Jean-Philippe Stassen

auteur belge de bande dessinée

Jean-Philippe Stassen, né le à Liège, est un auteur de bande dessinée belge. Plusieurs de ses œuvres s'inspirent de ses voyages en Afrique.

Jean-Philippe Stassen
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Œuvres principales

Biographie

Jean-Philippe Stassen naît le à Liège[1],[2]. Il n'a que 16 ans lorsqu'il réalise son premier travail rémunéré : une histoire sur l'immigration marocaine, commanditée par une association d'extrême gauche panarabe laïque[3]. Sa scolarité se déroule bien alors qu'il n'aime pas l'école mais selon ses dires, il est un élève qui faisait la fierté de ses grands-oncles curés[3].

Dans sa jeunesse, Stassen traverse de nombreux pays, comme le Mali, l'Algérie, le Sénégal, le Burkina Faso et le Maroc, ce qui se traduit dans ses œuvres[4],[2]. Il exerce comme cuisinier, roadie, affichiste[2]. À partir de 1985, il collabore avec L'Écho des Savanes[4].

Collaborant d'abord avec Denis Lapière qui signe les scénarios de ses premiers albums : Bahamas (1988), Bullwhite (1989)[5], le diptyque Le Bar du vieux Français[6] en 1992-1993 (Alph'Art coup de cœur à Angoulême)[4], il devient un auteur complet à partir de Louis le Portugais (1998) et Thérèse (1999), suivis en 2000 par Déogratias (Prix René Goscinny du meilleur scénario et Prix France Info), ayant pour cadre le Rwanda avant et juste après le génocide de 1994[7], et, dans son sillage, Les Enfants[8], en 2004, également situé au Rwanda[4],[3].

Quelques chroniques sur la région des Grands Lacs, qu'il connaît bien, sont parues en 2002 en un recueil titré Pawa, Chroniques des Monts de la Lune (éd. Delcourt). Il illustre avec Sylvain Venayre deux textes de Joseph Conrad, publiés en 2006 chez Futuropolis : Un avant-poste du progrès et Au Cœur des ténèbres[9]; en parallèle, il illustre Nous avons tué le chien teigneux sur un texte de Luis Bernardo Honwana[2]. En 2008, pour La Revue dessinée, il signe Les Visiteurs de Gibraltar[2] ; il élabore aussi des reportages dans la revue XXI.

Sur un scénario de Sylvain Venayre, il signe une adaptation de L'Île au trésor en 2012 chez Futuropolis[10]. En solo, il réalise I Comb Jesus et autres reportages africains, publié en 2014[11].

En 2015, Stassen s'associe, par ses dessins, à Guillaume Herbaut (photos) et Vadimsky (vidéo) pour un récit de voyage : Ukraine : d'ouest en est. Il s'agit d'un trajet de 5000 kilomètres en voiture du au [12]. La chronique, publiée sous forme de blog hébergé sur le site du quotidien français Le Monde, fait ensuite l'objet d'expositions.

Dans l'ouvrage collectif France Info, 30 ans d'actualités (Futuropolis, 2017), l'artiste signe un récit sur le Génocide des Tutsi du Rwanda[13].

Le critique Patrick Gaumer voit en lui « l'un des artistes les plus essentiels de sa génération » et dont les œuvres sont franchement engagées[2].

Œuvres

Romans graphiques

  1. Tome 1, 1992 (ISBN 2-8001-1910-1)
  2. Tome 2, 1993 (ISBN 2-8001-1996-9)

Collectifs

Prix et distinctions

Références

Annexes

Bibliographie

Livre

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Périodiques

  • Jean-Philippe Stassen (interviewé par Vincent Henri), « Les invités : Stassen », La Lettre - L'officiel de la bande dessinée, Dargaud, no 67,‎ , p. 25 ;
  • PP, « Les Enfants : M'enfant ! », BoDoï, no 71,‎ , p. 14.

Articles

  • Yves-Marie Labé, « Un parfum d'affaires », Le Monde,‎ .
  • Joël Matriche, « Le portrait de Jean-Philippe Stassen », Le Soir,‎ .
  • Jean-Philippe Stassen (int.), Gilles Ciment et Thierry Groensteen, « Itinéraire : entretien avec Jean-Philippe Stassen », Neuvième Art 2.0, Cité internationale de la bande dessinée et de l'image,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Thiébault Dromard, « Jean-Paul Stassen : l'art du reportage dessiné. Avec Déogratias ou Pawa, il démontre que la BD peut s'assimiler au grand reportage », Le Figaro,‎ .
  • Jean-Philippe Stassen (int.) et Daniel Couvreur, « Entretien - Près des Grands Lacs, où la guerre cicatrise toujours, Stassen dessine les enfants du génocide. », Le Soir,‎ .
  • Olivier Delcroix et Thiébault Dromard, « La tragédie africaine de Stassen. Dans Les Enfants, il suit des gosses perdus aux marges d'un pays en guerre », Le Figaro,‎ .
  • Yves-Marie Labé, « Chroniques de Novi Sad et d'Alzheimer », Le Monde des livres,‎ .
  • Daniel Couvreur, « Le chien aux yeux bleus des colonies », Le Soir,‎ .
  • « BD : Stassen raconteur et rapporteur de l'Histoire », TV5 Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Vidéographie

Liens externes