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Le titre d'empereur romain, résultant d'un concept moderne, indique la position tenue par les individus détenteurs du pouvoir dans l'Empire romain. L'Empire, développé à partir de la République romaine, est caractérisé par la concentration des pouvoirs entre les mains d'un seul individu.
Auguste (Augustus) est reconnu comme étant le premier empereur. Jules César (Caius Julius Caesar) ne fait pas partie de la liste. Officiellement, au moment de sa mort en 44 av. J.-C., il porte le titre de dictateur à vie. C'est Auguste qui met fin à la République en 27 av. J.-C. ; il sait trouver un équilibre entre un pouvoir assez fort pour être durable et le maintien apparent des institutions républicaines. Auguste évite la restauration d'une monarchie honnie des Romains en ménageant les institutions en place, notamment le Sénat, et il mène une vie privée simple et sans luxe ostentatoire (il veut ainsi apparaître comme un primus inter pares, « premier entre ses pairs »), tout en accumulant une immense concentration de pouvoirs, certes d'origine républicaine, mais détachée de leur magistrature (imperium, puissance tribunicienne, etc.). Il prend soin de ne pas utiliser de titre spécifique pour qualifier ses pouvoirs qu'il se fait conférer par le Sénat. Son règne débute en 27 av. J.-C.. C'est lui qui met en application les réformes promulguées par Jules César.
Le mot latin imperator, duquel dérive « empereur », ne désignait à l'origine qu'une qualité militaire (celle de général en chef victorieux). Il est présent parmi tous les titres et pouvoirs accumulés par Auguste.
Pour désigner l'empereur, les Romains utilisaient les termes de « César » et d’« Auguste », car ils considéraient tous les empereurs comme rattachés sinon par le sang, du moins par une sorte de lien d'adoption, à la famille de César (les premiers empereurs étaient effectivement de sa famille).
Il convient de distinguer la période du Principat où les empereurs se comportent plus ou moins comme Auguste, c'est-à-dire comme des magistrats (à quelques exceptions notables) et la période du Dominat où les institutions de Dioclétien et de Constantin transforment profondément le rôle d'empereur, le faisant passer de primus inter pares (« premier parmi ses pairs ») à dominus et deus, « maître et dieu », entérinant ainsi l'évolution de fait liée à la crise du troisième siècle.
La dynastie des Julio-Claudiens règne du début de l'Empire en 27 av. J.-C. jusqu'au suicide de Néron en 68[1].
Jules César est parfois considéré, à tort, comme le premier empereur de la dynastie. Dans les faits, son titre est celui de dictateur à vie de la République romaine et imperator à titre militaire. Après sa mort le , c'est son petit-neveu et fils adoptif Octave (futur Auguste) qui fonde le Principat et l'Empire romain en -27 et règne plus de quarante ans, son règne étant l'un des plus longs de l'histoire de l'Empire.
Scribonien en 42 : Légat de Dalmatie. Considéré comme le successeur possible de Caligula. Se suicide sur l'île de Lissa après avoir été abandonné par les troupes.
Caius Julius Vindex en 68 : Légat en Gaule lyonnaise qui commence une révolte en entraînant avec lui les autres gouverneurs ; son initiative entraîne la rébellion menant Galba à prendre le pouvoir. Se suicide après la défaite de son armée par Lucius Verginius Rufus.
Les quatre empereurs sont Galba, Othon, Vitellius et Vespasien, les trois premiers étant nommés et évincés (assassinés ou suicidés) au cours de l'année 69. En décembre, Vespasien fonde la dynastie des Flaviens, et règne encore près de dix ans. Les années 68 et 69 correspondent à une nouvelle guerre civile romaine. À la mort de Néron en 68, Nymphidius Sabinus tente d'usurper le trône à Galba, faisant prévaloir sa prétendue descendance de Caligula[2].
Vespasien est le dernier empereur de l'année des quatre empereurs (69) et le fondateur de la dynastie des Flaviens. Ses alliés rejoignant les uns après les autres le camp de Vespasien, Vitellius est finalement battu au cours de la seconde bataille de Bedriacum. Les trois empereurs flaviens tentent de rétablir l'équilibre économique et militaire de l'Empire, affaibli par les derniers empereurs Julio-Claudiens et par la guerre civile de 69.
