Place publique (parti politique)

parti politique français
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Place publique (PP) est un parti politique français écologiste et proeuropéen lancé fin 2018 par plusieurs personnalités, dont Raphaël Glucksmann, qui copréside le parti avec Aurore Lalucq.

Place publique
Image illustrative de l’article Place publique (parti politique)
Logotype officiel.
Présentation
FondateursRaphaël Glucksmann, Thomas Porcher, Claire Nouvian, Jo Spiegel
Fondation
Siège9, route de Cougou - 79160 Coulonges-sur-l'Autize
CoprésidentsAurore Lalucq
Raphaël Glucksmann
Secrétaire nationalPascaline Lécorché
Conseil politiqueÉmilie Agnoux, Jo Spiegel, Sandrine Hernandez, Victor Lachenait (d), Aurore Lalucq, Aurélien Taravella, Pascaline Lécorché, Raphaël Glucksmann, Sarah Pigeaud, Olivier Romero
PositionnementGauche[1],[2] à centre gauche[3],[4]
IdéologieSocial-écologie[5]
Social-démocratie[6]
Écologie politique[1]
Europhilie[1],[7]
Adhérents75 000 sympathisants (revendiqués, octobre 2023)[8]
Couleurs Jaune et noir
Site web place-publique.eu
Présidents de groupe
Parlement européenIratxe García (S&D)
Représentation
Députés européens
3  /  81
Conseillers régionaux
9  /  1758
Conseillers départementaux
3  /  4058
Maires de communes de plus de 30 000 habitants
1  /  279

Le parti obtient deux sièges aux élections européennes de 2019 grâce à une liste commune avec le Parti socialiste, ce qui cause une vague de défections au sein de Place publique. Cette union de liste est renouvelée pour les élections européennes de 2024 et offre trois sièges à Place publique. Le parti se rallie au Nouveau Front populaire en vue des élections législatives anticipées de 2024.

Historique

Création

Le mouvement est déclaré le [9].

Le , l'essayiste Raphaël Glucksmann, l'économiste Thomas Porcher, l'homme politique Jo Spiegel, Diana Filippova et la militante écologiste Claire Nouvian annoncent la création de Place publique, « mouvement politique 100 % société civile » en vue de rassembler la gauche proeuropéenne sympathisante d'Europe Écologie Les Verts (EÉLV) en passant par le Parti socialiste (PS), le Parti communiste (PCF) et Génération.s. Leur démarche se veut alternative à la ligne défendue par La France insoumise[10] bien que Thomas Porcher a affirmé que le mouvement ne s'inscrivait pas contre Jean-Luc Mélenchon[11].

Les fondateurs du mouvement sont Judith Aquien, Nayla Ajaltouni, Farid Benlagha, Saïd Benmouffok, Charles Braine, Pierre-Natnaël Bussière, Lucas Chancel, Vincent Carry, Olivier Dubuquoy (en), Diana Filippova, Raphaël Glucksmann, Aziliz Gouez, Caroline Kamal, Jérôme Karsenti, Thierry Kuhn, Dan Lert, Claire Nouvian, Thomas Porcher, Jo Spiegel, Rui Wang et André Zajid[12].

Le [13], Raphaël Glucksmann et plusieurs personnalités publient un manifeste[12] qui « acte la naissance d'un mouvement qui a vocation à se structurer sur tout le territoire français et au-delà, à travers l'Europe, à multiplier les réunions publiques, à contrer les lobbies et à bouleverser le champ politique. »

Élections européennes de 2019

Leurs réunions de travail pour une liste commune aux élections européennes de 2019 sont délaissées par les autres partis : EÉLV ne s'y rend jamais ; le PCF et Génération.s mettent rapidement un terme à leur participation. Selon plusieurs médias, seul le PS semble véritablement intéressé par l'initiative de Place publique[14],[15].

Dans un communiqué publié fin , Raphaël Glucksmann lance un ultimatum à EÉLV, à Génération.s et au PS pour mettre en place une liste unitaire pour les élections européennes, autour de plusieurs combats communs :

« Le risque est grand de n'avoir au Parlement européen aucun élu pour porter nos idées[15]. »

Le même mois, le parti revendique 25 000 sympathisants[16] et plus de 1 000 adhérents à jour de cotisation en [17].

Le , Place publique annonce présenter une liste transpartisane aux élections européennes, avec Raphaël Glucksmann en tête et les partis Nouvelle Donne, Les Radicaux de gauche, Union des démocrates et des écologistes, Cap21 et le Parti socialiste[18].

Le , la liste « Envie d'Europe » décroche 6,19 % des suffrages et permet à Place publique d'obtenir ses premiers élus européens ainsi que de maintenir la présence du Parti socialiste au Parlement européen[19].

Place publique demande à l'ensemble de ses candidats à la députation européenne de s'engager à exercer leur mandat avec « courage, probité et intransigeance éthique » et souscrire aux exigences comportementales et déontologiques détaillées dans une charte éthique[20].

Défections de cofondateurs du parti

Plusieurs cofondateurs de Place publique quittent le parti avant les élections européennes.

Le , Thomas Porcher, en désaccord avec la ligne du mouvement, quitte le parti en dénonçant une « liste d'apparatchiks, pas de citoyens » qui n'a pas atteint ses objectifs de « rassembler du PS à La France insoumise »[8]. M. Porcher, laisse entendre qu’une association avec le PS est contraire à la promesse initiale du mouvement : mettre les citoyens « au cœur des institutions[21] ».

