Mitsubishi Motors

constructeur automobile japonais
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Mitsubishi Motors Corporation (三菱自動車工業株式会社, Mitsubishi jidōsha kōgyō kabushiki kaisha?, abrégé MMC, TSE : 7211) est une société japonaise automobile qui fait partie du keiretsu Mitsubishi[1], filiale de l'Alliance Renault-Nissan depuis 2016. Après avoir longtemps été le 4e constructeur automobile japonais, loin derrière Toyota, Honda et Nissan, puis en 2006 le 6e, bien après Suzuki et juste après Mazda, avec une production de 1 313 409 véhicules en 2006[2] en se classant 17e constructeur mondial de véhicules, juste après BMW mais loin devant Daihatsu[2], il devient aujourd'hui avec Renault et Nissan qui l'avait racheté à 34 % du capital en 2016, le 1er constructeur automobile mondial devant Volkswagen et Toyota avec 9,5 millions de véhicules vendus par an. Sa production est composée uniquement de véhicules particuliers et d'utilitaires légers, depuis que la division poids lourds, Mitsubishi Fuso, a été reprise par son ancien actionnaire Daimler AG.

Mitsubishi Motors Corporation
logo de Mitsubishi Motors
illustration de Mitsubishi Motors

Création1970
Dates clés1917, 2005
FondateursMitsubishi Heavy IndustriesVoir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridiquekabushiki-kaisha
ActionTSE : 7211
SloganDrive your Ambition
Siège social5-33-8 Shiba Minato-ku Tokyo 108-8410
Drapeau du Japon Japon
Direction Osamu Masuko (PCA)
Takao Kato (ja) (CEO)
ActionnairesNissan : 34 %
Mitsubishi Heavy Industries : 12,63 %
Mitsubishi Corporation : 10,06 %
ActivitéConstruction automobiles
ProduitsBerlines, 4X4, Pick-up
Société mèreRenault-Nissan-Mitsubishi
Sociétés sœursRenault et Nissan
FilialesMitsubishi Fuso Truck and Bus Corporation (10,71%)
Effectif28 796 (2022)
Site webwww.mitsubishi-motors.com

Capitalisation165,7 milliards de ¥ (2015)
Chiffre d'affairesen augmentation 2 180,7 milliards de ¥ (2015)
Résultat net1,1 G ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Histoire

Début de l'activité automobile

Mitsubishi, signifie trois (mitsu) macre commune (hishi), ce qui qualifie au Japon un losange.Mitsubishi a été fondé en 1873 par Iwasaki Yataro. Il s'agit d'un keiretsu ou littéralement conglomérat de plusieurs entreprises.La première automobile Mitsubishi, construite par Mitsubishi Heavy Industries apparaît en 1917. Basée sur la Fiat Tipo 3, son nom est la Type A. Cette dernière étant entièrement construite selon un mode artisanal, elle ne peut concurrencer des véhicules de même catégorie, fabriqués selon les méthodes de production modernes de l'époque comme le taylorisme, dont bénéficient de nombreuses marques telles que Ford avec sa Ford T (1907-1927), mais aussi en France, les voitures Mors qui deviendront en 1919 les automobiles Citroën. La "Type A" disparaît donc en 1921, après avoir été produite à seulement 22 exemplaires.

Ce n'est qu'en 1937 que Mitsubishi Heavy Industries (MHI) développe à nouveau une berline 4x4 à usage militaire appelée PX33. Après la Seconde Guerre mondiale, il faut attendre 1970 pour que Mitsubishi fabrique à nouveau un véhicule automobile sous son nom, dans le cadre d'une nouvelle société baptisée Mitsubishi Motors Corporation.

Durant son histoire récente, MMC a de nombreuses fois collaboré avec d'autres constructeurs. Il y eut d'abord Chrysler en 1971, puis Hyundai en Corée du Sud, Proton en Malaisie, Volvo avec qui Mitsubishi Motors partagea l'exploitation de la plus grande usine automobile des Pays-Bas située à Born, avant de prendre l'entière propriété en 2001.

Création de Mitsubishi Motor Corporation

Grâce à ces alliances et durant les années 1970, Mitsubishi Motors augmente sa production de véhicules de 500 %. La marque se développe notamment via l'export, en étant distribuée dans de nombreux pays à travers le monde, dont la France dès 1978[3].

