Mika Aaltola

Aaltola est né à Jämsänkoski le 2 mai 1969^[5],[6]. Il a grandi dans le village de Kintaus à Petäjävesi, où sa mère Sinikka Aaltola travaillait comme institutrice depuis 1974. Son père Juhani Aaltola était professeur d'éducation à l'Université de Jyväskylä. La sœur de Mika Aaltola est la philosophe animalière Elisa Aaltola^[7].

Aaltola a obtenu un baccalauréat ès arts en psychologie à l'Université Columbia à New York. Aaltola voulait initialement devenir psychiatre^[8], mais a finalement déménagé à Tampere, où il a commencé ses études en sciences politiques et a obtenu son doctorat en 1999.^[9] La thèse d'Aaltola portait sur la capacité de l'Union européenne à survivre aux crises internes, et a reçu le prix du meilleur mémoire de l'année^[10].

Aaltola est professeur de politique internationale à l'Université de Tampere^[11]. Entre 2013 et 2023, il a été professeur à temps partiel à l'Université de Tallinn^[12],[13]. Aaltola a été professeur invité à l'Université du Minnesota. En outre, il a été chercheur invité à l'Université de Cambridge, à Sciences Po, à l'Université de Paris et à l'Université Johns Hopkins^[14]. Aaltola a publié sept livres, dont beaucoup se concentrent sur la politique étrangère finlandaise.

En 2019, Aaltola est devenue directrice de l'Institut finlandais des affaires internationales (FIIA) pour un mandat de cinq ans. Aaltola a affronté Juha Jokela. Finalement, la nomination a été décidée par le conseil d'administration par un vote de 5 contre 4^[15].

Les travaux et recherches d'Aaltola se sont concentrés sur le rôle mondial des États-Unis, la politique des grandes puissances, les changements dans l'ordre mondial et la politique étrangère et de sécurité de la Finlande^[14].

Aaltola a annoncé début août à Luumäki son intention de se présenter à la présidence en tant qu'indépendant, affirmant qu'il « se sentait obligé » d'aider la Finlande. Dans son discours, il a ajouté que:

"On ne peut pas rejeter (la présidence) simplement parce que le chemin est difficile. Il faut être prêt à relever les défis, surtout lorsque le monde est en grande tourmente. La Finlande a besoin d'un président réformateur doté d'un nouveau type de leadership"^[16].

Lors de l'élection, Aaltola a terminé avant-dernière avec 1,46 % du total des voix, devançant seulement Hjallis Harkimo^[17].

En avril 2024, Aaltola a annoncé sa candidature aux élections au Parlement de l'Union européenne. Il s'est présenté en tant que membre du Parti de la coalition nationale (NCP). Il a également mentionné avoir discuté avec le Premier ministre Petteri Orpo, qui l'a encouragé à se présenter comme candidat^[18]. Ses thèmes centraux étaient liés à la politique étrangère et de sécurité, à l'intégration à l'OTAN ainsi qu'à l'aide à l'Ukraine contre la Russie^[19].

Aaltola a obtenu 95 651 voix aux élections européennes. Cela a fait de lui le candidat le plus voté du Parti de la coalition nationale, ce qui lui a permis d'être élu membre du Parlement européen. À l'échelle nationale, il a obtenu le troisième plus grand nombre de voix, après Andersson et Heinäluoma^[20]. Selon certains analystes, le succès d'Aaltola reposait en partie sur sa campagne présidentielle, mais aussi sur l'accent mis sur la politique de sécurité, comme ce fut également le cas pour Pekka Toveri^[21].

Aaltola se considère comme un réaliste classique dans la théorie des relations internationales^[22]. Dans nombre de ses écrits, il a été influencé par des penseurs tels que Thucydide et Platon ainsi que par le président Sauli Niinistö^{[23],[24],[25]}. Il met l’accent sur la compréhension de la politique des grandes puissances et sur l’importance de la défense. En plus, par exemple, il est en profond désaccord avec le néoréaliste Mearsheimer, affirmant que la capitulation de l’Occident a «créé un espace» permettant à la Russie d’attaquer l’Ukraine et d’influencer l’Afrique du Nord^[26].

Aaltola estime que l’empathie devrait constituer une base importante pour l’influence politique. C'est ce qu'il appelle une «société d'empathie»^[27]. Lors du grand débat électoral à Yle, Aaltola a déclaré que la politique économique devait être pratiquée "au-delà des élections, comme convenu à l'unanimité" et que la politique d'austérité du gouvernement Orpo n'était pas nécessairement menée au "bon moment"^[28].

Sur l'échiquier politique Helsingin Sanomat, Aaltola était légèrement étiquetée économiquement centre-gauche. Socialement, il n'était ni conservateur ni libéral^[29].

Aaltola est marié à Kirsi Aaltola. Leur premier enfant est né en avril 2022 et la famille compte trois chiens^[30],[31].