Jean-Pierre Pophillat

peintre français

Jean-Pierre Pophillat est un peintre figuratif et lithographe français, né le à Vichy et mort le à Paris[1].

Jean-Pierre Pophillat
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Naissance
Décès
(à 83 ans)
Paris
Nom de naissance
Jean-Pierre Raymond PophillatVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Française
Activité
Formation
Maître
Mouvement
Distinction
Prix Antral, Prix de la Casa Velasquez

Biographie

Lapalisse
Madrid, la Casa de Velázquez

Né à la clinique de la Pergola à Vichy, Jean-Pierre Pophillat vit les neuf premières années de sa vie à Lapalisse où son père est assistant-pharmacien et sa mère professeur de piano. Il vit à partir de 1946 au Raincy, ses parents y exerçant alors la profession d'herboriste.

Effectuant ses études secondaires au Raincy, il a pour professeur de dessin Louis Parrens (1904-1993) - auteur en 1953 du livre Perspective et tracé des ombres : théorie et pratique qui sera régulièrement réédité[2] - qui, en 1952, l'encourage à se présenter la même année au concours d'entrée à l'École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art où il entre en octobre 1953 pour s'initier aux techniques de l'art monumental - la mosaïque, la tapisserie, le vitrail, la fresque, mais aussi la laque avec Pierre Bobot - et recevoir son diplôme en juin 1957[3].

Admis en octobre 1957 à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris où il a pour maîtres en classe préparatoire Yves Brayer, Georges Rohner, Georges Cheyssial, Edmond Heuzé et Jean-Eugène Bersier (ce dernier enseignant l'art de la gravure), il y intègre en 1958 l'atelier de Roger Chapelain-Midy[3], puis participe au Salon de la Jeune Peinture aux côtés de Bernard Buffet, Maurice Boitel, Xavier Valls, Michel-Henry et Pierre-Henry.

En 1964, lauréat du Prix de la Casa de Velázquez (il fait partie avec Arnaud d'Hauterives de la 35e promotion), il séjourne à Madrid jusqu'en 1966[4]. Selon le témoignage de son ami Jean Canavaggio qui l'y rencontre pour la première fois, sa peinture y bascule dans une « nouvelle manière » qui va définitivement se substituer aux tonalités sombres qui le situaient jusqu'alors dans la continuité de Francis Gruber et du misérabilisme de l'après-guerre : « au contact de l'Espagne, de ses traditions et de ses contrastes, nous vîmes sa palette peu à peu s'éclaircir, ses paysages accueillir les blancs crayeux d'Andalousie, ses horizons s'imprégner de la lumière du plateau castillan »[3].

Depuis 1959, il participe à de nombreuses expositions collectives, dont : Salon de la Jeune Peinture, Salon d'automne dont il devient sociétaire en 1972[5], Salon Comparaisons où il expose une quarantaine d'années dans le groupe de Maurice Boitel[6], Salon de la Société nationale des beaux-arts, Salon des artistes français, du comité et du jury desquels il devient membre en 1970[3]. Le Prix de la Marine nationale qui lui est attribué en 1978 lui vaut un voyage à bord de La Jeanne en Polynésie[3].

Il peint régulièrement dans les alentours de ses propriétés de Cannes et de Deauville des œuvres vives et colorées inspirant la joie de vivre. Gérald Schurr cite également des paysages des Vosges et de la baie d'Arcachon[7].

Expositions

Musée d'art et d'histoire de Cognac, 1960
Paris, orangerie du jardin du Luxembourg, 1972
Château de Bazens, 1978
Château de Blois, 1987
Château de Tours, 1987
Centre culturel Chiang Kai-Chek, Kaohsiung, 1988
Hôtel de ville de Lyon, 2001
Musée Haus Ludwig (de), Sarrelouis, 2015

Expositions personnelles

Avignon, Musée Calvet, 1964
Bibliothèque nationale d'Espagne, Madrid, 1965
Galerie nationale d'art Zachęta, Varsovie, 1973
Palais de la Méditerranée, Nice, 1975
Château de Bourdeilles, 1977
Château-musée de Boulogne-sur-Mer, 1977
Hôtel Ivoire, Abidjan, 1977, 2000
Église Saint-Paul de Francfort, 1978
Ancienne douane, Colmar, 1979
Château Lascombes, Margaux, 1981
Institut de France, Paris, 1986
Chapelle des Pénitents, Treignac, 1987
Bastion du Roi, Rocroi, 1991
Séoul, Musée national de Corée, 2000