MMC s'implante industriellement aux États-Unis, principal marché mondial, avec l'aide de Chrysler, en fondant l'usine Diamond-Star Motors, détenu à 50 % par chacun des deux partenaires, à partir de 1988. C'est un véritable tournant qui poursuit la stratégie entamée par son compatriote Honda en 1982. Mitsubishi Motors prend le contrôle total du site en 1991[4].

Mais sa forte implantation dans le sud-est asiatique va lui être fatale. En 1997, l'entreprise subit de plein fouet la crise financière asiatique qui va le faire s'agenouiller devant un « prédateur » (terme employé à l'époque pour désigner les repreneurs d'entreprises automobiles moribondes).

Période Daimler-Chrysler

Le constructeur Daimler-Chrysler, déjà assis sur ses marchés européen et nord-américain, est à la recherche d'un partenariat en Asie afin de renforcer sa présence dans cette région. Après avoir renoncé à racheter Nissan, au profit de Renault, il trouve un accord avec MMC. Le japonais dispose d'usines en Asie et son implantation aux États-Unis, offre les opportunités autant d'une complémentarité géographique que d'économies d'échelle ; il est également un généraliste de petites cylindrées, ce que recherche l'entreprise germano-américaine[5]. Pour Mitsubishi Motors, cette alliance, sérieusement envisagée par les spécialistes du secteur depuis la fusion entre de Daimler Benz et Chrysler Corporation en 1998, lui offre l'occasion de mettre en place une coopération globale, après avoir été fragilisé par la crise économique asiatique[6]. Les Smart Forfour sont ainsi produites dans l'usine néerlandaise NedCar de MMC, qui est sous-utilisée depuis le départ de Volvo Cars, racheté en 1999 par Ford, et le retrait des Volvo S40 des lignes de production.

La Smart Forfour partageait sa plate-forme avec la Mitsubishi Colt, fruit de l'alliance temporaire entre Daimler-Chrysler et MMC

En 2002, sous l'égide de son président d'alors, Monsieur Kawasoe, impliqué avec 23 autres personnes dans un scandale de défauts dissimulés qui occasionne le rappel de 800 000 véhicules dans le monde, Mitsubishi Motors connait de graves difficultés pour écouler ses productions de véhicules. L'entreprise va perdre jusqu'à 60 % de part sur son marché intérieur, ainsi que 54 % en Amérique du Nord.

MMC connaissant de graves difficultés financières et industrielles, Daimler-Chrysler, dont les résultats sont plombés par les pertes dans ses différentes filiales (dont Mitsubishi), décide de ne pas participer à l'augmentation de capital souscrite en pour redresser les comptes du manufacturier japonais. Il voit sa participation diluée dans MMC de 34 % à moins de 25 %, après être monté à 37,3 % dans le cadre d'un dédommagement pour « vices » cachés dans l'entreprise Mitsubishi Fuso dans laquelle Daimler Trucks venait de prendre une participation importante.Cet évènement marque le début du désengagement de Daimler-Chrysler, qui voit volontairement sa participation dans MMC diluée, passant à 12,42 % : les deux sociétés sont alors désolidarisées financièrement. La valeur de l'entreprise ne cessant de se déprécier durant les mois qui suivent. En , Daimler Chrysler solde avec une décote de 18 % les 12,42 % (548,4 millions d'actions) de participation qu'il lui reste, à la banque d'affaires américaine Goldman Sachs pour seulement 500 millions d'euros, marquant la fin de l'ère Daimler-Chrysler.

Cependant, même si les coopérations entamées ont été maintenues, d'autres se défont progressivement, obligeant Mitsubishi Motors à revoir sa stratégie de production. La décision du constructeur germano-américain d'arrêter la production de la Smart Forfour a ainsi mis fin mi-2006 à son assemblage dans l'usine NedCar, devenue l'unique propriété de MMC[7].

En 5 ans, Mitsubishi Motors verra ses ventes de véhicules s'effondrer de 50 % (VL & PL) et sera amputé, en 2005, de 85 % de sa marque de camion Mitsubishi Fuso (no 2 japonais) que le numéro un mondial Daimler Trucks reprendra.

Indépendance et coopérations

Mitsubishi Motors Corporation a été sauvé de la faillite par la puissance de son groupe, et la participation très intéressée du fonds d'investissement Phoenix Capital et de la banque d'affaires JP Morgan Chase[8].

