Mortemer (Oise)

commune française du département de l'Oise

Mortemer est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Mortemer
Mortemer (Oise)
Église de la Vierge
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionHauts-de-France
DépartementOise
ArrondissementCompiègne
IntercommunalitéCommunauté de communes du Pays des Sources
Maire
Mandat
Guillaume Tribout
2020-2026
Code postal60490
Code commune60434
Démographie
Population
municipale
220 hab. (2021 en diminution de 0,45 % par rapport à 2015)
Densité34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 34′ 16″ nord, 2° 40′ 37″ est
AltitudeMin. 78 m
Max. 108 m
Superficie6,56 km2
TypeCommune rurale à habitat dispersé
Unité urbaineHors unité urbaine
Aire d'attractionHors attraction des villes
Élections
DépartementalesCanton d'Estrées-Saint-Denis
LégislativesSixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Mortemer
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Mortemer
Géolocalisation sur la carte : Oise
Voir sur la carte topographique de l'Oise
Mortemer
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Mortemer
Liens
Site webhttps://www.village-mortemer.fr

Géographie

Localisation

Mortemer est un village-rue rural, avec un développement pavillonnaire à partir de 2001 de part et d'autre de la Grande-rue, situé à l’ouest des Monts du Noyonnais, dans une ligne de buttes boisées peu prononcées séparant les bassins versants du Matz (bassin de l’Oise) et de la rivière des Trois Doms (bassin de la Somme), situé dans l'Oise, mais en limite du département de la Somme.

Le sud du village est constitué par une forêt, le Grand bois.

Le territoire communal est desservi par la RD 935 (Compiègne - Amiens) et par l'ex-route nationale 17 (actuelle RD 1017), et s’inscrit dans un triangle dont les sommets seraient Montdidier, Roye et Cuvilly. Les échangeurs de Ressons au sud et Roye au nord donnent accès au réseau autoroutier (A1, A26, A29)

La commune était connue par ses carrières, dont la pierre a servi à l'édification de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens.

Communes limitrophes

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 691 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Godenvillers à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 701,9 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme

Typologie

Au , Mortemer est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,9 %), forêts (16,4 %), zones urbanisées (6,7 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports

La commune est desservie, en 2023, par les lignes 655, 6303 et 6334 du réseau interurbain de l'Oise[12].

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes de Mortuo mari (1079-89) ; dominus de mortemer (1236) ; Mortemé (1463) ; Morte mer (1640) ; Mortemer (1667)[13].

De l'adjectif féminin de l'oïl morte « dormante » et mer « grande étendue d'eau non salée, pour désigner des étangs[14]. Il convient de se souvenir qu’au Moyen Âge, mer pouvait désigner une simple étendue d’eau, relativement plus grande que les autres, un fleuve ou un ruisseau, un lac ou un étang, un étang ou une mare.

Voir Mortemer (Seine-Maritime)

Histoire

Émile Coët indiquait :

« Mortemer était de la prévôté de Montdidier ; on y comptait douze feux en 1469.

La seigneurie appartenait aux seigneurs d'Orvillers qui avaient fait élever un château-fort pour la défense du pays. La présence de cette forteresse fut un sujet de calamités pour les habitants, car sa possession fut souvent disputée par l'es ennemis. Au mois de mai 1421, le seigneur de Gamaches, en garnison à Compiègne, profita de l'eloignement de Jean de Luxembourg, capitaine bourguignon, pour s'emparer d'assaut du château de Mortemer où il mit une forte garnison qui ravageait le pays. Il fut pris de nouveau par les Bourguignons en 1433 et détruit. L'année suivante, le comte d'Étampes, gouverneur de Picardie, mit le siège devant le château, qui fit sa soumission aprèsune vive résistance. Le comte le fit démolir ; mais il fut remis en état de défense par Guillaume de Flavy, qui y tint une garnison royaliste.

À chaque prise ou reprise du château, les habitants étaient mis à rançon et leurs demeures pillées et incendiées. Les immenses galeries souterraines serpentant sous les carrières, servaient de refugeaux villageois qui s'y retiraient avec leurs bestiaux, et ce qu'ils avaient de plus précieux.

En 1589, la forteresse était au pouvoir de la Ligue; Henri IV étant à Compiègne, donna l'ordre de s'en emparer; ce qui fut exécuté. Mais bientôt les Ligueurs la reprirent, le 29 août. L'année suivante elle était de nouveau au pouvoir du roi. Louis de Beauveau, seigneur de Tremblecourt, voulut reprendre le château pour la Ligue ; il échouadans son entreprise ; il fut pris par Louis de Barbançon.

