Pierre-Pascal Aubin

sculpteur français

Pierre-Pascal Aubin dit Diximus, né le , à Enghien-les-Bains est un dessinateur et sculpteur français[1]. Artiste-plasticien contemporain, plusieurs de ses œuvres sont présentes dans l’espace public en France, commandées dans le cadre du 1 % artistique.

Pierre-Pascal Aubin
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DIXIMUSVoir et modifier les données sur Wikidata
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Biographie

C’est au lycée pilote d’Enghien-les-Bains que le peintre Pierre Valade, professeur de dessin, détectant les dispositions artistiques de l’élève Aubin, l’orienta vers l'option dessin. De 1958 à 1962, il suit les cours, Arts et industries du meuble, du bronze et de l’orfèvrerie à l’École Boulle de Paris et obtient un diplôme de sculpteur sur bois[2],[3]. Puis de 1962 à 1965, il étudie à l' École nationale supérieure des beaux-arts et fréquente les ateliers du graveur en pierre fine Félicien Favrat et du graveur en médaille Raymond Corbin. De 1965 à 1969, il suit les cours de sculpture dans l'atelier de Louis Leygue[4].

En 1967, il reçoit le Premier Second Grand Prix de Rome[1],[5]. De 1972 à 1974, il est nommé en qualité de pensionnaire de la Section artistique (Sculpture) de la Casa de Velázquez[6],[7].

Il a épousé une des filles du peintre Jean-Denis Maillart, ensemble, ils ont deux enfants.

Œuvre

« Diximus mena durant toute sa vie une carrière d'artiste indépendant. Son œuvre se répartit entre des commandes publiques d’art monumental privilégiant la géométrie, voire l’abstraction et des pièces de dimensions réduites, modelées en terre puis fondues en bronze, dont les personnages, parfois en groupes, forment le monde poétique, humoristique et tendre de Diximus »[8]. Sa liberté artistique lui tient à cœur.

Réalisations monumentales publiques

Municipales

  • « Composition » : commande de huit bas-reliefs moulés en béton pour la Rénovation Urbaine de Franconville, 1967-1968 (ils signale successivement deux passages piétons le long d’une longue barre d’immeubles neufs mis en place par la Semeaso)[9],[10],[11].

Nationales (dans le cadre du 1 % artistique)

  • « Complémentarité » : sculpture en ronde-bosse au collège Compère-Morel à Breteuil (Oise) en deux parties, en pierre de Caravaca de la Cruz de 2 × 0,65 m chacun, 1975, commandé par Jean Estienne (1923-2018), conseiller artistique région Picardie et archiviste de l’Aisne, 1975[12],[13],[14].
  • « Les Chemins de la Connaissance » : bas-relief au Collège G. Pompidou d’Enghien (Val-d’Oise), 1970. Trente-cinq mètres de long sur 1,10 m en ardoise d'Angers creusées au jet de sable[15].
  • « L’Escargot » : sculpture en ronde-bosse en tôle polychrome sur socle béton pour l’École maternelle Louise-Michel à Soissons (Aisne), commandé par Jean Estienne, 1975[12],[16]
  • « Famille » : École maternelle J. Cocteau à Crépy-en-Valois (Oise), ronde-bosse en granit de Navacerrada, 1975 commandée par Jean Estienne, 1975[12],[15],[16].
  • « Correspondance » : sculpture en ronde-bosse en tôle galvanisée à froid polychrome, Groupe scolaire Robida à Compiègne (Oise), commandé par Jean Estienne, 1975[12],[16].

Réalisations publiques sous forme de sculptures ludiques/mobilier en bois polychrome et polymorphe 1%

« En matière de design, dit-il, j’ai conçu des jeux polymorphes de la grandeur d’un enfant, modules s’emboitant, sorte de casse-tête géant ou mobilier – un industriel en avait tiré quelques exemplaires en plastique par roto moulage. D’autres conceptions dans le cadre du 1% ont été réalisées en bois peint léger et résistant et expérimentées avec succès dans des écoles maternelles. »

Réalisation sculpturale décorative

Ronde-bosse en pin naturel 2,20 × 0,50 × 0,50 m pour l'agence d'architecture ATAU Saint-Quentin, sculpture monumentale accolée à la porte d'entrée (visible à la fois de la rue et de l'intérieur), signée en bas P. P. Aubin incrusté à l'étain dans le bois.1969.