Mitsubishi Motors corporation connait une baisse significative de ses ventes d'automobiles sur de nombreux marchés mondiaux depuis 2002. Ce n'est seulement qu'en , que MMC a enregistré un bénéfice annuel de 73 millions de dollars grâce aux ventes de son S.U.V "Outlander"; vendu également en Europe sous les noms de Peugeot 4007 et Citroën C-Crosser[9].

Depuis sa séparation avec Daimler-Chrysler, MMC a renoué avec une politique de partenariats sans échange capitalistique ni grande alliance, pour relancer sa production et conquérir de nouveaux marchés à moindre coût.

Avec PSA

Le Citroën C-Crosser est un Mitsubishi Outlander sous la marque du groupe PSA

Depuis l'accord passé le , PSA et Mitsubishi Motors coopèrent à plusieurs niveaux. Depuis la mi-2007, le japonais reçoit des moteurs diesels du groupe français pour équiper ses SUV Outlander[10]. Depuis 2008, PSA reçoit 30 000 Outlander produits par Mitsubishi au Japon, et badgés Peugeot et Citroën. Ce nouveau modèle a été développé dès l'origine dans l'optique d'une commercialisation sous les trois marques. À partir de 2009, les modèles destinés au groupe français seront assemblés dans l'usine néerlandaise NedCar, où sont déjà montés les Mitsubishi Outlander, pour répondre à la demande européenne des deux groupes et réduire les coûts, en particulier de transport[11]. Les deux sociétés construisent par ailleurs une usine en Russie, d'une capacité de 160 000 véhicules par an, où MMC mettra en ligne des SUV destinés au marché local.De plus, en 2010, Mitsubishi et PSA ont le projet de construire en commun des véhicules de transports tout électrique basés sur la technologie des batteries "ion lithium" que maîtrise parfaitement une entreprise du keiretsu Mitsubishi[12].

Cette nouvelle stratégie est assimilable à celle de PSA : établir des collaborations durables, sur un type de produit, et sur un marché donné, sans participation croisée ni prise de contrôle, pour croître.

Le , PSA Peugeot Citroën annonce étudier un rapprochement avec Mitsubishi[13]. Selon le quotidien économique Nikkei Shimbun, le groupe français souhaitait prendre entre 30 et 50 % de son homologue japonais à la faveur de l'émission par celui-ci de nouvelles actions pour un montant allant de 200 à 300 milliards de yens (1,5 à 2,3 milliards d'euros)[14]. Ce projet reste sans suite.

Avec Isuzu

Mitsubishi Motors et Isuzu Motors ont produit ensemble un nouveau moteur diesel avec turbo à géométrie variable de 1,8 , qui équipe le crossover ASX depuis 2010. Moteur depuis installé sur la Lancer.

Avec Nissan

Mitsubishi fournit des voitures de catégorie keijidosha à Nissan (lequel s'approvisionne également chez Suzuki pour enrichir son offre dans ce segment). L'EK Wagon, le Town Box et le Pajero Mini deviennent ainsi respectivement Otti, Clipper Rio et Kix. La fourniture de la Mitsubishi Town Box est également prévue. MMC reçoit de son compatriote un véhicule utilitaire de moyenne gamme issu du break Wingroad, les AD et Expert[15]. Ce modèle est rebaptisé Lancer Cargo une fois consacré Mitsubishi.

En , Mitsubishi annonce la fermeture de son usine en Amérique du Nord située à Normal dans l'Illinois, faute de repreneur souhaité par Mitsubishi[16].

Le , la marque avoue avoir « manipulé des tests pour présenter de meilleurs rendements énergétiques » pour ses moteurs depuis vingt-cinq ans ; plus de 625 000 véhicules sont concernés[17].

En , Nissan et Mitsubishi annoncent une augmentation de capital de Mitsubishi que Nissan souscrira pour devenir actionnaire de Mitsubishi à hauteur de 34 % pour 1,9 milliard d'euros[18]. Cette augmentation de capital est réalisée en , pour un coût de 2,29 milliards de dollars[19].

Le , le constructeur automobile annonce la démission de son PDG Tetsuro Aikawa, effective le , à la suite des affaires de fraude et de manipulation des tests[20].

Mitsubishi Motors annonce le que Carlos Ghosn, PDG de Renault et Nissan, devient son président mi-décembre 2016. Nissan prend 34 % de part chez Mitsubishi ce qui fait de cette nouvelle alliance un ensemble de 9,5 millions de véhicules vendus par an[21].

