Laventie

Laventie est une ville périurbaine du Pays de l'Alleu, dans l'ancienne province de Flandre française, limitrophe du département du Nord, à 20 km à l'ouest de Lille, 13 km de la frontière franco-belge, 20 km au nord de Lens et à 12 km au nord-est de Béthune.

Elle est située à proximité de la Lys et est desservie par le tracé initial de l'ex-route nationale 347 (actuelle RD 947).

Les limites du territoire communal.
Carte interactive (double-cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes, dont deux dans le département du Nord.Les communes limitrophes sont Aubers, Fleurbaix, La Gorgue, Neuve-Chapelle, Richebourg et Sailly-sur-la-Lys.

Le territoire de la commune
et ses communes limitrophes.

La superficie de la commune est de 18,13 km² ; son altitude varie de 15 à 20 m^[1].

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie^[2].

De nombreux canaux de drainage parcourent le territoire communal comme le Courant du Fort-d'Esquin, le Courant des Amoureux, le Courant Duprez, le Courant de Tilleloy, le Courant de Frenelet, le luttum candeille^[3] ainsi que la rivière des Layes^[4], qui limite la commune à l'est.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000^[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Côtes de la Manche orientale »^[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 702 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet^[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lillers à 22 km à vol d'oiseau^[7], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,5 mm^[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022^[10].

L’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense plusieurs espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont certaines sont protégées et d’autres menacées et quasi-menacées^[11].

Au 1^er janvier 2024, Laventie est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022^[12].Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune^{[Note 1]}, une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes, dont elle est une commune de la banlieue^{[Note 2],[13],[14]}. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne^{[Note 3],[14]}. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)^[15],[16].

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,3 %), zones urbanisées (10,7 %)^[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIII^e siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)^{[Carte 1]}.

La commune de Laventie est formée de plusieurs hameaux, le plus grand étant Fauquissart mais on y trouve aussi ceux de Mauquissart, du Picantin et des Quatre Paroisses^[18].

Le nom de la localité est attesté sous les formes Le Venties (vers 1000) ; Le Venteis (1024) ; Leventie (1102) ; Wenti (1107) ; Le Venthies (1440) ; Leventye (XV^e siècle) ; Venthie (1612) ; Leventisium (1641)^[19].

Wentie en flamand^[20].

Laventie a fait partie d'une région appartenant à l'origine aux 17 provinces des Pays-Bas espagnols, dite Pays de l'Alleu, regroupant quatre communes : Fleurbaix, Laventie, Sailly (Sailly-sur-la-Lys) et La Gorgue.

C'est une région huguenote d'où partirent des habitants pour s'installer aux Amériques, en Afrique du Sud, en Allemagne, en Hollande, en Angleterre... Le Pays de l'Alleu était rattaché au comté de Flandre et au pays d'Artois^[21],[22].XIX^e siècle

La commune, instituée par la Révolution française, absorbe entre 1790 et 1794 celle de Fauquissart^[1].

La ville disposait d'une gare sur la ligne d'Armentières à Arques, dont le trafic voyageur a cessé en 1958, mais dont le trafic marchandises est resté significatif^{[23][source insuffisante]}.

La ville est partiellement détruite lors de la Première Guerre mondiale. Elle est située sur la ligne du front ; Allemands et Britanniques y font nombre d'incursions et de bombardements. Elles est affectée par les combats d'Aubers en 1915, et de Fromelles en 1916^[24].

Le 16 septembre 1917, est fusillé à Laventie, au lieu-dit Le Picantin, rue du Bacquerot, le seul soldat membre du corps expéditionnaire portugais pendant la Première Guerre mondiale, fusillé pour l'exemple, aux motifs de trahison. La peine de mort alors abolie au Portugal, fut spécialement rétablie par décret pour que l'exécution puisse avoir lieu. Le militaire est inhumé au cimetière militaire portugais de Richebourg^[25].

En avril 1918, les Allemands en pleine offensive percent le front de la Lys, ils évacuent de force les 1 500 Laventinois encore présents. À leur retour, la commune est quasi détruite, l'église est ravagée et 800 des 900 maisons sont inhabitables^[24].

La ville a été décorée de la croix de guerre 1914-1918 le 28 septembre 1920^[26].

• Laventie pendant la Première Guerre mondiale
• 
  Photo aérienne du 9 juin 1916, montrant les lignes de tranchées
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  L'église en août 1915, détruite par les bombardements.
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  Soldats indiens de l'Empire britannique se restaurant devant des maisons en ruines de Laventie.
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  Soldats du génie britannique construisant un abri dans le secteur de Fauquissart
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  Tranchée britannique, 28 octobre 1916
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  Officiers britanniques dans les tranchées dans le secteur de Fauquissart, novembre 1917

La ville a été reconstruite par Louis Marie Cordonnier, architecte chargé de la reconstruction de la vallée de la Lys. L'église édifiée par son père Jean Baptiste Cordonnier en 1882, est reconstruite selon les plans d'origine de Jean-Baptiste Cordonnier, sur les instructions du maire en 1920 Alfred Duquesne. Il y ajoute une flèche en ardoises montant à 68 mètres de hauteur, innove en utilisant le béton armé pour certaines structures. Les vitraux et verrières sont confiés au maître verrier Étienne Delannoy. L'église est bénie en avril 1929^[24].Louis-Marie Cordonnier va encore dessiner et diriger la construction/reconstruction de l'hôtel de ville, terminé en 1931, le castel de l'Allœu, le manoir Sainte-Paule, le monument aux morts et l'église Saint-Pierre du hameau de Fauquissart (entre 1927 et 1929)^[24].