Le , Farid Benlagha quitte le parti et publie une lettre ouverte à Raphaël Glucksmann où il regrette la décision initiale de Raphaël Glucksmann de rester à l'écart du mouvement des Gilets jaunes[22]. Selon lui, les principaux cadres du parti sont « d'anciens militants socialistes [...] de centre gauche ». Cette lettre, très critiquée, fait l'objet d'un droit de réponse dans L'Obs le [23]. « Raphaël Glucksmann est allé à la rencontre des Gilets jaunes, sur les péages et les ronds-points. Il a encouragé tous les membres de Place publique à faire de même. Dans nos échanges, il a répété que ce mouvement confirmait l’urgence de relier la question écologique et la question sociale. Et lorsque l’attention médiatique s’est déportée sur les violences qui ont émaillé les mobilisations, Raphaël Glucksmann a fermement dénoncé l’amalgame entre des manifestants pacifiques et des casseurs[24]. » Lucas Chancel annonce aussi quitter le mouvement au motif qu’« en ayant choisi un camp plutôt qu’un autre, Place publique ne peut plus se positionner en médiateur » pour une union de la gauche aux prochaines élections[25].

Peu de temps après les élections européennes, au début de l'été 2019, Claire Nouvian démissionne du comité exécutif[26]. Par la suite, elle quitte le parti[27]. Elle explique les raisons de son départ à l'antenne de France Inter : « On a envoyé des députés tout à fait corrects au Parlement, donc il n'y a pas de problème de ce point de vue-là. [...] Il y a des gens formidables, mais ce ne sont pas les gens formidables qui gagnent en politique, ce sont plutôt les gens qui ne sont pas formidables du tout. »[28].

Positionnement

Ses membres fondateurs ainsi que le mouvement sont situés à gauche par les médias dès sa fondation[13],[1] bien que certains se demandent si la volonté affichée d'agglomérer les différences tendances de la gauche française et la société civile ne remplace pas un vide idéologique et s'interrogent sur les engagements politiques passés de Raphaël Glucksmann, un de ses fondateurs et co-présidents[2],[3].

Place publique s'articule autour de quatre urgences : « écologique, démocratique, sociale et européenne »[1]. Le mouvement est proeuropéen et défend l'élargissement de l'Union européenne, notamment à l'Ukraine, ainsi qu'une extension des compétences du parlement européen[1],[7]. Il souhaite que le logiciel social-écologiste renouvelle la social-démocratie au sein de la gauche française[5],[29].

Scrutins

Place publique, alliée avec le Parti socialiste, Nouvelle Donne et le Parti radical de gauche, présente aux élections européennes de 2019 en France une liste commune qui recueille 6,19 % des suffrages ; ce résultat permet à Place publique d'obtenir ses premiers élus européens et au Parti socialiste de maintenir sa présence au Parlement européen[19] (cf. supra et infra).

Pour les élections présidentielles de 2022, après un vote interne, « les adhérent.es de Place publique se sont prononcés pour un non-soutien [du] parti à une candidature spécifique »[30],[31]. Les adhérents sont libres de se mobiliser pour le candidat de leur souhait à titre individuel.

Aux élections législatives de 2022, bien qu'ayant de nombreuses différences de fond[32], le parti choisit de soutenir l’initiative d'union portée par la NUPES et retire ses candidats dans les circonscriptions dites « gagnables »[33].

Aux élections européennes de 2024, Place publique et le Parti socialiste s'associent de nouveau dans une liste nommée « Réveiller l'Europe »[34].

Élus locaux fondateurs et adhérents

Jo Spiegel, maire de Kingersheim (Haut-Rhin) de 1989 à 2020, est l'un des fondateurs[12] et actuel coprésident du mouvement[35].

Le , le député Jean-Michel Clément (ex-PS, ex-LREM) rejoint le mouvement[36].

Le mouvement est également rejoint le par deux conseillers régionaux de Nouvelle-Aquitaine jusque-là membres du PS : Pascal Duforestel (Deux-Sèvres) et Benoît Tirant (Vienne)[37].

Plus de cent élus locaux de gauche, essentiellement socialistes et quelques écologistes, mais aussi des membres de Génération.s, et des sans étiquette, appellent à l'union « en vue des élections européennes » dans une tribune publiée jeudi sur France info[38] et sur le site du Monde. Cette tribune est intitulée « Rassemblons-nous sur la Place publique pour que nos solutions locales changent d’échelle ! ».

Le , le mouvement est rejoint par Aurore Lalucq qui était jusqu'alors membre de Génération.s[39].

Aux élections municipales de 2020, Hervé Guihard, membre du mouvement et à la tête d'une liste d'union de la gauche, l’emporte à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) en recueillant 59,9 % des suffrages au second tour[40].

Conseillers régionaux

Lors des élections régionales de 2021, 6 conseillers régionaux encarté Place publique sont élus[41] :

Nouvelle-Aquitaine

Occitanie

  • Laurence François ;
  • Olivier Romero-Gayo.

Pays de la Loire

  • Céline Veron, conseillère municipale d'Angers.

Conseillers départementaux

À la suite des élections départementales de 2021, 3 conseillers départementaux membre du parti sont élus :

Gironde

Haute-Garonne

  • Aurélien Taravella.

Normandie

  • Quentin Lagallarde

Résultats électoraux

Élections législatives

AnnéePremier tourSiègesGouvernement
Voix%
20229 1880,04
0  /  577
Extra-parlementaire

Élections européennes

AnnéeVoix%SiègesRangTête de listeGroupe
2019a 1 403 1706,19
2  /  79
6eRaphaël GlucksmannS&D
2024b 3 423 68313,83
3  /  81
3e

a Liste commune avec le Parti socialiste (3 sièges), Nouvelle Donne (1 siège) et le Parti radical de gauche (0 siège).
b Liste commune avec le Parti socialiste (10 sièges).

Élections municipales

Notes et références

Voir aussi

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Liens externes

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