
Fabien DoucetLR202011 064
Rilhac-Rancon
Nadine BurgaudPS20204 694
Rochechouart
Anne-Marie Almoster-RodriguesPS20203 681
Saint-Junien
Hervé BeaudetADS202411 387
Saint-Just-le-Martel
Joël GarestierPS20142 701
Saint-Léonard-de-Noblat
Alain DarbonPS20144 332
Saint-Priest-Taurion
Claudette RossanderPCF20202 889
Saint-Yrieix-la-Perche
Daniel BoisseriePS19956 825
Verneuil-sur-Vienne
Pascal RobertPS20134 924

Plusieurs communes ont vu un changement de premier édile en cours de mandat :

Résultats électoraux

Élections présidentielles

Élections européennes

Élections législatives

Liste des députés élus de la Haute-Vienne sous la Ve République
1re circ.2e circ.3e circ.4e circ.
2024
2022Damien MaudetStéphane DelautretteManon Meunier
2017Sophie Beaudouin-HubièreJean-Baptiste DjebbariMarie-Ange Magne
2012Alain RodetDaniel BoisserieCatherine Beaubatie
2007Monique BoulestinDaniel BoisserieMarie-Françoise Pérol-DumontAlain Rodet
2002Alain MarsaudDaniel BoisserieMarie-Françoise Pérol-DumontAlain Rodet
1997Claude LanfrancaDaniel BoisserieMarie-Françoise Pérol-DumontAlain Rodet
1993Alain MarsaudÉvelyne GuilhemJacques-Michel FaureAlain Rodet
1988Robert SavyJean-Claude PeyronnetMarcel MocœurAlain Rodet
1986Scrutin proportionnel plurinominal par département (4)
1981Alain RodetMarcel RigoutMarcel Mocœur
1978Hélène ConstansMarcel RigoutJacques Jouve
1973Hélène ConstansMarcel RigoutLouis Longequeue
1968René RegaudieJacques BoutardLouis Longequeue
1967René RegaudieMarcel RigoutLouis Longequeue
1962René RegaudieJacques BoutardLouis Longequeue
1958René RegaudieJacques BoutardLouis Longequeue

Élections régionales

Élections cantonales et départementales

Conseil départemental 2021-2028[N 1]
Président du conseil départemental
Jean-Claude Leblois (PS)
PartiSigleÉlusGroupes
Majorité (34 sièges)
Parti communiste françaisPCF4ADS-PCF et apparentés
Alternative démocratie socialismeADS2
Divers gaucheDVG1
Parti socialistePS22PS, apparentés et citoyens
Divers gaucheDVG5
Opposition (8 sièges)
Les RépublicainsLR5Union de la droite, du centre et indépendants
Divers droiteDVD2
RenaissanceRE1

Élections municipales

Étiquette politique des maires lors de leur élection
CommuneParti (2020)Parti (2014)Parti (2008)Parti (2001)Parti (1995)Parti (1989)Parti (1983)Parti (1977)
Aixe-sur-ViennePRVUDIPSPSPSPSPSPS
AmbazacLFIPCFPSPSPSPSPSPS
BellacDVGDVDPSRPRRPRDVDUDFDVD
Bessines-sur-GartempePSPSPSPSPSPSPSPS
BoisseuilDVGPSPSPSPSPSn.c.n.c.
Bosmie-l'AiguillePSPSPSPSPSPSPSn.c.
Condat-sur-ViennePSPSPSPSPSPSPSPS
CouzeixDVDUDIUMPUDFUDFPSPSDVG
FeytiatPSPSPSPSPSPSPSPS
IsleDVGDVGDVGPSPSPSPSPS
LimogesLRUMPPSPSPSPSPSPS
NexonPSPSPSPSPSPSPSPS
Oradour-sur-GlaneRELREMDVDRPRRPRSESESE
Le Palais-sur-ViennePSPSPSPSPSPSPSPS
PanazolLRDVGDVGPSPSPSPSPS
Rilhac-RanconPSPCFPSPSPSn.c.PCFPCF
RochechouartPSPSPSPSPCFPCFPCFPCF
Saint-JunienADSADSADSADSADSPCFPCFPCF
Saint-Just-le-MartelPSPSPSPSPSPSDVDn.c.
Saint-Léonard-de-NoblatPSPSDVGDVGPSPSPSPS
Saint-Priest-TaurionPCFLREMPSPSPSPSPSPS
Saint-Yrieix-la-PerchePSPSPSPSPSRPRRPRMod.
Verneuil-sur-ViennePSPSPSPSPSPSPSPS

Référendums

Référendum sur le traité établissant une constitution pour l'Europe[16]
NON
111 589
(59,94 %)
OUI
74 573
(40,06 %)
Référendum sur le quinquennat présidentiel[17]
OUI
54 576
(76,09 %)
NON
17 146
(23,91 %)
Référendum sur le traité de Maastricht[18]
NON
93 437
(51,53 %)
OUI
87 879
(48,47 %)
Référendum sur l'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie[19]
OUI
84 300
(85,73 %)
NON
14 036
(14,27 %)
Référendum sur l'élargissement de la CEE[20]
OUI
68 502
(57,64 %)
NON
50 352
(42,36 %)
Référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation[21]
NON
105 326
(58,81 %)
OUI
73 749
(41,18 %)
Référendum sur l'élection au suffrage universel du président de la République
Référendum sur l'autodétermination en Algérie[22]
OUI
96 517
(61,60 %)
NON
60 163
(38,40 %)
Référendum constitutionnel de 1958
OUI
121 271
(66,85 %)
NON
60 133
(33,15 %)
Référendum constitutionnel d'octobre 1946[23]
OUI
108 691
(77,97 %)
NON
30 703
(22,03 %)
Référendum constitutionnel de mai 1946[24]
OUI
110 175
(67,62 %)
NON
52 744
(32,37 %)
Référendum constitutionnel de 1945[25]

Notes et références

Notes

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Dominique Danthieux, Le département rouge - République, socialisme et communisme en Haute-Vienne (1895-1940), Limoges, Presses universitaires de Limoges, 2005.
  • Dominique Danthieux, « Le communisme rural en Limousin : de l’héritage protestataire à la résistance sociale (de la fin du 19e siècle aux années 1960) », Ruralia En ligne, 16/17 | 2005, mis en ligne le , consulté le .
  • Jean Tricard, Philippe Grandcoing, Robert Chanaud (dir.), Le Limousin, pays et identités. Enquêtes d'histoire (de l'Antiquité au XXIe siècle), Limoges, Pulim, 2006, 579 p.
  • Robert Savy, Émergence d'une région : le cas du Limousin (1986-2004), Editions L'Harmattan, 2010.
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