Konkret

magazine allemand

Konkret est un magazine allemand créé en 1957. Ce mensuel défend des idées nettement à gauche ; s'estimant comme le « seul magazine de gauche allemand » [1], il est situé par l'Office fédéral de protection de la constitution dans la catégorie de l' « extrême gauche non dogmatique » [2].

Konkret
PaysDrapeau de l'Allemagne Allemagne
LangueAllemand
PériodicitéMensuel
GenrePresse politique, culturelle
Diffusion42398 ex. (Troisième trimestre 2012)
FondateurKlaus Rainer Röhl (de)
Date de fondation1957
ÉditeurKVV KONKRET GmbH & Co. KG
Ville d’éditionHambourg

Directeur de publicationHermann L. Gremliza (de)
Directeur de la rédactionWolfgang Schneider
ISSN0023-3528
OCLC643782481
Site webhttp://www.konkret-magazin.de

Histoire

Le titre fondé en 1955

Inspiré par les journaux étudiants, le magazine Studentenkurier, à l'origine de Konkret, est créé en 1955 à Hambourg par Klaus Rainer Röhl (de). Il paraît jusqu'en 1957 et gagne une crédibilité grâce à ses collaborateurs (Werner Riegel, Peter Rühmkorf, Arno Schmidt, Kurt Hiller, les dessins de Verner Witting…), [réf. souhaitée]. Dans les premières années, Konkret a une grande influence sur les étudiants critiques de la société.

Années 1960

Au plus fort de la contestation étudiante (en 1968), le magazine paraît deux fois par semaine puis en hebdomadaire de 1972 jusqu'à sa faillite en [réf. nécessaire].La plume la plus connue est celle Ulrike Meinhof, l'épouse de Klaus Rainer Röhl, rédactrice en chef de 1960 à 1964, qui sera accusée de radicalisation. Le , les bureaux de Hambourg sont envahis et détruits par plusieurs activistes[Qui ?].

La participation d'Ulrike Meinhof à l'évasion d'Andreas Baader en 1970 marque la fin de sa carrière journalistique et son entrée dans le groupe terroriste de la Fraction armée rouge, qui la conduira à sa mort en prison en 1976.

Relations avec la République démocratique allemande

Initialement, le magazine s'adresse à un public étudiant. Il aurait été soutenu par la RDA[3], à hauteur de 40 000 marks par numéro jusqu'en 1964[4]. Klaus Rainer Röhl, Ulrike Meinhof et d'autres rédacteurs se rendent alors souvent en RDA. Parfois ils y reçoivent des instructions de la part de membres des services de renseignements. Röhl avouera plus tard que des instructions venaient du KPD devenu clandestin à l'ouest en 1956[réf. nécessaire]. Cela se voit quand des socialistes critiques vis-à-vis de Moscou comme Kurt Hiller sont exclus[pas clair].

Passage à un magazine porno-politique

Par la suite, le magazine connaît toujours des problèmes de financement, Röhl cherche un moyen d'assurer l'expansion et la diffusion de la revue. Durant ladite révolution sexuelle, le magazine publie de nombreuses photos de nu et de pin-up. Le magazine gagne la réputation pour ses adversaires de magazine « porno-politique. »[réf. nécessaire]

Parmi les collaborateurs de cette époque, on trouve Stefan Aust et Uwe Nettelbeck (de).

Le journal fait faillite en 1973 et ne paraît plus pendant un an, entre et .

À l'initiative d'anciens membres de la rédaction et de l'ancien rédacteur en chef de Der Spiegel, Hermann L. Gremliza (de), le nouveau Konkret sort en . Son but est d'être « le fer de lance journalistique d'une gauche digne de confiance (…), [après] que Röhl se soit séparé d'Ulrike Meinhof, une sorte de journalisme jaune de l'opposition extra-parlementaire » [pas clair][5]." Le journal se revendique toujours de la gauche radicale, c'est-à-dire de la nouvelle gauche.

Lorsque Rupert Neudeck a lancé son "Bateau pour le Vietnam", le magazine a accusé son initiative d’être un « navire contre le Vietnam » car il soutiendrait l’impérialisme occidental en secourant les « trafiquants d’alcool, les proxénètes et les anciens collaborateurs des occupants américains »[6].

Années 2000

Dans les années 2000, une fraction de la gauche radicale[Qui ?], se disant anti-impérialiste reproche au magazine d'être favorable à Israël et à la guerre d'Irak[réf. nécessaire]. Fin 2002, Jürgen Elsässer apporte son soutien à Herta Däubler-Gmelin qui avait comparé George W. Bush à Hitler, en écrivant : « Bush veut détourner l’attention des problèmes de politique intérieure. C’est une méthode appréciée. Hitler l’a déjà fait »[7]. Dans deux articles parus dans Junge Welt, Elsässer reproche les « mensonges de la guerre » de la gauche, en particulier de konkret et son cynisme politique[8],[9]. Début 2003, le magazine annonce la fin de la collaboration d'Elsässer en raison de divergences avec la ligne éditoriale.

Auteurs

Parmi les collaborateurs, on compte de nombreuses personnalités telles que :

  • Peggy Parnass
  • Wolfgang Pohrt
  • Lars Quadfasel [10]
  • Ernst Alexander Rauter
  • Karl Heinz Roth
  • Bernard Schmid [11]
  • Ralf Schröder
  • Georg Seeßlen
  • Kay Sokolowsky
  • Ingrid Strobl
  • Oliver Tolmein
  • Thomas Uwer [12]
  • Justus Wertmüller

Mais aussi des non-journalistes :

Des écrivains :

Et des personnalités politiques :

Voir aussi

Source, notes et références

Liens externes