Maurice Cottier
Maurice Cottier né à Paris le et mort à Saint-Avertin[1] le est un peintre et collectionneur d'art français.
Maire de Saint-Avertin | |
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Président Société des amis des arts de la Touraine (d) | |
Président Cercle de l'Union artistique (d) |
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Parentèle | Édouard André (neveu) |
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Membre de | Cercle de l'Union artistique (d) Conseil supérieur des beaux-arts Gazette des beaux-arts |
Biographie
Maurice Cottier naît le à Paris[2]. Il est le quatrième enfant de Nancy Bontoux et de François Cottier[3], négociant d'origine suisse puis banquier qui s'associa avec son oncle Dominique André dans la banque André, Cottier et Cie, qui devint par la suite banque de Neuflize[4], et fut l'un des régents de la banque de France de 1818 à 1843[5].
Marié le avec Jenny Conquéré de Monbrison, fille de Jacques-Édouard Conquéré de Monbrison, officier de la garde royale et président du conseil général de Tarn-et-Garonne, et petite-fille de Samuel de Missy, il est le père de six enfants[2], dont une fille mariée à Christian de Waldner de Freundstein[6], une à Gaston de Bonnechose[7] et une autre à Paul de Pourtalès[8]. Il est le grand-père du peintre Bertrand de Bonnechose.
Artiste peintre, « à côté de portraits d'une simplicité pleine d'expressivité, il peignit aussi avec grande finesse des paysages à l'aquarelle[9]. »
En 1855, Félix Maihet de la Chesneraye lui dédie une chansonnette : Les anges de la terre[10].
Il est surtout amateur d'art et acteur de la vie artistique française.
Il participe comme jury à plusieurs expositions, notamment à l'Exposition universelle de 1873 à Vienne dont il publie un compte-rendu détaillé en 1875[11]. Il devient président du Cercle de peinture de la place Vendôme à Paris, président du Cercle de l'Union artistique, et président de la Société des amis des arts de la Touraine[12]. Il est membre du Conseil supérieur des beaux-arts.
Avec son neveu Édouard André, qui épousa Nélie Jacquemart et légua ce qui devait ensuite devenir le musée Jacquemart-André, il achète en 1872 la Gazette des beaux-arts — à l’époque référence mondiale dans le domaine de l’histoire de l’art — et en est directeur jusqu'à sa mort.
Il emploie une partie de la fortune reçue de son père à collectionner de nombreux tableaux et sculptures dans son hôtel parisien du 11, rue de la Baume, notamment des œuvres d'Eugène Delacroix, Théodore Géricault, Alexandre-Gabriel Decamps[13], Jean-Auguste-Dominique Ingres[14]… La collection Cottier bénéficie à l'époque d'une certaine réputation. Plusieurs œuvres seront léguées au musée du Louvre et au musée des Beaux-Arts de Tours[15].
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d4/Ch%C3%A2teau_de_Cang%C3%A9.jpg/220px-Ch%C3%A2teau_de_Cang%C3%A9.jpg)
Maurice Cottier est élu maire de Saint-Avertin (Indre-et-Loire) en 1871, charge qu'il assume jusqu'à sa mort en 1881.
Protestant engagé, il est membre du conseil presbytéral de l'Église réformée de Tours de 1859 à sa mort[16].
Il meurt le à Saint-Avertin au château de Cangé[15], qu'il avait acheté en 1856[12].
Publications
- Rapport sur les Beaux-Arts, Exposition Universelle de Vienne en 1873. Section Française, 1875[11].
Œuvres de l'ancienne collection Maurice Cottier[17]
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/40/Maurice_Cottier%2C_autoportrait.jpg/220px-Maurice_Cottier%2C_autoportrait.jpg)
- Jan Cornelisz Verspronck (1603-1662) : Anna van Schoonhoven, Paris, musée du Louvre[18].
- Jürgen Ovens (1623-1678) : Portrait de M. van den Heuvel[19].
- Pieter Boel (1622-1680) : Allégorie des vanités du monde, 1663, palais des Beaux-Arts de Lille.
- Claude-Louis Châtelet (1853-1795) : Quatre panneaux décoratifs, 1786.
- Jacques-Louis David (1748-1825) : Portrait du père Fuzelier, gardien au musée du Louvre, Paris, musée du Louvre[20].
- Ary Scheffer (1795-1858) : Le Roi de Thulé, 1839[21].
- Théodore Géricault (1791-1824) :
- Tête de bouledogue, Paris, musée du Louvre[22] ;
- Cheval écorché, vers 1822, statuette en cire, Washington, National Gallery of Art[23].
- Louis Léopold Robert (1794-1835) :
- Napolitaine tenant à la main un tambour de basque ;
- Joueur de guitare chantant au bord de la mer, 1827 ;
- Intérieur de l'église Saint-Laurent Hors-les-murs à Rome, 1818[24].
- Eugène Delacroix (1798-1863) :
- La Mort de Valentin, 1847, Kunsthalle de Brême[25] ;
- Jeune tigre jouant avec sa mère, 1830, Paris, musée du Louvre ;
- Hamlet et Horatio au cimetière, 1839, Paris, musée du Louvre[26].
- Alexandre-Gabriel Decamps (1803-1860) :
- Singe au miroir, 1843[27] ;
- Poules picorant sur un tas de fumier, 1844 ;
- L'Âne, 1845 ;
- Relais de chiens[28] ;
- Murs de Rome ;
- La Défaite des Cimbres, 1833, Paris, musée du Louvre[29].
- Théodore Rousseau (1812-1867) : Terrain roux semé de bruyères.
- Jules Dupré (1811-1889) : Chaumière et mare aux canards.
- Prosper Marilhat (1811-1847) : Souvenir des bords du Nil[30].
- Constant Troyon (1810-1855) :
- Vaches en sous-bois ;
- Pâturage en Touraine, 1853[31].
- Ernest Meissonier (1815-1891) : Polichinelle, 1860[32].
- Ernest Hébert (1817-1908) : Fienaroles de San Germano, 1854[33].
- Pierre-Charles Comte (1823-1895) : Seigni Joan Rabelais, 1863.
- Ferdinand Heilbuth (1826-1889) : Carrosse d'un cardinal romain, 1863.
- Jean-Léon Gérôme (1824-1904) : Âne d'Égypte, 1866[34].
- Jacques-Eugène Feyen (1815-1908) : Les Musiciens ambulants, 1866.
- Œuvres de Louis-Nicolas Cabat (1812-1893), Narcisse Díaz de la Peña (1807-1876), Félix Ziem (1821-1911), Camille Roqueplan (1803-1855), Rosa Bonheur (1822-1899), François Léon Benouville (1821-1859), etc.
- Œuvres de l'ancienne collection Cottier
- Prosper Marilhat, Souvenir des bords du Nil, localisation inconnue.
- Constant Troyon, Pâturage en Touraine (1853, détail), localisation inconnue.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- (de) Ulrich Thieme, Felix Becker et Hans Vollmer, « Cottier, Maurice », dans Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, vol. 7, E. A. Seemann, , 604 p. (lire en ligne), p. 563.
- Paul Mantz, « Galerie de M. Maurice Cottier », Gazette des Beaux-Arts, , p. 375-397 (lire en ligne).
- Louis Gonse, « Maurice Cottier », Gazette des Beaux-Arts, , p. 465-467 (lire en ligne).
- Louis Gonse, « Legs de tableaux fait au Louvre par M. Maurice Cottier », Gazette des Beaux-Arts, , p. 51-52 (lire en ligne).
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :