Lucien Delormel
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Louis Lucien Frédéric Delormel, pseudonyme Grim, est un parolier, compositeur et éditeur français né le [2] à Paris (ancien 4e) et mort le à Paris 6e[2],[3].
Fils de Louis Marie Achille Delormel et d'Agnès Clémentine née Rouillard, négociants[2], il quitte à 12 ans l'école des frères puis se présente à 18 ans au Conservatoire, où il est refusé[4][source insuffisante].
Il collabore d'abord avec Gaston Villemer. Ils connaissent leurs premiers succès en exploitant la veine patriotique et revancharde[4]. Leurs créations sont signées Villemer - Delormel. En 1889, André Chadourne relève que ces « vrais frères siamois de la littérature des beuglants » sont les deux seuls paroliers qui « gagnent plus de dix mille francs par an », mais doute que leur « marchandise » soit « absolument naturelle » : « en vérité, affirme-t-il, les productions signées Villemer - Delormel dépassent les limites normales » grâce au recours à des nègres[5]. Martial du Treuil, un autre contemporain, est de l'avis contraire : « les chansonniers édités sous la "raison sociale" Villemer et Delormel étaient bien Villemer et Lucien Delormel[6] ».
Après la mort de Villemer, Delormel collabore avec Léon Garnier. Leur duo, qui signe Garnier et Delormel, une « raison sociale [...] synonyme de succès » selon un journal de l'époque[7][source insuffisante], écrivit « la presque totalité du répertoire Paulus[6] »[source insuffisante]. Il collabore aussi avec d'autres paroliers, tels que Louis Péricaud (pour plusieurs opérettes, dont Deux mauvaises bonnes[8], Coco-Bel-Œil[9] - musique de Lucien Collin - ou Mademoiselle Louloutte[10]), Constant Saclé (plusieurs chansons, dont La Cocotte novice[11], Avec Zozo[12] ou Tes baisers[13]) ou Fernoël (La Pauvre fille[14]). Villemer, Péricaud et Delormel signèrent ensemble plusieurs œuvres, dont Les trois Grâces[15], Un mari en grande vitesse[16] ou Le Colosse de Rhodes[17].
Delormel écrivit aussi seul quelques chansons, dont Chez la somnambule[18], dont il composa parfois la musique, par exemple La Balance automatique (voir illustration) ou Le Déjeuner du muet[19]. Au total, le répertoire de Delormel compte plus de quatre mille chansons[4].
La chanson En revenant de la revue[20], musique de Louis-César Desormes, créée par Paulus à la Scala en 1886, constitue une véritable satire du général Boulanger[21] :
« Gais et contents
Nous marchions triomphants
En allant à Longchamp,
Le cœur à l'aise.
Sans hésiter
Car nous allions fêter
Voir et complimenter
L'armée française. »
il se marie le [2] à Paris 10e avec Marie Monin, fille de Louis Henri Monin et de Rachel Lévy, et originaire de Besançon (Doubs). Le couple aura deux enfants : Juliette Delormel, qui n'atteint pas son premier anniversaire et meurt le à Paris 10e, et Henri Delormel, né le à Paris 10e et décédé le à Pau (Pyrénées Atlantiques)[22].
Ce dernier sera auteur compositeur et éditeur de musique comme son père.
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