Kenji Misumi

réalisateur japonais

Kenji Misumi (三隅 研次, Misumi Kenji?), né le à Kyoto et mort le [1], est un réalisateur japonais.

Kenji Misumi
三隅 研次
Description de cette image, également commentée ci-après
Kenji Misumi en 1962.
Naissance
Kyoto (Japon)
NationalitéDrapeau du Japon Japonais
Décès (à 54 ans)
Kyoto (Japon)
ProfessionRéalisateur
Films notablesLa Légende de Zatoïchi : Le Masseur aveugle
Baby Cart : Le Sabre de la vengeance

Biographie

Kenji Misumi en 1962.

Kenji Misumi naît le à Kyoto d'une relation entre une geisha et un agent maritime originaire de Kobe[2]. Il est le fruit d'une grossesse vraisemblablement non désirée, sa mère le confie tout jeune à la garde de sa tante tandis que son père ne participe que financièrement (et lointainement) à son éducation[2].

Après des études à l'université de Ritsumeikan[3], il choisit le septième art — afin de tirer un trait sur sa vocation de peintre, sa famille s'y étant opposée — et intègre l'antenne locale de la société Nikkatsu, initialement pour tenter sa chance en tant qu'acteur, puis finalement en tant qu'assistant-réalisateur. Mais son expérience au sein de la société de production est de courte durée puisqu'en 1942, il est incorporé dans l'armée et envoyé en Mandchourie[2],[4]. Suite à l'incursion en 1945 des troupes soviétiques venues combattre les troupes japonaises, Kenji Misumi est fait prisonnier et envoyé dans un camp en Sibérie où il reste captif jusqu'en 1947. De retour au Japon, après un certain temps d'errance spirituelle et de difficile réacclimatation à la vie civile, il rejoint la Daiei au tout début des années 1950[2].

En tant qu'assistant réalisateur, il travaille auprès de cinéastes tels que Kōzaburō Yoshimura (Le Roman de Genji en 1951, Les Sœurs de Nishijin en 1952), Daisuke Itō et tout particulièrement Teinosuke Kinugasa (La Légende du grand bouddha en 1952, La Porte de l'enfer en 1953 qui remporte le Grand Prix au festival de Cannes 1954)[2],[5]. Sa première réalisation est Le Panier du lichen en 1954, un film avec Denjirō Ōkōchi, l'une des grandes stars de la compagnie, dans le rôle du célèbre Tange Sazen, samouraï de fiction, borgne et manchot, devenu rōnin après une trahison de son clan[4].

Il a tourné de nombreux films de genre chanbara à l'instar de la série Baby Cart. Les Derniers Samouraïs (1974) est son dernier film.

Il a tourné 67 films entre 1954 et 1974[5].

Filmographie

Kōjirō Hongō dans Le Passage du grand Bouddha (1960).
Shintarō Katsu (au centre) et Kenji Misumi (en haut à droite) sur le tournage de Voyage en enfer (1965).
Michiko Sugata et Yoichi Hayashi dans Jirōkichi le rat (1965).

Sauf indication contraire, les titres en français se basent sur ceux de la rétrospective Kenji Misumi à la cinémathèque française du au [6].

1950-1959

  • 1954 : Le Panier du lichen (丹下左膳 こけ猿の壺, Tange Sazen: Kokezaru no tsubo?)
  • 1955 : Nanatsu no kao no Ginji (七つの顔の銀次?)
  • 1955 : Tsuki o kiru kagebōshi (月を斬る影法師?)
  • 1955 : Kankanmushi wa utau (かんかん虫は唄う?)
  • 1956 : Asatarō karasu (浅太郎鴉?)
  • 1956 : Hana no kyōdai (花の兄弟?)
  • 1956 : Shiranui bugyō (不知火奉行?)
  • 1956 : Gompachi au chapeau (編笠権八, Amigasa Gonpachi?)
  • 1957 : Mikazuki hibun (三日月秘文?)
  • 1957 : Momotarō le samouraï (桃太郎侍, Momotarō samurai?)
  • 1958 : Furisode matoe (ふり袖纏?)
  • 1958 : Le Mur de haine du chat fantôme (怪猫呪いの壁, Kaibyō noroi no kabe?)
  • 1958 : Shūnen no hebi (執念の蛇?)
  • 1958 : Les Carnets de route de Mito Kōmon (水戸黄門漫遊記, Mito Kōmon man'yūki?)
  • 1959 : La Princesse aveugle (かげろう笠, Kagerōgasa?)
  • 1959 : Les Carnets secrets de Senbazuru (千羽鶴秘帖, Senbazuru hichō?)
  • 1959 : Contes fantastiques de Yotsuya[7] ou Le Fantôme de Yotsuya[8] (四谷怪談, Yotsuya kaidan?)
  • 1959 : L'Inspecteur du Shōgun (町奉行日記 鉄火牡丹, Machi bugyō nikki: Tekka botan?)

1960-1969

1970-1974

Postérité

Du au , la Maison de la culture du Japon à Paris présente dix films du réalisateur dans le cadre du cycle « Les Maîtres de l'âge d'or du cinéma de genre japonais - VOL.1 - Kenji Misumi et Tai Katō »[20].

Du au , la Cinémathèque française coorganise avec le National Film Archive of Japan une vaste rétrospective comprenant 52 des 67 films qu'a réalisé Kenji Misumi[6].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • [Carlotta] Collectif d'auteurs sous la direction de Pascal-Alex Vincent, Dictionnaire du cinéma japonais en 101 cinéastes, Carlotta Films, , 242 p. (ISBN 978-23-77970-17-9)

Liens externes

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