Le , lors d'une réunion extraordinaire du conseil d'administration, les membres décident à l'unanimité le limogeage de Carlos Ghosn, pour cause de malversations financières présumées[22]. Osamu Masuko prend la présidence du conseil d'administration.Le , le conseil d'administration déchoit officiellement Carlos Ghosn de son titre d'administrateur, et nomme Takao Kato directeur général du groupe MMC[23].

La justice sud-coréenne ordonne en 2019 la saisie d’actifs de Mitsubishi. L'entreprise japonaise avait été condamnée en 2018 à verser des dédommagements à des Coréens envoyés de force travailler dans ses usines pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais elle avait refusé d’obtempérer[24].

Identité visuelle

Activité

Positionnement

MMC est un constructeur mono-marque de voitures particulières, avec deux spécialisations : les SUV, essentiellement destinés au marché mondial, et les mini-voitures, dites kei, réservées au marché japonais. Ce dernier segment est étudié par le groupe pour être un produit à la fois mondialement et comme automobile à bas prix.

Hormis ces deux segments, Mitsubishi Motors dispose d'une gamme réduite et confine certains modèles à quelques marchés, telle l'actuelle berline familiale Galant pour l'Amérique du Nord, la Russie, l'Ukraine et l'Arabie saoudite seulement, alors que les versions passées étaient commercialisées beaucoup plus largement. Présent sur le segment des citadines, avec la Colt, destinée à l'Europe en particulier, cette stratégie pourrait évoluer avec la demande naissante pour ce type de véhicule en Amérique du Nord, à l'instar de Ford qui, via un gros investissement sur sa ligne de montage mexicaine, introduit la Fiesta aux États-Unis[25].


Production mondiale par type de véhicule en 2006[26]
TypeUnitésPourcentage
Véhicules particuliers1 008 97076,82
Utilitaires légers296 43122,57
Poids lourds8 0080,61
Total1 313 409100

Dans le monde

Production globale

Sur les 69,25 millions d'automobiles produits dans le monde en 2006, 1,9 % étaient des MMC. En 2000, avec 1 827 146 unités assemblées[27], MMC comptait pour 3,13 % de la production mondiale, qui se situait à 58,37 millions de véhicules. Le déclin de l'importance de Mitsubishi Motors est donc net, car sa production a baissé de 28,1 % entre 2000 et 2006, alors que l'industrie automobile a progressé de 18,6 % sur la même période[28],[29], passant du rang de 12e constructeur mondial à 17e.

Au Japon, Mitsubishi Motors a assemblé 758 478 véhicules soit 6,6 % de la production nationale en 2006, située à 11,48 millions[30]. Le déclin de MMC est toutefois moins fort sur son marché intérieur, comparé au marché mondial, entre 2000 et 2006, avec une baisse de 23,9 %[31], alors que la production nippone progressait de 13,2 %. Cependant, si c'est en Malaisie que la production a le plus baissé, de 68,1 %, c'est aux États-Unis qu'elle est la plus notable, de 57 %, puisque ce marché est traditionnellement le plus profitable pour les manufacturiers japonais.

Production mondiale par pays en 2006[26]
PaysUnitésPourcentage
Japon758 47857,75
Thaïlande150 67911,47
Taïwan99 7207,59
États-Unis95 4607,27
Pays-Bas73 4305,59
Malaisie57 9904,42
Autres77 6525,91
Total1 313 409100

Implantation industrielle

Les usines principales de Mitsubishi Motors sont situées au Japon, à Nagoya et Mizushima, en Thaïlande à Phathunthanee et aux Philippines à Cainta.

Hormis ces unités de production, ainsi que celle de son partenaire à Taïwan, les productions dans les autres pays, généralement chez des assembleurs locaux, sont d'un faible volume.

Le gouvernement australien ayant décidé de réduire les taxes à l'importation de véhicules, MMC a fermé fin son usine australienne de Covelly Park[32], où la faiblesse des ventes locales ne justifiait plus le maintien d'une usine sur place. Ce retrait s'inscrit dans un mouvement de désengagement des constructeurs japonais de l'industrie automobile australienne ou néo-zélandaise, qui s'est traduit par des fermetures de sites d'assemblage ou par la réduction de la diversité et du nombre de modèles assemblés localement.

Sites de production de modèles Mitsubishi Motors dans le monde

Un mois plus tard MMC construit une usine en Russie, à Kalouga, en collaboration avec PSA, où le groupe japonais détient que 30 % des parts[33].