Expositions collectives

Réception critique

  • « Le monde qu'il crée est un monde de stabilité, de rectitude, de calme équilibre, où l'angle droit joue un rôle prépondérant. On aimerait pouvoir dire que son instinct le porte, avec une vision très actuelle, vers des cadences classiques si ce dernier mot n'était aujourd'hui dénaturé et portait à un absurde contresens. Sa peinture signifie, ce qui est le premier de voir de la peinture, mais sous la pellicule de la réalité qui nous la rend heureusement accessible, tout est allusif et d'une plastique constamment contrôlée. Bien que plus sensible aux jeux de surfaces colorées qu'aux sortilèges de l'espace, Pophillat sait néanmoins conférer à ses toiles une certaine poésie intime qui devient convaincante dans ses meilleures toiles. » - Roger Chapelain-Midy[8]
  • « Toiles et gouaches révèlent un frémissement intérieur qui s'impose chaque fois chaque fois que le dessin soutient avec autorité la couleur. » - Claude Roger-Marx[13]
  • « Pophillat, c'est un art très équilibré, très médité dans les contrastes d'ombre et de lumière, construit avec une science remarquable. » - Raymond Charmet[35]
  • « Des paysages silencieux, calmes, bien agencés; d'une palette dense et riche. » - Gérald Schurr[7]
  • « Pophillat, en tracés horizontaux coupés de lignes verticales, peint son paradis de blancs, de roses, d'ocres e de bleus. Capteur de calme, il fige les maléfices. Sa sensibilité le porte à pactiser avec une nature retrouvée au-delà des dogmes. Jeune peintre de quarante ans, il a franchi le pas de la maturité artistique et du beau métier. On épouse sa peinture faite de gaieté réfléchie et d'horizons exaltants. » - Guy Vignoht[36]
Jean Carzou
Jean-Michel Dubernard
  • « L'art de Pophillat se situe dans la grande tradition de l'art français : un art d'équilibre, de clarté et d'harmonie… Voilà un peintre qui n'a pas honte de montrer qu'il est fort savant au point de vue technique et que le métier de peintre n'a pas de secret pour lui, que ses natures mortes, ses marines et ses paysages sont construits, étudiés et composés… Curieusement, dans ses paysages, le ciel occupe une part minime. On dirait l'homme plongé et englouti dans ces étangs, ces masses d'eau et ces terres palpitantes que l'impressionnisme est venu enrichir de gouttelettes de lumière miroitante, et où la géométrie a été maîtrisée et assagie. C'est une mise en page d'une forte personnalité et d'une sensibilité extrême. Ses natures mortes, très bien composées, très bien agencées et équilibrées, vous emportent dans un monde féerique. Le fenêtre ouverte vous montre une mer palpitante et un ciel irisé où les nuages drainent des échos lumineux pleins de rêves et de nostalgie. L'art de Pophillat se développe, s'amplifie vers une absolue maîtrise. » - Jean Carzou[37]
  • « La haute silhouette de Pophillat découpe le ciel et la mer : un ciel où le scintillement de la lumière anime îles vertes, plages blanches et vieux bateaux colorés, une mer où la difraction de la lumière transfigure en arc-en-ciel poissons, coraux et algues… Les toiles de Pophillat font palpiter la couleur des mers brillantes, des terrasses aux ombres attirantes, des bouquets et des fruits aux étals des marchés. Fenêtres ouvertes sur de chauds souvenirs de vacances empreints d'amitié, d'optimisme et d'énergie. » - Jean-Michel Dubernard[38]

Prix et distinctions

Musées et collections publiques

Collections privées

Lanobre, château de Val

Références

Annexes

Bibliographie

  • Roger Chapelain-Midy, Jean-Pierre Pophillat, éditions de la Galerie Torré, Vichy, 1962.
  • Fina de Calderón (es), Jean-Pierre Pophillat, éditions Galería del Cisne, Madrid, 1966.
  • Guy Dornand, Jean-Pierre Pophillat, éditions Galerie Boissière / Galerie des Capucines, Paris, 1968.
  • Guy Dornand, Jean Carzou et Sadi de Gorter (portrait de Jean-Pierre Pophillat par Louis Touchagues), Pophillat - Vingt ans de peinture, 1958-1978, Imprimerie Jack Renaud, Montfermeil, 1979.
  • Guy Vignoht, La Jeune Peinture (1941-1961), collection Terre des peintres, Presses de l'atelier BPC, 1985.
  • Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
  • Christian Germark, « Jean-Pierre Pophillat - Une exubérance créatrice », Arts Actualités Magazine, février 1994.
  • Jean-Michel Dubernard, Jean-Pierre Pophillat, éditions de la Galerie Saint-Hubert, Lyon, 1996.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
  • Jean Canavaggio, directeur de la Casa de Velázquez (préface), Jacky-Armand Akoun, Jean Carzou, Roger Chapelain-Midy, René Deroudille, Guy Dornand, Jean-Michel Dubernard, Christian Germark, Hubert Killardjean, Claude Marumo, Sylvie Murphy, Nicole de Pontcharra, Michel Rodde, Guy Vignoht, (portrait de Jean-Pierre Pophillat par Roger Wild), Pophillat - Quarante ans de peinture, 1960-2000, La cote de l'amateur, 2000.
  • René Chabannes, Les quarante ans d'expositions du château de Val, Artogue, 2014.

Liens externes

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