Mourad Si Ahmed
Mourad Si Ahmed, dit Djafar el-Afghani ou Seif Allah (en arabe « L'épée de Dieu »), né en 1964, est dans les années 1990 un émir du « GIA » algérien, le « Groupe Islamique Armé ». Il est abattu par l'armée algérienne le sur les hauteurs d'Alger.
Biographie
Né à Alger, dans un quartier de Kouba, il est issu de la jeunesse urbaine défavorisée[1]. Ne pousse pas ses études au-delà de l'école primaire, il vit de trafic de contrebande[2]. Il part en Afghanistan où il combat pendant cinq ans sous les ordres de Gulbuddin Hekmatyar, ce qui lui vaudra le surnom de « el-Afghani »[3]. À son retour, il rejoint le FIS puis le groupe de Mansouri Méliani.
En , il succède à Abdelhak Layada comme chef du « GIA » après la capture de ce dernier, en 1993. Personnage violent et sanguinaire, il organise le l’évasion de dizaines d’islamistes de la prison de Mers el Kébir . Le [4] il dirige le commando[5] qui enlève trois membres du consulat français et ordonne aux étrangers de quitter l'Algérie sous peine de mort[6]. Le , il fait massacrer à l'arme blanche douze Croates à Tamezguida, près de Blida (sud d'Alger)[7].
En , le cheikh Mohamed Bouslimani, président de l'association caritative El-Irshad Wa El-Islah (Guidance et réforme) et membre fondateur du Mouvement de la société islamique (MSI-Hamas), est enlevé. Il est retrouvé le [8] égorgé et enterré près d'un cimetière à El-Affroun (sud d'Alger). Selon les autorités, M. Bouslimani avait été enlevé sur ordre de Djaafar El-Afghani qui l'avait torturé avant d'ordonner son exécution[9].
Dans un communiqué publié en , il rejette «tout dialogue, toute trêve et toute réconciliation» avec le pouvoir et menace de la «pire des morts», ceux qui négocieraient avec les autorités[10]. Il proclame "ceux qui nous combattent par la plume périront par la lame"[11],[12].
Le [13], il est abattu sur les hauteurs d'Alger à l'âge de 29 ans par l'armée algérienne, en compagnie de neuf membres de sa garde rapprochée, alors qu'ils préparaient plusieurs attaques à l'occasion du Ramadan[14]. Son frère, Mustapha Si-Ahmed, agent de sécurité à la télévision, demeurant à Kouba (Alger), est arrêté par la police sur son lieu de travail le à 16h 30 à Alger, Bd. Des Martyrs (RTA) par des policiers et disparaît[15].