Une usine de construction automobile avec China Motor Corp. (CMC) dans la province de Fujian (Sud Est)[34], ainsi que plusieurs coentreprises en Chine. MMC détient en effet des participations dans le capital de trois entreprises chinoises : deux usines de construction de moteurs Shenyang Aerospace Mitsubishi Motors Engine Manufacturing Co., Harbin Dongan Automotive Engine Manufacturing Co. et la société Hunan Changfeng Motor Co[35]., qui produit d'anciens Pajero sous sa propre marque.En 2006 Mitsubishi Motors créait à Shanghai un centre de recherche et développement, Lingfa Car Technical Consulting Ltd.

En 2012, Mitsubishi revend l'usine NedCar située à Born aux Pays-Bas pour un euro symbolique au groupe VDL. Cette usine assemblait des Colt et des Outlander[36].

Fin 2015, l'usine Mitsubishi de Normal cesse la production de l'Outlander Sport (ou ASX), Mitsubishi a cherché un repreneur et fin 2016, une entreprise nommée Rivian s'est dite prête à reprendre l'usine[37],[38].

Le designer Pininfarina a assemblé pour Mitsubishi des véhicules en Italie, à l'instar du Pajero Pinin

La Colt CZC (coupé-cabriolet) était produite en Italie dans l'usine Pininfarina SpA de Turin[39], qui assemblait auparavant le Pajero Pinin jusqu'à sa fin de production.

Le Pajero de deuxième génération est toujours assemblé en Colombie en CKD.

Mitsubishi Motors est associée depuis plusieurs années avec l'entreprise indienne de construction automobile: Hindustan Motors dont elle détient 10 % du capital et qui appartient au groupe Birla Corp Ltd, fabricant des Mitsubishi Lancer et Pajero ainsi que des moteurs et boîtes de vitesses pour Isuzu Motors.

MMC détenait aussi une participation de 7,5 % dans le capital du constructeur malais Proton à qui il fournissait des moteurs et boites de vitesses et qui possède lui-même, la marque de voitures de sport anglaise Lotus.

Stratégie

Sur le plan de la gamme, un nouveau véhicule dénommé i miev préfigure le véhicule sur lequel MMC compte assurer son avenir dans le domaine des voitures électriques. Elle est actuellement diffusée au Japon auprès des entreprises du keiretsu en attendant une plus large commercialisation qui devrait commencer, en Europe, par la Grande-Bretagne; en raison de la conduite situé à droite[40]

Sur le plan industriel, Mitsubishi Motors souffre d'une sous-utilisation chronique de son appareil. Son usine nord-américaine, qui peut produire annuellement 135 000 unités[41], ne tourne qu'à 70,7 % de ses capacités ; cette capacité d'assemblage peut être augmentée, car, ramenée au pic de production de 222 000 véhicules en 2000[42], le site n'assemble qu'à 43 % de sa capacité. La capacité maximale de production de l'usine néerlandaise NedCar, soit 200 000 voitures par an (avec deux équipes)[43]n'a été atteinte uniquement grâce à l'assemblage conjoint des modèles Volvo puis Smart. En 2006, l'outil a tourné à 37 % de sa capacité. Au-delà de l'enjeu commercial d'un accroissement des ventes dans l'Union européenne, une hausse de la production ou un partage de ligne de montage est crucial pour la rentabilité de MMC. Le transfert de production du SUV Outlander, notamment pour le compte de PSA devrait répondre à cet enjeu, dans un contexte toutefois changeant : si ce type de modèle connaît un succès croissant en Europe[44], la législation européenne s'oriente vers un durcissement des contraintes techniques liées à l'émission de particules de carbone que provoquent en grande quantité ce type de véhicule[45].

En Amérique du Nord, les SUV, fers de lance de Mitsubishi Motors avec l'Endeavor, l'Outlander, et le pick-up Raider, connaissent une forte baisse des ventes à la suite de la hausse du prix du baril de pétrole[46], obligeant MMC à revoir sa stratégie de gamme et de vente. De plus, dans certains États, à l'instar de la Californie, l'évolution de la législation tend à devenir plus contraignante pour les motorisations fortement polluantes[47] et à la traduction en justice des constructeurs[48]. Pour le moment, les modèles à énergie alternative proposés par MMC sont de petites voitures, type de véhicule qui n'a pas encore été introduit sur ce marché.

