Pierre Ucciani
Pierre Ucciani, né à Ajaccio le et mort à Paris le , est un bijoutier-joaillier-orfèvre[1] et peintre français, également marchand d'art, et expert en joaillerie-orfèvrerie.
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Activités | Bijoutier, marchand d'art, peintre |
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Biographie
Au décès de son père, Pierre Ucciani âgé de 8 ans quitte Ajaccio et s'installe à Paris dans la famille de sa mère, née Lambroschini[2].
Jeune bijoutier de 28 ans, il épouse en 1879 Hortense Bégard[3],[4], fille cadette d'une famille d'important bijoutier-joaillier-horloger-orfèvre. À la suite du décès de son beau-père, suivi de celui de l'ainé de ses beaux-frères, il devient avec son épouse en 1883, propriétaire de l'entreprise Bégard[2].
Artiste-peintre, il est l'élève de Paul-Désiré Trouillebert[5], ils deviennent amis et peignent ensemble des paysages de campagne[2].
Lassée de ses infidélités et de son goût pour le jeu, son épouse Hortense obtient le divorce en 1896 avec la garde des enfants, et rachète la totalité des parts de l'affaire Bégard[2].
Redevenu célibataire, Pierre Ucciani mène une vie parisienne[6] et participe à des championnats d'escrime avec Alphonse Kirchhoffer[7],[8],[9],[10].
En 1902, il épouse en secondes noces Émilie Lafontaine, belle-fille de son ami Octave Le Corsu. Il résilie son poinçon de maître bijoutier et se présente comme « ouvrier d'art, créateur de bijoux et artiste peintre ». En 1906, son épouse Émilie et sa mère héritent de leur oncle Romain Gessler, Émilie achète une villa à Cabourg, et fait construire avec sa mère, deux petits hôtels particuliers contigus que les deux couples viennent habiter 5 et 7, rue Alfred de Musset à Neuilly-sur-Seine[2].
Sur proposition de son cousin Simon Ucciani, conseiller de cour d'appel de Paris[11], il est nommé expert en joaillerie-orfèvrerie[12], puis devient également marchand d'art[13].
L'été, il séjourne dans sa villa de Cabourg, puis devenu veuf, chez sa fille Marie-Renée Ucciani à Villers-sur-Mer. Ils posent ensemble leurs chevalets sur le bord de mer comme dans la campagne du Pays d'Auge. Pierre et sa fille retournent ensemble en Corse en 1936 et 1937[2].
Il meurt le à Paris, mais est inhumé aux côtés de sa seconde épouse au cimetière de Cabourg[2].
Œuvres
Les œuvres suivantes, toutes en mains privées, ont été exposées dans des musées, lors de journées du patrimoine ou de manifestations culturelles.
Sujets corse
- Golfe d'Ajaccio, 1884, huile sur toile[14], collection particulière[2],[15],[16].
- Tour paoline de Nonza[17], vers 1890, huile sur bois[18], collection particulière[2],[15],[16].
- Antoine Bonelli dit Bellacoscia, bandit d'honneur de Bocognano, vers 1890, huile sur toile, collection Ucciani[2],[15],[16].
- Tour génoise de Capitello, vers 1890, huile sur toile, collection Ucciani[2],[15],[16].
Bords de rivières
- Barques amarrées, bord de Loire, vers 1890, huile sur bois, collection Chapuis-Hubac Jura[15].
- Soleil couchant, Bord de rivière, vers 1890, huile sur bois, collection Ucciani[2],[15].
- Chemin au bord de la rivière, vers 1890, huile sur toile (couverture du "Pays d'Auge"), collection Ucciani[2],[15].
Littoral
- Parc à huîtres, Cabourg 1908, collection B. Dutour[2],[15],[19],[20].
- Chapelle Notre-Dame-de-Grâce, Honfleur vers 1910, huile sur bois, collection Ucciani[2],[15],[21].
- Église saint Pierre, Caen vers 1910, huile sur toile, collection Ucciani[2],[15],[21],[22].
- Vapeur du Havre entrant au port, Trouville-sur-Mer vers 1910, huile sur bois, collection Ucciani[2],[15],[21],[23],[24].
- Estacade et voilier, Trouville-sur-Mer vers 1910, huile sur bois, collection Ucciani[2],[15],[21].
- Le Bain de soleil, Cabourg vers 1920, huile sur bois, collection Ucciani.
Expositions collectives
- Peintres du Pays d'Auge Journées du Patrimoine, exposition à l'église d'Auberville, [21].
- Le Calvados vu du ciel, vu du sol, exposition d'été au musée-château de Bénouville, juillet à [20].
- Église saint-Pierre (Caen), prêt aux archives départementales du Calvados, octobre à [22].
- Bateau du Havre à Trouville, exposition au Musée de Trouville - Villa Montebello, juin à [23].
- Villers et ses peintres 1858-1930, exposition au « Villare » de Villers-sur-Mer, juin et [15].
Bibliographie
- Pierre-Claude Giansily, Histoire de la peinture en Corse aux XIXe et XXe siècles et Dictionnaire des peintres, (ISBN 978-2-915922-36-3)[25].
- Françoise Dutour, Peintres du Pays d'Auge, Le Pays d'Auge (société savante) et Ouest-France, (ISSN 0999-2138)[21].
- Françoise Dutour et Marisa Quaglia, Cabourg des origines à 1930, Cahiers du temps, (ISBN 978-2-35507-037-2)[19].
- Martine Le Roc’h Morgère, Le Calvados vu du ciel, vu du sol, Cahier des Archives du Calvados, (ISBN 978-2-86014-104-8)[20].
- Karin Egnell, Ucciani à Villers, Le Pays d'Auge (société savante), (ISSN 1149-3305)[2].
- Karin Egnell, Pierre Ucciani (Ajaccio, 1851–Paris, 1939), Bulletin de l'OUEN - Université de Caen Basse Normandie, no 34, [26].
- Jean Moisy et Karl Laurent, Bateau du Havre à Trouville, Cahiers du temps, (ISBN 978-2-35507-044-0)[23].
- Jean Moisy, Bateau du Havre à Trouville, Le Pays d’Auge (société savante), (ISSN 1149-3305)[24].
- Michel-Édouard Nigaglioni, Encyclopédie des peintres actifs en Corse, Éditions Alain Piazzola, 2013 (ISBN 978-2-915410-93-8)[16].
- Karin Egnell et Françoise Dutour, Villers et ses peintres, 1858-1930, [catalogue de l'exposition], Imprimerie Moderne de Bayeux, [15].
- Villers et ses peintres aux XIXe et XXe siècles, Ouest-France, (ISSN 0999-2138)[27].
- Art de vivre à Villers, Ouest-France, (ISSN 0999-2138)[28].
Émission radiophonique
- RCF Cavados Manche, [2].