Bronzes d'art

De nombreuses créations de Diximus, tant symbolistes (stylisées, qui ne s'éloignent pas de la réalité) qu'intimistes se trouvent dans des collections particulières en France et à l'étranger,

Symbolisme

Une stylisation ou idéalisation dans l'approche esthétique a donné naissance chez Diximus à un ensemble en bronze poli : « Sphère suggérée », « Sphère-cercle », « Nouveau-né ».

« Si la manière intimiste convient pour moi aux personnages et animaux, les autres formes par contre peuvent être vues en structures fondamentales. Le symbolisme n’est pas à proprement parler un mouvement ou une école, c’est le refus de la fidèle transposition de la nature pour n’en retenir que la quintessence, l’essentiel au profit d’un idéal plastique, une forme pure simplifiée. En somme, abandon des formes enseignées mais effort de l’esprit. » P-P. A.D.

Intimisme

« Les petites et les grandes choses de la vie quotidienne, les personnages savoureux que l'on rencontre dans les lieux anodins de nos existences, les moments intenses d'amour et d'amitié qui ponctuent les aléas de nos émotions. Tout cela peut paraître trop intime, quelque peu grotesque, insignifiant face aux grands thèmes traditionnels de l'art. Mais lorsque le regard de l'artiste s'y pose, lui seul peut voir toute l'humanité, toute la grandeur que chacun d'entre nous, au bureau comme dans le métro, à la maison comme au spectacle porte en lui. Et si l'art peut l'exprimer dans la drôlerie, la dérision, la tendresse, alors il nous faut applaudir au travail extraordinaire que réalise le sculpteur Aubin Diximus avec ses bronzes en cire perdue qui content, chacun à sa manière, Métro, boulot, dodo ; Le Cancre ; Interminable attente ; Madame Propre ; les choses de la vie, la vie tout simplement. Donner un volume, une épaisseur à tous ceux qui se croient anonymes, transcender une société qui pleure d'avoir perdu son âme, tel est le pari plus que tenu par Diximus qui sait comme peu d'artistes, faire dire à ses sculptures ce que nous ne savons plus exprimer : la beauté dans les petites choses ; le bonheur dans les situations incongrues, et puis tout simplement la grandeur de vivre. Rares sont les artistes qui, aujourd'hui, regardent notre monde avec sérénité, et nous élèvent au rang de muse.  » -- Pascal Fiévet[18],[19].

« L'artiste donne une forme à ses sentiments pour émouvoir à son tour. Tout dans la nature a un sens caché. Mettre en évidence le grotesque traduire les émotions par les moyens les plus simples, avoir l'œil juste. Ce genre où l'intimité ne s'éloigne pas de la réalité sous-entend la modestie de l'artiste, son respect des êtres, chargés de vie. » Marcel Gimond[20].

Technique

« La réalisation du moule qui va accueillir le bronze en fusion est une étape importante. C'est le travail de l'artiste qui confie ensuite son œuvre a un fondeur. »[21]. Ainsi toute cire perdue devient-elle prétexte, objet d'étude, mode de réflexion avant de prendre forme. Et des volumes naissent dans l'épaisseur avant de s'immortaliser dans le métal, à son tour, réinvesti, remodelé.

Expositions

Expositions particulières

  • 1960 : Belfort (Territoire de Belfort), Galerie Barbier-Bourquin Peintures du au [22].
  • 1964 : Belfort (Territoire de Belfort), Galerie Barbier-Bourquin Peintures et Sculptures du 1er au [23].
  • 1965 : Roubaix, Galerie du Colisée Exposition de dessins[24].
  • 1983 : Lingenfeld (Rhénanie-Palatinat), Allemagne[25],[26].
  • 1990 : Galerie Orbandale à Chalon s/Saône (Saône et Loire)[27].
  • 1991 : Gray (Haute-Saône), Musée Baron Martin du au mois de septembre[28].
  • 1992 : Les Lilas (93) Espace d'Anglemont[29],[30].
  • 2002 : CHS de Dun-sur-Auron (Cher), Bronzes et jeux du 17 au [31].

Publications

Conservation

  • Palais de la Casa Velázquez à Madrid, dessin au crayon sur papier 22 × 18 cm, « Una galera » signé en bas à droite annoté « Escopete Espagne », 1973 (le pensionnaire est tenu par la Direction de se laisser prendre une œuvre par année de séjour à la Casa).
  • Palais de la Casa Velázquez à Madrid, bronze en ronde-bosse cire perdue « Araceli » 32 cm, 1974.
  • Musée Baron Martin à Gray, dessin original crayon sur papier 30 × 18 cm. Étude de nu féminin, signé en bas à droite. INV GR93290bis, 1991.
  • Museo Pastrana (Guadalajara), Espagne. Bronze « Sortie de Bain » 23 cm[75].