Enfin, l'enjeu pour Mitsubishi Motors est de profiter au mieux de la croissance des pays émergents, qui connaissent un équipement grandissant, comme les pays du BRICS. Or la présence industrielle de MMC est principalement située dans les pays de la triade, dont les marchés sont arrivés à maturité, ou dans des pays en développement mais aux marchés étroits que sont Taïwan, la Malaisie et la Thaïlande. Les sites assemblant au Brésil, en Inde et en Chine populaire ne compte que pour 2,5 % de sa production totale en 2006, et MMC ne détiendra qu'une minorité dans sa nouvelle usine en Russie.

À la rentrée 2017, le groupe Renault-Nissan-Mitsubishi, par l'intermédiaire de son PDG Carlos Ghosn, a dévoilé sa stratégie pour les cinq années à venir, notamment en ce qui concerne le développement de véhicules électriques. Appelé « Alliance 2022 », ce plan a pour but d’intensifier la coopération entre les trois marques l'Alliance mais aussi et surtout d’intensifier le développement et la commercialisation de véhicules électriques. Ainsi, Renault-Nissan-Mitsubishi prévoit de commercialiser 12 nouveaux modèles de véhicules «100 % électriques» d’ici à 2022[réf. souhaitée]. Mitsubishi présente son propre plan le après Renault et avant Nissan. Il se nomme Drive for Growth et Mitsubishi vise 40 % des ventes mondiales à 1,3 million d'unités d'ici 2020 pour augmenter sa marge opérationnelle de 6 % contre 0,3 % aujourd'hui en commercialisant 11 nouveautés donc 6 modèles entièrement nouveaux[49].

Modèles actuels

Les différents modèles en 2024[50].

Modèles retirés de la production

Mitsubishi Eclipse GT, modèle 2006

Concept cars

Activités sportives

MMC est engagé dans le raid Rallye Dakar depuis 1983, et remporte son premier titre en 1985, avec Patrick Zaniroli et Jean da Silva. Mitsubishi Ralliart a remporté toutes les éditions de 2001 à 2007, cumulant 12 victoires au total. Mitsubishi s'est retiré des rallyes-raids en 2009.Mitsubishi Motors fut également engagé dans le Championnat du monde des rallyes, avec différentes versions de la Mitsubishi Lancer Evolution. MMC a remporté le titre constructeur en 1998, et le titre pilote avec Tommi Mäkinen en 1996 et 1997 avec Seppo Harjanne comme copilote, et en 1998 et 1999, avec Risto Mannisenmäki comme copilote. Tommi Mäkinen a par ailleurs été le pilote de Mitsubishi de 1995 à 2001.

Vainqueurs du Rallye Dakar

La Mitsubishi Pajero Montero, pilotée par Stéphane Peterhansel lors de l'édition 2007 du Rallye Dakar.
SaisonVainqueurs
PiloteCopiloteVoiture
1985 Patrick Zaniroli Jean da SilvaMitsubishi Pajero
1992 Hubert Auriol Philippe MonnetMitsubishi Pajero
1993 Bruno Saby Dominique SeriyesMitsubishi Pajero
1997 Kenjiro Shinozuka Henri MagneMitsubishi Pajero
1998 Jean-Pierre Fontenay Gilles PicardMitsubishi Pajero
2001 Jutta Kleinschmidt Andreas SchulzMitsubishi Pajero
2002 Hiroshi Masuoka Pascal MaimonMitsubishi Pajero
2003 Hiroshi Masuoka Andreas SchulzMitsubishi Pajero
2004 Stéphane Peterhansel Jean-Paul CottretMitsubishi Pajero
2005 Stéphane Peterhansel Jean-Paul CottretMitsubishi Pajero
2006 Luc Alphand Gilles PicardMitsubishi Pajero
2007 Stéphane Peterhansel Jean-Paul CottretMitsubishi Pajero

Palmarès en championnat du monde des rallyes (WRC)

La Lancer Evo III au rallye de Finlande 1996.
Tommi Mäkinen
Pilote
SaisonPiloteVoiture
1996 Tommi MäkinenMitsubishi Lancer Evo III
1997 Tommi MäkinenMitsubishi Lancer Evo IV
1998 Tommi MäkinenLancer Evolution V
1999 Tommi MäkinenMitsubishi Lancer Evo VI
Constructeur
SaisonVoiture
1998Lancer Evolution VCarisma GT

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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