La dénomination officielle de l’évêché est "évêché de Digne, Riez et Sisteron" depuis le 15 février 1916, les évêchés d’Ancien Régime de Riez et Sisteron ayant été supprimés en 1790 (suppression reconnue par l’Église à la signature du Concordat de 1801), et leurs territoires diocésains rattachés à celui de Digne.
L’établissement de la liste comme des dates est très difficile, jusqu’au XIXe siècle. Les sources ecclésiastiques sont généralement moins regardantes sur la fiabilité des sources pour conserver un nom. Les dates peuvent correspondre à la nomination royale, la confirmation pontificale, à la prise de possession, au sacre, ou encore à l’intronisation, les sources primaires n’indiquant pour de nombreux évêques qu’une seule de ces dates.
Pour cette période, la liste des évêques contient de nombreuses incertitudes. La plupart des noms ne sont donnés que par des sources ecclésiastiques ; les dates de certains épiscopats se chevauchent les unes les autres. L’Atlas historique de la Provence ne retient, avant le Ve siècle, que Vincent de Digne et Superventor.
vers 364[1] ou 365[2],[1] : saint Domnin (Domninus), mort en 379, premier évêque connu ; fêté le 13 février, date de sa mort probable selon le Trésor de Chronologie[3],[1]. Il serait venu d'Afrique avec saint Marcellin (évêque d'Embrun très célébré sur le massif)[4].
Au milieu du VIIe siècle, les sources ne permettent pas d’avoir de certitudes à propos des deux seuls évêques connus, Agape et Bobon :
la Grande Encyclopédie indique que, vers650, l’évêque est soit Agape, soit Bobon[2] ;
le Trésor de chronologie et l’Atlas historique de Provence indiquent un épiscopat commun :
selon le Trésor, de 644 à 653 (date de fin incertaine), les deux évêques finissant par être déposés[1] ;
l’épiscopat commun, commençant à une date indéterminée, s’acheve en 650 selon l’Atlas[5].
À la fin du VIIIe siècle (788[5], 790[2] ou 791[1]), l’évêque est Raimbaud selon l’Encyclopédie[2] ; le Trésor de chronologie donne Raymbaut ou Recambauldus[1]) et l’Atlas historique de Provence, Ragambaldus[5]
1146 : Gui(do)[2],[1] (l’Atlas historique de Provence indique seulement au XIIe siècle[5])
vers 1150 : Pierre Ier Hesmido[2] (ou Petrus Esmido[1], ou Pierre Ismidon, selon l’Atlas historique de Provence qui indique seulement au XIIe siècle[5])
au XIIe siècle : Hugues II de Vars ; le Trésor précise sa date de mort, le 25 janvier d’une année inconnue[1] (ou Hugo)
au XIIe siècle : Hugues III ; le Trésor précise sa date de mort, le 13 mars d’une année inconnue[1] (ou Hugo)
au XIIe siècle : Pierre II de Droilla ou de Droilla ; le Trésor précise sa date de mort, le 14 avril d’une année inconnue[1]
1184-1185 : Guigue de Revel (ou Guigues, ou Guido[1]) ; la Grande encyclopédie et l’Atlas historique de Provence ne le retiennent pas
1192-1196[1] : Bertrand Ier de Turriers[2],[1] (ou de Turias[1]). L’Atlas historique de Provence indique seulement à la fin du XIIe siècle[5]
1206 : Ismidon (ou Ismido). L’Atlas historique de Provence indique seulement à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle[5]
1209 : Walon de Dampierre (ou Gualo, ou Wallo). L’Atlas historique de Provence indique seulement à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle[5]
La Grande Encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts - volume quatorzième, page 554 - Paris (1885-1902).
Louis de Mas Latrie, Trésor de chronologie, d’histoire et de géographie pour l'étude et l'emploi des documents du Moyen Âge, par le comte de Mas-Latrie ; colonne 1418 - Paris - V. Palmé (1889) (consultable sur https://gallica.bnf.fr)
Louis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule, tome 1, Provinces du Sud-Est, p. 292-293, Albert Fontemoing éditeur, Paris, 1907 (lire en ligne)
Jean-Rémy Palanque, Les évêchés provençaux à l'époque romaine, p. 105-143, dans Provence historique, tome 1, fascicule 3, 1951 (lire en ligne)