Prix

  • Premier second Grand Prix de Rome sculpture (bas-relief), 1967, Institut de France académie des Beaux-Arts[76],[77],[78].
  • Casa de Velázquez, section artistique, de 1972 à 1974 Madrid, Institut de France Académie des beaux-Arts et Ministère de l’Éducation nationale[79],[80],[81]..
  • Frédéric de Carfort[82] en sculpture, 1992[83],[84].

Distinction

Président de l'Association René Davoine Charolles du au [85].

Annexes

Bibliographie

  • « Culture ; Délégation aux arts plastiques ; Département des achats et des commandes ; Bureau commande publique (1920-1989) », page 6.
  • François de Closets, préface en trois pages volantes imprimées manuscrites sur papier bis insérées, 1975[86].
  • Paul Dumont , « Un artiste confirmé Pierre Aubin Diximus », Courrier de Saône-et- Loire, le 30-04-1980.
  • « Le Musée René-Davoine et les Scolaires », article La Renaissance, 05, 1990.
  • « Pierre Pascal Aubin 1er second prix de Rome professeur de modelage et sculpture à l’École de la Tour », L’Union (quotidien de la Marne, des Ardennes et de l'Aisne), 26- 01-1968.
  • Brigitte Muller, commissaire-priseur : Bronze « Sortie de Bain », catalogue, gazette de l’hôtel Drouot 11-, page Autun.
  • « Sculptures-Bijoux d’Artistes », Hoebanx-Couturier, Salle 5, Drouot 25-11-1992, page 22.
  • « Grand Prix de Rome de Sculpture », L'Amateur d'art 07-1967.
  • « Les Prix de Rome », entrefilet dans Le Monde 12- 07-1967.
  • Écho d’Enghien-Montmorency, hebdomadaire, 27- 07-1967.
  • Catalogue d’exposition de l’École M. de La Tour au Palais Fervaques de Saint-Quentin (Aisne), 09-1971.
  • « Diximus Sculptures 120 bronzes en cire perdue », catalogue d’exposition Les Lilas, 1992, édité par le Centre culturel Jean Cocteau. Format 21 cm, 12 pages, 12 illustrations en noir. VHS.
  • Paris 1970, édité par [C.N.A.C.] Centre national d'art contemporain, catalogue 212 pp, format à l’italienne 14,5 × 19 cm. Cité, Aubin Pierre-Pascal dans l’index alphabétique des noms des artistes ayant fait l’objet d’un arrêté ministériel pour la réalisation de travaux de décoration au titre du 1% du au [87].
  • « Mont de Marsan Sculptures » , catalogue du 7 au (ISBN 2-909070-05-0), 231p. : ill. ; 27 cm Pages 90 et 91.
  • « La Sculpture sur bois », Jacques Chevalier Ed. J.B Baillière et fils 1967. In-8° 26 cm.176 p. 25 illustrations en noir pleine page. Planche D.
  • « L’École de La Tour », Monique Séverin, sous-titre : École royale gratuite de dessin fondée à Saint- Quentin par Maurice Quentin de la Tour 1782-1975, 1993 (ISBN 2950817602), page 125.
  • « En feuilletant un carnet de croquis », par Étienne journaliste à La Voix du Nord quotidien, 10-1965.
  • Pascal Fiévet « Diximus Aubin ». Préface de l'exposition « Diximus et ses 120 bronzes en cire perdue », Centre Culturel Jean Cocteau. Espace Anglemont, Les Lilas. Hebdo 93, 11 09 1992, p. 29.
  • Pascal Fiévet « Diximus ou un regard critique de notre société à travers sa création » Écho Les Lilas (93), le 10 09 1992, p. 8, n°303, en suite au texte de Closets.
  • « L’Art dans l’École », Le Journal de la Loire Roanne, 1979.
  • « Le Duc d’Aquitaine préside le vernissage de l’exposition Art et Artisanat au château de Chevannes », Le Progrès, page Saint-Racho, 09-07-1989.
  • « 100 bronzes en cire perdue une exposition à voir », Journal de Saône et Loire, page Chalon-sur- Saône, 11-1990.
  • « Le Musée René-Davoine et les scolaires », La Renaissance, page Charolles, 1990.
  • Livret 21 cm. 12 pp reproductions, 1992, édité par la Mairie des Lilas.

Références

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