Le Révolté (journal)
Le Révolté est un journal communiste libertaire fondé à Genève le par Pierre Kropotkine, François Dumartheray, Varlam Tcherkezichvili[1], Georges Herzig[2],[3], aidé par Élisée Reclus et Jean Grave qui prend la direction du journal à partir de 1883[n 1],[4],[5].
Le Révolté | |
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Pays | Suisse France |
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Langue | Français |
Périodicité | Bimensuel Hebdomadaire |
Genre | Presse écrite Presse anarchiste |
Prix au numéro | 10 centimes |
Diffusion | 2000 ex. (1879-1887) |
Fondateur | Pierre Kropotkine François Dumartheray Georges Herzig |
Date de fondation | |
Date du dernier numéro | |
Ville d’édition | Genève (1879-1885) Paris (1885-1887) |
ISSN | 0223-3541 |
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![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e3/Le_R%C3%A9volt%C3%A9.jpg/290px-Le_R%C3%A9volt%C3%A9.jpg)
Le journal déménage à Paris en 1885 et change de nom pour devenir La Révolte, en 1887. Le titre disparait en 1894.
Sous ses différentes déclinaisons, il est considéré comme « le principal journal anarchiste français » pour la période concernée[6].
Éléments historiques
Première époque : Le Révolté (1879-1885)
En 1879, Pierre Kropotkine fonde, avec notamment, Élisée Reclus, François Dumartheray et Georges Herzig, le journal Le Révolté dont ils confient la direction, en 1883, à Jean Grave[n 2],[n 3],[n 4],[7].
Publié à Genève, le journal est d'abord sous-titré « organe socialiste »[8], puis « organe anarchiste » et enfin « organe communiste-anarchiste »[4].
Des contributeurs notoires interviennent dans les colonnes du journal, tels Paul Brousse ou Errico Malatesta.
Son premier tirage est de 1500 exemplaires et monte à 3000 dès la fin de 1883[4]. Des organisations anarchistes l'utilisent alors pour revendiquer certaines de leurs actions, comme la Bande noire, groupe anarchiste insurrectionnel commettant des attentats dans la région de Montceau-les-Mines, signant leurs actions du nom de L’affamé, la dynamite, le revolver à la main, la suppression des bourgeois.
Deuxième époque : Le Révolté (1885-1887)
Le journal déménage à Paris le [9].
Sa parution est alors bimensuelle et ne deviendra hebdomadaire qu'à partir du .
Troisième époque : La Révolte (1887-1894)
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/ec/La_Revolte.png/290px-La_Revolte.png)
Condamné le pour avoir organisé une loterie non autorisée, le journal change de nom pour échapper à l'amende et devient, le , La Révolte[10],[11].
Pour l'historien Gaetano Manfredonia, il s'agit du « principal périodique libertaire des années 1880 »[n 5].
La Révolte publie un Supplément littéraire de 1887 à 1894[12].
Le titre disparait le [13].
Jean Grave poursuit son activité éditoriale avec Les Temps nouveaux, fondé en 1895[14].
Maisons d'éditions
En plus de la publications des journaux, pendant ces trois époques, ces titres ont publié plusieurs dizaines d'ouvrages sous les intitulés « Éditions du Révolté » (Genève puis Paris) et « Éditions de La Révolte » (Paris)[15].
Le Révolté - Bruxelles
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/70/Le_R%C3%A9volt%C3%A9_%28Bruxelles%29.jpg/290px-Le_R%C3%A9volt%C3%A9_%28Bruxelles%29.jpg)
Sous le même titre est édité, à l'origine par le Groupe révolutionnaire de Bruxelles, de 1907 à 1914, un « Organe de propagande anarchiste paraissant au moins une fois par mois »[16].
De tendance individualiste libertaire, publication de la colonie libertaire L'Expérience, le journal accueille des textes de Raymond Callemin, Francisco Ferrer, Élisée Reclus, Victor Serge, Georges Thonar, Jean De Boë, etc.[17],[18],[19].
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Sources et bibliographie
- Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, Gallimard, coll. « Tel », 1992 (ISBN 2070724980)
- Max Nettlau, Bibliographie de l'anarchie, Bibliothèque des Temps nouveaux, 1897, p. 88.
- Cédric Guérin, Anarchisme français de 1950 à 1970, Mémoire de Maitrise en Histoire contemporaine sous la direction de Mr Vandenbussche, Villeneuve d’Ascq, Université Lille III, 2000.
- Le Révolté / La Révolte, pp. 181 à 187.
- Le Révolté (1879-1885)
- René Bianco, Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, Thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 1987, Le Révolté, organe socialiste (puis) organe anarchiste (puis) organe communiste-anarchiste.
- Olivier Meuwly, Anarchisme et modernité : essai politico-historique sur les pensées anarchistes et leurs répercussions sur la vie sociale et politique actuelle, L'Âge d'homme, , 223 p. (ISBN 978-2-8251-1091-1, lire en ligne).
- Le Révolté (1885-1887)
- René Bianco, Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, Thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 1987, Le Révolté, organe communiste anarchiste.
- La Révolte (1887-1894)
- René Bianco, Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, Thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 1987, La Révolte, organe communiste-anarchiste.
Sources primaires
- Le Révolté (1879-1885)
- Pierre Kropotkine, Paroles d'un révolté (1885), recueil d'articles parus dans Le Révolté entre 1880 et 1882, avant-propos Frank Mintz, préface Elisée Reclus, Antony, Tops-H.Trinquier, 2002, (ISBN 2-912339-17-0), (OCLC 470223077).
- Pierre Kropotkine, La Conquête du pain, recueil d'articles parus dans Le Révolté et dans La Révolte, 1892.
- « Le Révolté », sur Anarchy Archives
Articles connexes
- Anarchisme - Libertaire - Presse anarchiste - Histoire de l'anarchisme
- Fédération jurassienne - Procès des Trente
- Élisée Reclus - François Dumartheray - Jean Grave - Pierre Kropotkine
Liens externes
- Le Révolté (1879-1887)
- , (ISSN 0223-3541), (OCLC 473316408).
- Centre International de Recherches sur l'Anarchisme (Lausanne) : Le Révolté Genève.
- La Révolte (1887-1894)