Les Fusillés lillois
Les Fusillés lillois est un monument sculpté situé à Lille, square Daubenton. Il commémore l'exécution par les Allemands de cinq résistants de la Première Guerre mondiale.
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Architecte | Félix-Alexandre Desruelles (sculpteur) |
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Construction | 31 mars 1929 |
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Description
Le monument représente les membres du comité Jacquet, fusillés le (de gauche à droite sur le monument) :
- Georges Maertens, commerçant
- Ernest Deceuninck, lieutenant
- Sylvère Verhulst, ouvrier
- Eugène Jacquet, marchand de vins et secrétaire départemental de la Ligue des Droits de l’Homme[1]
S'y ajoute le jeune étudiant Léon Trulin, fusillé le à l'âge de 18 ans (couché à terre).
Histoire
Le monument qui commémore ces résistants s'insère dans les nombreux monuments commémoratifs lillois relatifs à la guerre de 1914-1918 : le monument aux Morts, le monument au Pigeon Voyageur, les statues de Louise de Bettignies et Léon Trulin, le monument aux Dix-huit Ponts… La ville de Lille avait, en effet, été particulièrement marquée par le premier conflit mondial, occupée durant quatre ans et partiellement détruite par les combats et l'explosion du dépôt de munition des dix-huit ponts.
Chacun des cinq résistants a donné son nom à une rue de Lille : Eugène Jacquet dès 1921[2] et les quatre autres George Maertens, Ernest Deconninck, Sylvère Verhulst et Léon Trulin en 1924[3].
Le monument, œuvre du sculpteur Félix-Alexandre Desruelles, est inauguré le . Il faisait initialement partie d'un projet non retenu de Monuments aux Morts, mais son érection comme monument à part entière a été décidée dès 1924 et commandée en 1926. La représentation des personnages (notamment Jacquet et Trulin) fait l'objet de multiples discussions avec les proches des disparus.
Détruit à coups de pioche ou dynamité par les Allemands le lors de la seconde occupation de Lille, il est reconstruit à l'identique (aux moustaches près) par la veuve du sculpteur, Germaine Oury-Desruelles, pour être réinstallé en 1960 au bout du boulevard de la Liberté (square Daubenton)[4].
Statue de Léon Trulin par le même sculpteur
Félix-Alexandre Desruelles est également l'auteur d'une statue de Léon Trulin où ce dernier apparaît debout, dos au mur, les poings serrés et le regard résolu. À ses pieds, une épitaphe explicite les circonstances et l'attitude : « ...et je saurai mourir courageusement... » Cette statue, qui domine la tombe du jeune résistant au cimetière de l'Est, est inaugurée le [5]. Elle fait singulièrement penser au monument des Fusillés lillois, avec lequel elle semble dialoguer et qu'elle complète en nous montrant celui qui était à terre et dont on ne pouvait pas voir le visage.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9b/Tombe_de_L%C3%A9on_Trulin.jpg/145px-Tombe_de_L%C3%A9on_Trulin.jpg)
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Monument aux morts
- Monuments aux morts pacifistes
- Liste des statues de Lille
- Liste des mémoriaux et cimetières militaires du Nord
- Liste d'œuvres volontairement détruites ou endommagées en France par les autorités allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Dernière lettre signée par les membres du Comité Jacquet à la veille de leur exécution
- Fiche matricule d'Ernest Deceuninck où il est question de ses derniers instants
- Affiche annonçant à la population les exécutions du Comité Jacquet
- Affiche annonçant à la population l'exécution de Léon Trulin
- Actes de décès des fusillés (chacun étant « mort pour la France ») : Sylvère Verhulst (no 3456, exemplaire communal et exemplaire départemental), Georges Maertens (no 3457, exemplaire communal et exemplaire départemental), Eugène Jacquet (no 3458, exemplaire communal et exemplaire départemental), Ernest Deconinck rectifié Deceuninck (no 3459, exemplaire communal et exemplaire départemental), Léon Trulin (no 3810, exemplaire communal et exemplaire départemental)
- Portraits des cinq résistants
- Portrait de Georges Maertens
- L'inauguration du monument en une du Grand Écho du Nord en 1929