Léon Deshairs
Léon Deshairs, né le à Chalon-sur-Saône, mort le à Créteil, est un historien de l'art, écrivain et dessinateur français[2].
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Activité | Historien de l'art, écrivain |
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Archives conservées par | Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 3347-3351, 5 pièces, -)[1] |
Biographie
Son père est négociant en mercerie à sa naissance, plus tard voyageur de commerce. Quittant la Saône-et-Loire, sa famille s'installe ultérieurement à Lyon[3].
On le retrouve en au collège Sainte-Barbe à Paris, en classe préparatoire à l'École normale supérieure, aux côtés de Charles Péguy[4], et de Henri Roy, futur ministre, qui lui reconnait « un fort joli talent de dessinateur »[5].
Il entre à l'École normale[Information douteuse],[6],[7], obtient en une licence ès-lettres à la Sorbonne et, y suivant les cours d'Henry Lemonnier, un diplôme d'études supérieures d'histoire de l'art avec un mémoire sur le paysage français à la fin du XVIIIe siècle. Il suit également les cours d'André Michel à l'École du Louvre. Lorsque son emploi du temps le permet, il va dessiner et peindre dans l'atelier de Jean-Paul Laurens à l'Académie Julian[8].
En et , il est professeur à Bucarest, et après avoir voyagé en Italie, il enseigne à Paris jusqu'en , et obtient en un diplôme de l'École du Louvre[8].
Tout en étant conservateur de la bibliothèque de l'Union centrale des arts décoratifs (UCAD) de à [9], il soutient en à l'École du Louvre une thèse sur Guillaume Coustou[10].
En , il est "lieutenant attaché au cabinet technique du ministre de la guerre"[11].
De jusqu'au début des années , il est rédacteur en chef de la revue Art & Décoration[12],[13].
De à , il dirige la collection « L'Art français depuis vingt ans », aux Éditions Rieder[14],[15].
En , c'est en qualité de professeur de dessin à l'École des arts décoratifs qu'il écrit dans la revue Le dessin[16].
De à il enseigne à l'École du Louvre l'histoire des arts décoratifs modernes[17],[18],[8].
Alors qu'il y était déjà professeur d'histoire de l'art, il est nommé en sous-directeur de l'École des arts décoratifs[19], dont il devient directeur dès la mort du titulaire, Maurice Boukay en , jusqu'à sa retraite en . À la Libération, en , il est rappelé pendant dix-huit mois pour remettre en marche l'école[8]. En , année du jubilé de l'école, il en est encore directeur honoraire[20].
Il est inhumé au cimetière "Rabelais" de Saint-Maur-des-Fossés, ville où il résidait à la fin de sa vie[21].
Amitié avec Charles Péguy
C'est au collège Sainte-Barbe qu'il se lie d'amitié avec Charles Péguy. Ils ont à peu près le même âge, sont d'origine provinciale, et partagent grosso modo les mêmes idées progressistes : ils seront tous deux dreyfusards. Une photographie prise en les représente dans le même groupe d'élèves[4].
Péguy 1er rang, 3e ; Deshairs 3e rang, 1er.
La même année, Deshairs fait profiter son ami de ses talents de dessinateur, en le croquant au crayon et en lui offrant son portrait à mi-jambe. D'autres ont suivi : on a pu dire de lui qu'il était « l'imagier de Charles Péguy »[22].
Cette amitié donnera lieu à des échanges épistolaires, dont on a conservé certaines lettres[23],[8]. C'est ainsi qu'en Péguy confie à Deshairs sa décision « d'abandonner, pour sa Jeanne d'Arc, l'histoire au profit du drame, et même du drame en vers »[24].
Ce lien d'amitié se concrétisera aussi par la collaboration de Léon Deshairs aux premiers Cahiers de la Quinzaine, revue fondée par Charles Péguy en , dont il fut un abonné assidu[25].
Après la mort de Péguy, lorsque la municipalité d'Orléans sa ville natale décidera en d'ériger un monument commémoratif sur un square baptisé à son nom, Deshairs recommandera le sculpteur Paul Niclausse, professeur à l'École des arts décoratifs, pour la réalisation d'un buste en bronze qui le couronnera , et il sera présent à son inauguration[26].
En , il ira encore se recueillir à Villeroy sur la tombe de son ami[27].
Œuvre (sélection)
- Documents inédits sur la chapelle du château de Versailles, 1689-1772 (1906)
- Le Château de Maisons (Maisons-Laffitte). Architecture, sculpture, décoration. Notice historique et descriptive (1907)
- Histoire du paysage en France (1908)
- La dentelle (1908)
- Bordeaux. Architecture et décoration au XVIIIe siècle (1908)
- Le Grand Trianon. Architecture, décoration, ameublement (1908)
- Une visite aux Gobelins (1909)
- L'art et les mœurs en France (1909)
- Aix-en-Provence, architecture et décoration aux XVIIe et XVIIIe siècles (1910)
- Dessins originaux des maitres décorateurs... XVIIIe siècle... Nicolas et Dominique Pineau (1911)
- Le Château de Bercy. Architecture et décoration. Fin du règne de Louis XIV (1911)
- La décoration des tissus (1912)
- La tapisserie et le mobilier au Musée Jacquemart-André (1914)
- Le Musée Jacquemart-André (1914)
- Dessins originaux des maitres décorateurs. Les dessins du musée et de la bibliothèque des arts décoratifs. Palais du Louvre. Pavillon de Marsan (1914)
- Pablo Picasso (1925)
- Le Petit Trianon. Architecture. Décoration. Ameublement (1926)
- Intérieurs en couleurs (France). Cinquante planches en couleurs accompagnées d'une préface (1928)
- C. Despiau (1930)
- Jules Migonney (1931)
- Émile Lenoble, 24 phototypies (1931)
- L'art : des origines à nos jours (1932-1933)[28]
- Louis Jourdan, 1872-1948 (1951)
- Édouard Manet
Et de nombreux articles dans différentes revues artistiques (L'Art et les Artistes...), ou "grand public" (L'Illustration[29]...).
Distinctions et hommages
Références
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative aux beaux-arts :