La commune se trouve dans l'arrondissement de Béthune du département du Pas-de-Calais^[27].

Laventie est membre depuis 2003 de la communauté de communes Flandre Lys^[27], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1992 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

La commune était le chef-lieu depuis 1793 du canton de Laventie^[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Beuvry^[27].

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la neuvième circonscription du Pas-de-Calais^[28].

Maire en 1920 : Alfred Duquesne^[24].

La commune de Sümmern est intégrée, depuis le 1^er janvier 1975, à la commune de Iserlohn.

Jumelages et partenariats de Laventie.

Jumelages et partenariats de Laventie.

Ville		Pays		Période
	Sümmern (d)[37],[38]		Allemagne	depuis 1967

Laventie est récompensée par le label « Ville fleurie, 2 fleurs » du Concours des villes et villages fleuris^[39].

En 2011, la commune est récompensée par le label « Ville Internet @@@^[40] ».

• La base de loisirs et le jardin public.

Laventie fait partie de l'académie de Lille et compte trois écoles^[Quand ?] :

• la cité scolaire Henri-Puchois (enseignement public) située dans l'avenue du même nom dont font partie le collège du Pays de l'Alloeu, une primaire et une maternelle ;
• l'école Sainte-Jeanne-d'Arc (enseignement catholique privé sous contrat avec l'état) dont dépendent une maternelle et une primaire situées rue du Général-de-Gaulle (anciennement nommée école Saint-Joseph) ainsi qu'un collège situé rue Robert-Parfait ;
• l'école Sainte-Thérèse (enseignement catholique privé sous contrat avec l'état) situé dans le hameau de Fauquissart rue du Vieux-Moulin et qui assure les cours de maternelle et de primaire.

La commune accueille le collège du Pays-de-L’Alloeu^[41].

Il n'y a pas de lycée à Laventie.

• La maison des loisirs (MDL).

• La maison Saint-Jean (la plus importante maison de retraite privée implantée en Pas-de-Calais^{[réf. nécessaire]}).
• Multiaccueil pour les petits enfants, de 18 berceaux en 2020 plus deux d'urgence^[42]

Les habitants sont appelés les Laventinois^[43].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation^[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008^[45].

En 2021, la commune comptait 4 969 habitants^{[Note 4]}, en diminution de 0,26 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Histogramme de l'évolution démographique

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,9 % la même année, au niveau communal et départemental.

En 2018, la commune comptait 2 431 hommes pour 2 569 femmes, soit un taux de 51,38 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

• La brocante de septembre, l'une des plus importantes du secteur^[49].

La commune construit une seconde salle omnisports en 2020-2021 à l'emplacement d'anciens terrains de tennis extérieurs^[50].

• L'école de musique.

• L'hôtel de ville.
• Les églises Saint-Vaast et Saint-Pierre de Fauquissart, ainsi que plusieurs petites chapelles sont sur son territoire.
• Le manoir Sainte-Paule^[51],[52].
• La place du 8-Mai-1945.
• Le presbytère.
• Le monument aux morts^[53].
• Plusieurs cimetières militaires et civil.

• Cimetières militaires britanniques et allemands de la Première Guerre mondiale
• 
  Euston Post Cemetery
• 
  Fauquissart Military Cemetery
• 
  Royal Irish Rifles Graveyard
• 
  Rue-du-Bacquerot (13th London) Graveyard
• 
  Rue-du-Bacquerot No.1 Military Cemetery
• 
  Deutscher Soldatenfriedhof Laventie

Le restaurateur Marc Meurin a commencé sa carrière gastronomique en achetant un bistrot à Laventie^[54]. Ce fut sa première affaire. Il n'exerce plus sa profession dans la commune.

Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d'argent au cerisier terrassé de sinople fruité de gueules.

Ouvrages consultables aux archives départementales du Pas-de-Calais^[55] :

• J. Depotter, Le pays de Lalloeu. Histoire, mœurs, institutions, Lille, Giard, 1910.
• B. Lecomte, D. Bascour et L. Vasseur, Dans la tourmente de l'invasion 1914. Plaine de la Lys, Laventie, Fromelles, Pays de Weppes, Laventie, Association "Alloeu Terre de bataille, 1914-1918", 2014.

• Liste des communes du Pas-de-Calais
• Aide à la rédaction des articles consacrés aux communes de France

• Site de la commune
• Dossier relatif aux rattachements de la commune sur le site de l'Insee, [lire en ligne]
• La commune sur le site des archives départementales du Pas-de-Calais, [lire en ligne]
• La commune sur Remonter le temps, sur le site de l’IGN, [lire en ligne]^{[Note 5]}
• « La commune » sur Géoportail.

• Ressources relatives à la géographie  :
  • Insee (communes)
  • Ldh/EHESS/Cassini
• Ressource relative à la santé  :
  • Fichier national des établissements sanitaires et sociaux
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  • Annuaire du service public français
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