Le château de Mortemer appartenait alors à Antoine de Neufville, baron de Margival ; d'un commun accord on l'avait considéré comme neutre, et le duc de Longueville avait autorisé la garnison à se retirer, à condition qu'on n'y mettrait pas de troupes de l'Union ; mais cette clause ne fut pas observée et les royalistes resièrent dans la forteresse d'où ils ravageaient les environs. Pour mettre fin à ces excès, le capitaine François de Conty s'empara du château le 9 janvier 1592. Il en confia la garde à Gédéon de Béthisy, capilaine de cinquante chevaux du roi, et le 16 janvier 1592, il prescrivit la démolition complète du château. Les habitants de Mortemer et ceux des villages voisins furent sommés de concourir à sa démolition. Le capitaine Béthisy n'exécutant pas assez vite l'ordre reçu, François de Conty lui ordonna d'évacuer le château, ce qu'il fit le 31 janvier. En même temps, il envoya des maçons et des soldats pour commencer la destruction. Mais il paraît que l'entreprise était difficile ; en effet, le château situé à l'Est du village, solidement construit en pierres dures, entouré d'épaisses murailles flanquées de fortes tours, offrait de la résistance. Il fallut employer la poudre pour faire sauter la maçonnerie ; enfin au mois de mars, le château fut rasé après quinze jours de travail incessant »

[15]

La commune de Hainvillers, instituée lors de la Révolution française, a été fugacement réunie à Mortemer de 1827 à 1833 par une ordonnance royale du [16].

Première Guerre mondiale

À la fin de la guerre, le village a subi de nombreuses destructions[17] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [18].

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

La commune se trouve dans l'arrondissement de Compiègne du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la sixième circonscription de l'Oise.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Ressons-sur-Matz[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton d'Estrées-Saint-Denis.

Intercommunalité

La commune fait partie de la communauté de communes du Pays des Sources.

Liste des maires

Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001avril 2016[19]Lionel Desreumaux Décédé en fonction
juin 2016[20]En coursGuillaume Tribout  

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

En 2021, la commune comptait 220 habitants[Note 1], en diminution de 0,45 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
282312309327368358327350336
185618611866187218761881188618911896
324326316305298280288294286
190119061911192119261931193619461954
243204190152142149159180181
196219681975198219901999200420062009
174151125127155176182179199
201420192021------
219223220------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,9 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 117 hommes pour 106 femmes, soit un taux de 52,47 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[24]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ou +
0,0 
6,0 
75-89 ans
6,6 
12,0 
60-74 ans
18,9 
29,9 
45-59 ans
24,5 
19,7 
30-44 ans
20,8 
12,0 
15-29 ans
16,0 
19,7 
0-14 ans
13,2 
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2020 en pourcentage[25]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,3 
5,4 
75-89 ans
7,5 
15,4 
60-74 ans
16 
20,8 
45-59 ans
20 
19,4 
30-44 ans
19,4 
17,8 
15-29 ans
16,4 
20,7 
0-14 ans
19,3 

Enseignement

Les enfants de la commune sont scolarisés dans l'école d’Orvillers-Sorel depuis la rentrée 2018-2019, dans le cadre d'un regroupement pédagogique intercommunal organisé par les communes de Belloy, Biermont, Cuvilly, Hainvillers, Lataule, Orvillers-Sorel et Mortemer[26].

Culture

À la suite de la fermeture de l'école, ses locaux ont été transformés en 2019 pour servir de bibliothèque au village[26].

Economie

Le dossier du plan local d'urbanisme adopté en 2012 indique que le village comptait huit exploitations agricoles implantées au village dont quatre pratiquant l’élevage et deux activités hippiques[27]

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Mortemer est à l'origine de la famille de Mortimer dont Roger (V) (1287-1330), 3e baron Mortimer de Wigmore et 1er comte de March (1327), est célèbre pour sa liaison avec la reine d'Angleterre Isabelle de France, fille de Philippe IV le Bel. Il envahit l'Angleterre avec une armée de mercenaires et le soutien d'Henry de Lancastre, 3e comte de Leicester. Il force Édouard II à abdiquer en faveur de son fils, puis le fait assassiner. Il exerce la régence avec Isabelle de France durant la minorité du roi, mais est exécuté pour trahison en 1330, ses terres étant confisquées.

Héraldique

Les armes de Mortemer se blasonnent ainsi :
Parti : au 1er d'azur à trois fleurs de lis d'or, au 2e de gueules à trois chevaux d'or rangés en pal.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Cartes

Références

Ce document provient de « https:https://www.search.com.vn/wiki/index.php?lang=fr&q=Mortemer_(Oise)&oldid=216356908 ».
🔥 Top keywords: Wikipédia:Accueil principalListe de sondages sur les élections législatives françaises de 2024Spécial:RechercheJordan BardellaChampionnat d'Europe de football 2024N'Golo KantéJodie DevosKylian MbappéÉlections législatives françaises de 2024Marcus ThuramLe Jardin des Finzi-Contini (film)Maria Schneider (actrice)Cookie (informatique)Championnat d'Europe de footballNouveau Front populaireKevin DansoAntoine GriezmannÉric CiottiChampionnat d'Europe de football 2020Dominique SandaMike MaignanWilliam SalibaLionel JospinÉlections législatives de 2024 dans l'EssonneFront populaire (France)Françoise HardyÉlections législatives de 2024 à ParisRassemblement nationalJean-Luc MélenchonFichier:Cleopatra poster.jpgOlivier GiroudSébastien ChenuDidier DeschampsLa Chronique des BridgertonÉlections législatives de 2024 dans les YvelinesLilian ThuramListe de partis politiques en FranceAnne SinclairGabriel Attal