Place de l'Estrapade

place de Paris, France

La place de l'Estrapade est une voie située dans le 5e arrondissement de Paris, marquant la limite du quartier du Val-de-Grâce et de la Sorbonne.

5e arrt
Place de l'Estrapade
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Vue de la place.
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Situation
Arrondissement5e
QuartierVal-de-Grâce
Sorbonne
Voies desserviesRue de l'Estrapade
Rue Lhomond
Rue des Fossés-Saint-Jacques
Morphologie
FormeTriangulaire
Historique
Ancien nomCarrefour de Braque
place Neuve-de-Fourcy
Géocodification
Ville de Paris3402
DGI3376
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Place de l'Estrapade
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 5e arrondissement de Paris)
Place de l'Estrapade
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Situation et accès

Elle est située à la jonction de la rue de l'Estrapade avec les rues Lhomond et des Fossés-Saint-Jacques.

Origine du nom

La place tient son nom du supplice de l'estrapade, qui était une peine infligée aux soldats déserteurs jusqu'à la fin du XVIIIe siècle[1],[2].

Historique

Place de l'Estrapade sur le plan Sauvé de 1630.

Cette place était située à l'extérieur du fossé du mur d'enceinte de Philippe Auguste supprimé dans la première moitié du XVIe siècle, entre la porte Saint-Jacques à l'angle de la rue Saint-Jacques et de la rue Soufflot et la porte Bordet à l'angle des actuelles rues Descartes et Thouin[3].

Lieu du supplice de l'estrapade jusqu'en 1687, la place est rénovée peu après la destruction de la porte Saint-Jacques. L'instrument de torture est alors déplacé au marché aux chevaux[4],[5]. Il est possible qu'elle ait été le lieu d'exécutions publiques de protestants pendant les violences religieuses du XVIe siècle, car l'estrapade était populaire contre les huguenots[6],[7]. L'estrapade qui était également le supplice infligé aux soldats déserteurs fut aboli par Louis XVI en 1776[8].

Lors des Journées de Juin, le général Édouard Damesme est mortellement blessé en attaquant la barricade dressée sur la place[8].

Elle a également porté les noms de « carrefour de Braque », du nom d'un jeu de paume, et « place Neuve-de-Fourcy », du nom d'Henri de Fourcy, le prévôt des marchands qui l'a rénovée[4],[5].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Au no 1, la Maison Moreau, du nom du maître d'œuvre de la construction, Sylvain Moreau. L'architecte de cet immeuble de 1775-1776 est François Soufflot, dit le Romain, qui y habita. François Soufflot est le cousin de Jacques-Germain Soufflot, architecte de l'église Saint-Geneviève, actuel Panthéon. Le sculpteur David d'Angers y habitait lors de la réalisation du fronton du Panthéon en 1837[9].
  • Le milieu de la place est occupé par une fontaine et un espace planté d'arbres.
  • Sous la Révolution et le Premier Empire, il y avait, au no 15, la caserne de l'Estrapade qui fut détruite lors du réaménagement de la place.

La place dans l'audiovisuel

En 2008, la place est utilisée dans le film Les Derniers jours du monde des frères Larrieu.

Dans la série Emily in Paris, l'héroïne éponyme habite au cinquième étage du no 1, la Maison Moreau.

En 2023, dans le film The Killer, c'est tout le premier chapitre que s'y déroule.

Notes et références

Bibliographie

Article connexe