Prunus padus
Le Cerisier à grappes ou Merisier à grappes (Prunus padus), parfois nommé amaruvier, bois-puant, putier, putiet, putet ou pétafouère, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Rosaceae.
Règne | Plantae |
---|---|
Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Rosidae |
Ordre | Rosales |
Famille | Rosaceae |
Genre | Prunus |
Ordre | Rosales |
---|---|
Famille | Rosaceae |
Sous-famille | Amygdaloideae |
Tribu | Amygdaleae |
Genre | Prunus |
Sous-genre | Prunus subg. Padus |
Répartition géographique
C'est un arbre, qui malgré son nom possible de « cerisier », donne des fruits présentant peu d'intérêt : ils sont petits (6-8 mm de diamètre), de chair aigre et astringente et le noyau occupe environ 80 % du volume. Néanmoins, leur macération dans l'alcool donne une liqueur encore produite dans les Alpes françaises (région de Gap) portant le nom de « pétafouère » et à laquelle les anciens[Qui ?] attribuaient des propriétés digestives. Ses fruits contiennent deux anthocyanines : la cyanidine-3-rutinoside (60%) et la cyanidine-3-glucoside (40%)[1].
Ce Prunus est d'ailleurs plus proche des lauriers-cerises (Prunus laurocerasus).
Description
Arbuste ou arbre (3-10 m) dont le bois a parfois une odeur désagréable après cassure (amande amère).Feuilles: alternes, ovales pointues (8-10 cm), dentées, avec 1-2 glandes nectarifères sur le pétiole, près du limbe.Fleurs: en longues grappes (10-15) pendantes, parfois dressées, blanches, très odorantes.Fruits (juillet-septembre): petit drupes en longues grappes, sphériques (8-9 mm de diamètre), rouge foncé puis noires à maturité, brillantes, jus rouge, un noyau globuleux (6 mm de diamètre).Habitat : bois et forêts humides, lisières de bois, haies, bords des cours d'eau, plutôt sur sols siliceux. Se rencontre également dans les parcs et les jardins[2].
Images de détail
- Bourgeons.
- Écorce du tronc.
- Baies.
- Planche illustrée : feuilles, fruits, fleurs, endocarpe.
Propriétés
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c6/Flowering_bird_cherry._Buryatia%2C_Russia.jpg/220px-Flowering_bird_cherry._Buryatia%2C_Russia.jpg)
Le fruit n'est pas toxique mais il n'est pas consommable car sa saveur est aigre-douce. L'amande riche en hétérosides cyanogénétiques, est toxique (comme chez de nombreuses Rosacées).
Aire de répartition
Il est indigène en Europe et dans le nord de l'Asie, jusqu'au Japon.
Habitats
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/23/Strom1.jpg/220px-Strom1.jpg)
Il pousse dans les sols humides, surtout calcaires.
Il est, en France, typique de certains habitats, dont les « bois de Frênes et d'Aulnes des rivières médio-européennes à eaux lentes à cerisiers à grappes »[3].
Hôtes
Il est notamment colonisé par un hémiptère (un puceron), Rhopalosiphum padi L.[4], qui semble guidé par son odeur[5] et avec lequel il a coévolué[6].
Menaces
Dans sa zone de distribution naturelle, cette espèce subit la concurrence du cerisier tardif, espèce américaine au comportement invasif.[réf. nécessaire]
Intérêt médicinal
Cette espèce a fait l'objet d'études en phytothérapie ; elle a été notamment comparée au Prunellier (Prunus spinosa)[7].
Notes et références
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- (en) Référence Catalogue of Life : Prunus padus L. (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Prunus padus L.
- (en) Référence NCBI : Prunus padus (taxons inclus)
- (en) Référence GRIN : espèce Prunus padus L.
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Prunus padus L.
- (fr) Référence INPN : Prunus padus L., 1753 (TAXREF)
Bibliographie
- (en) Hammatt N (1993) Micropropagation of fastigiate bird cherry (Prunus padus L.) and adventitious shoot formation from leaves. Journal of Horticultural Science, 68.
- (en) Leather SR (1996) Prunus padus L. Journal of Ecology, 125-132 (résumé).
- (en) Yoshinari K, Sashida Y, Mimaki Y & Shimomura H (1990) New polyacylated sucrose derivatives from the bark of Prunus padus Chemical and Pharmaceutical Bulletin, 38(2), 415-417 (résumé Inist-CNRS).
- (en) 吉成清, 指田豊 & 下村裕子 (1989) Two new lignan xylosides from the barks of Prunus ssiori and Prunus padus. Chemical & Pharmaceutical Bulletin, 37(12), 3301-3303.