Vespasien réglemente tout d'abord le statut de l'empereur et précise ses pouvoirs avec la loi Lex de imperio Vespasiani. Il contribue à faire du « prince » (princeps) non plus un homme exceptionnellement doté de plusieurs pouvoirs mais un magistrat du peuple romain. L'empereur, auparavant investi par le Sénat, l'est désormais par l'armée[3]. Il restaure les finances de l’État, mate deux révoltes et commence la construction du Colisée (70).
Il nomme « Césars » ses deux fils, Titus et Domitien, Césars, faisant d'eux ainsi ses héritiers. Titus ne règne que deux ans. Son frère lui succède jusqu'à son assassinat en 96 qui marque la fin de la dynastie.
Portrait
Nom
Naissance
Magistratures et titres
Règne
Succession
Mort
Post mortem
Notes
Vespasien TITVS FLAVIVS CAESAR VESPASIANVS AVGVSTVS
Julius Sabinus en 69-70 : s'autoproclame empereur après l'exécution de Vitellius et conduit la révolte de la Gaule. Défait, il vit en clandestinité pendant plusieurs années avant d'être trahi et exécuté sur ordre de Vespasien en 78.
Les historiens ont donné le nom d'Antonin le Pieux (Antoninus Pius) à la dynastie. Cette dernière a apporté une stabilité certaine à l'empire et cette période du IIe siècle a été qualifiée de « siècle d'or ». Les cinq premiers empereurs sont surnommés les « Cinq bons Empereurs »[4].
Avidius Cassius en 175 : gouverneur de Syrie, s'autoproclame empereur après la rumeur selon laquelle Marc Aurèle est mort. Il continue sa révolte même après avoir appris que Marc Aurèle est encore en vie.
En 193, plusieurs empereurs se succèdent. La liste va de la mort de Commode le 31 décembre 192, immédiatement remplacé par Pertinax choisi par le Sénat puis assassiné par la garde prétorienne. Didius Julianus achète alors son couronnement aux soldats de la garde face à Titus Flavius Sulpicianus. Enfin, à partir du mois de juin, Septime Sévère, fondateur de la dynastie des Sévères, et proclamé empereur par les légions de Pannonie, alors que Pescennius Niger l'est par les légions de Syrie et Clodius Albinus par les légions de Bretagne. Sévère arrive à Rome, fait décapiter Julianus puis s'allie avec Albinus contre Niger qu'il défait à Issos en 194. Il défait Clodius Albinus en 196 au cours de la bataille de Lugdunum.
Préfet du prétoire de Caracalla, Macrin a probablement conspiré pour l'assassiner et s'autoproclamer empereur à sa mort. Nomme son fils Diaduménien coempereur en mai 217.
8 juin 218 (à ≈ 53 ans) Tous deux exécutés en faveur d'Héliogabale.
Verus fin 219 : commandant de la Legio III Gallica en Syrie. Lors de la révolte de la Légion, il s'autoproclamme empereur. Exécuté et la légion est dissoute.
Seius Sallustius en 227 : Préfet du prétoire à Rome, fait César par Alexandre et père de l'impératriceOrbiane. Exécuté pour tentative de meurtre sur la personne de l'empereur après avoir recueilli sa fille avec la garde prétorienne après que celle-ci eut été répudiée.
Proclamé empereur alors qu'il était pro-consul en Afrique au cours d'une révolte contre Maximin Ier. Règne conjointement avec son fils Gordien II en opposition à Maximin. Au sens strict un usurpateur, mais est légitimé rétrospectivement par Gordien III.
12 avril 238 (à ≈ 79 ans) Se suicide après avoir appris la mort de son fils Gordien II
Proclamé empereur par les supporteurs de Gordien Ier (son grand-père) et II (son oncle) puis par le Sénat. Coempereur avec Pupien et Balbin jusqu'en juillet 238.
11 février 244 (à 19 ans) Inconnu, peut-être assassiné sur les ordres de Philippe l'Arabe
Gouverneur sous Philippe Ier. Proclamé empereur par les légions du Danube et vainqueur de Philippe au cours d'une bataille. Nomme son fils Herennius Etruscus coempereur au début de 251.
Gouverneur de la Mésie supérieure, proclamé empereur par les légions du Danube après la mort de Dèce et en opposition à Hostilien. Nomme son fils Volusien coempereur fin 251.
Août 253 (à ≈ 47 ans) Assassiné par ses propres troupes, en faveur d'Émilien
Gouverneur de la Mésie supérieure, proclamé empereur par les légions du Danube après sa victoire sur les Goths. Accepté comme empereur après la mort de Trébonien Galle.
Octobre 253 (à ≈ 46 ans) Assassiné par ses propres troupes, en faveur de Valérien
On appelle les Trente Tyrans une série d'usurpateurs qui ont ou auraient vécu au IIIe siècle, pendant les règnes de Valérien, de Gallien, de Claude le Gothique et d'Aurélien entre 253 et 270[H 1].
Portrait
Nom
Naissance
Règne
Succession
Mort
Notes
Valérien CAESAR PVBLIVS LICINIVS VALERIANVS AVGVSTVS
≈ 195 ?
Octobre 253 – 260 (≈ 6 ans)
Gouverneur du Norique et de la Rhétie, proclamé empereur par les légions du Rhin après la mort de Trébonien Galle. Accepté comme empereur à la mort d'Émilien.
Ingenuus en 260 : légat de Pannonie. Battu par Aureolus, général de Gallien, il se noie dans la rivière Drave en tentant de s'échapper
Regalianus en 260 : général en Dacie. Tué sur le champ de bataille par les Roxolans qui tentent de s'implanter.
Macrien le Jeune en 260-261 : est proclamé empereur par son père Macrien. Assassiné par ses propres soldats en Illyrie après avoir été battu par Aureolus.
Valens Thessalonicus en 261 : envoyé par Gallien pour vaincre Macrien. S'autoproclame alors empereur. Assassiné par ses propres soldats après avoir défait Pison.
Pison en 261 : envoyé par Macrien pour vaincre Valens Thessalonicus. S'autoproclame alors empereur.
Balliste en 261-264 : se proclame empereur en 261 après la mort de Quiétus. Assassiné sur ordre d'Odénath de Palmyre trois ans plus tard.
Mussius Aemilianus en 261-262 : se proclame empereur en Egypte en 261 après la mort de Macrien. Défait et exécuté par Aurelius Theodotus, général de Gallien.
Aureolus en 268 : se proclame empereur en Italie en 268. Assiégé par Gallien à Milan, il est exécuté sur ordre de Claude II le Gothique après l'assassinat de Gallien.
La tétrarchie (285-324) est un système fonctionnant, comme son nom l'indique, sur quatre gouvernements : pour chaque division de l'Empire (Orient et Occident), il existe un empereur majeur (« Auguste ») et un empereur subordonné (« César »), le Primus Augustus (« Premier Auguste ») reste cependant l'empereur principal. Trois tétrarchies se succèdent avant que le système ne se désagrège et voie Constantin Ier redevenir le seul maître de l'Empire en 324.
Note : étant donné le chevauchement des règnes respectifs, le tableau ci-dessous n'est pas nécessairement chronologique. Voir l'article sur la tétrarchie pour plus d'informations et un classement chronologique.
Proclamé empereur par l'armée après la mort de Numérien contre Carin Seul maître de l'Empire de 285 à 286 Empereur de l'Orient de 286 à 293 (♕) « Auguste » de l'Orient jusqu'en 305 (♕) où il abdique
3 décembre 311 (à 66 ans) Cause naturelle à Aspalatos
Allectus en 293-297 : Se révolte seulement en Bretagne car il ne dispose pas assez de moyens pour défendre la Gaule. Tué dans un combat contre Constance Chlore.
Constance Chlore CAESAR GAIVS FLAVIVS VALERIVS CONSTANTIVS AVGVSTVS
Adopté en tant que « César » de l'Orient et héritier par Dioclétien de 293 à 305 « Auguste » de l'Orient de 305 à 307 (♕) « Auguste » de l'Orient et de l'Occident de 307 à 308 (♕) « Auguste » de l'Orient de 308 à 310 (♕) « Auguste » de l'Orient et de l'Occident de 310 à 311 (♕)
Fils de Constance Chlore, proclamé empereur par les troupes de son père Accepté en tant que « César » de l'Occident par Galère de 306 à 307 S’autoproclame « Auguste » de l'Occident en 307 après la mort de Sévère II et refuse la relégation en « César » par Galère jusqu'en 309 Empereur de l'Occident de 311 à 324 après avoir éliminé Maxence Premier empereur romain à rendre licite le christianisme en 313 par l'Edit de Milan. Seul maître de l'Empire jusqu'en 337
Nommé « Auguste » de l'Occident par Galère contre Maxence en 308 Devient « Auguste » de l'Orient en 311 après la mort de Galère (avec Maximin II) Vainqueur de Maximin, il devient le seul Empereur de l'Orient de 313 à 324 Il s'adjoint Valerius Valens en 317 et Martinien en 324 comme « Augustes » de l'Occident en opposition à Constantin Ier (ils sont tous deux exécutés dans les semaines qui suivent)
325 (à ≈ 60 ans) Défait dans la guerre civile contre Constantin Ier et capturé, exécuté l'année suivante
Magnence de 350 à 353 : devient protector de Constant qu'il fait assassiner en 350 pour s'autoproclamer Auguste à Autun. Se suicide à Lyon en 353 après sa défaite contre Constance II.
Népotien en 350 : neveu de Constantin Ier, s'autoproclame empereur de Rome contre Magnence. Assassiné par les soldats de ce dernier après 28 jours de règne.
Vetranio en 350 : général de Constant, proclamé « César » contre Magnence et temporairement accepté comme « Auguste » de l'Occident par Constance II. Abdique face à ce dernier et est exilé à Pruse où il meurt en 356.
Cousin de Constance II, nommé « César » de l'Occident en 355 Proclamé « Auguste » par ses troupes à Lutèce (Paris) en 360 Seul empereur après la mort de Constance
26 juin 363 (à ≈ 31 ans) Mortellement blessé dans une bataille
Fils de Valentinien Ier, proclamé empereur par l'armée de Pannonie après la mort de Valentinien Accepté comme « Auguste » adjoint de l'Occident par Gratien
Maxime de 387 à 388 : se révolte et assassine Gratien en 383 avant d'être reconnu comme légitime par Théodose en 386. Envahit le domaine de Valentinien II en 387 avant d'en être chassé et exécuté en 388 par Théodose.
Victor en 388 : nommé César par son père Maxime en 384. S'autoproclame empereur à la mort de son père. Capturé et exécuté sur ordre de Théodose.
Eugène de 392 à 394 : marche sur Rome avec les Francs et les Alamans alors que Théodose est retenu en Orient. Celui-ci remporte la victoire à la rivière froide et Eugène est exécuté.
Jean de 423 à 425 : Fonctionnaire sous le règne d'Honorius, proclamé empereur de l'Occident par Castinus sans jamais être reconnu par l'Orient. Défait par l'armée de Théodose II et Valentinien III, capturé et exécuté en juillet 425.
L'Empire romain d'Occident disparaît en 476 lorsque son dernier empereur, Romulus Augustule, est déposé par Odoacre. Julius Nepos est quant à lui le dernier empereur légitime, reconnu par l'empereur d'Orient et par les rois des peuples fédérés (Francs, Wisigoths, Burgondes....) jusqu'à sa mort en 480.
Toutefois, vers l'an 500, à la suite de sa victoire face aux Ostrogoths, le roi des Francs Clovis Ier reçut le titre de consul des Romains de la part de l'empereur d'Orient. Il en profite alors pour prendre le titre d’« Auguste ».
Portrait
Nom
Naissance
Règne
Succession
Mort
Notes
Pétrone Maxime FLAVIVS ANICIVS PETRONIVS MAXIMVS AVGVSTVS
396
17 mars 455 – 31 mai 455 (2 mois)
S'autoproclame empereur avec le soutien de l'armée après la mort de Valentinien III, sans jamais être reconnu par l'Orient
31 mai 455 (à ~ 61 ans) Assassiné, probablement lapidé par la foule
Pendant près de mille ans se succèdent treize dynasties d'empereurs. Alors qu'Arcadius est le premier empereur romain d'Orient après la séparation officielle de l'Empire, Zénon est considéré comme le dernier empereur romain d'Orient et le premier empereur byzantin, étant donné l'effondrement de l'Empire d'Occident en 476.
Chronologie simplifiée des empereurs romains (d'Auguste à Commode).Chronologie simplifiée des empereurs romains (de Pertinax à Théodose).Chronologie simplifiée des empereurs romains après 395 en Occident.
Il existe un moyen mnémotechnique pour retenir la liste des 12 premiers empereurs romains (tel que Suétone l'a définie, donc César inclus). Il consiste en une « phrase facile » à retenir dont chaque syllabe est le début du nom d'un empereur : « Césautica, Claunégalo, Vivestido. » Ou, si l'on sépare les syllabes : cés / au / ti / ca / clau / né / gal / o / vi / ves / ti / do (César / Auguste / Tibère / Caligula / Claude / Néron / Galba / Othon / Vitellius / Vespasien / Titus / Domitien).
On peut étendre cette phrase à d'autres empereurs. Par exemple : « Césautica, Claunégalo, Vivestido, Netrajhadan, Marcosepca », jusqu'à Caracalla.