Jean-Marie Besset

dramaturge français

Jean-Marie Besset, né le à Carcassonne, est un auteur et traducteur français, principalement de pièces de théâtre. Il est également comédien.

Jean-Marie Besset
Fonctions
Directeur
Théâtre des 13 vents
-
Directeur délégué
Théâtre de l'Atelier
depuis
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Jean-Marie Louis Étienne BessetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
Distinctions
Œuvres principales
  • Le Banquet d’Auteuil
  • RER

Biographie

Origines et études

Jean-Marie Besset passe son enfance et son adolescence à Limoux (Aude) jusqu'à l'obtention du baccalauréat[1].

Poursuivant ses études à Paris, il est diplômé de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC) en 1981 et de l'Institut d'études politiques de Paris en 1984. Il se rapproche à cette époque du monde du théâtre et commence à écrire des pièces. Il s'installe à New York de 1986 à 1998[2].

Le dramaturge

En 1989, sa première œuvre, Villa Luco, est créée au Théâtre national de Strasbourg, avec Hubert Gignoux dans le rôle du maréchal Pétain et Maurice Garrel jouant le général de Gaulle.

Depuis 1995, il participe à plusieurs spectacles avec la compagnie BCDV de Gilbert Désveaux qui lance en 2000 le festival des Nouveaux Auteurs dans la Vallée de l’Aude[3] (NAVA[4]) dans la région de Limoux.

Depuis 2002, il fait partie du comité de lecture du Théâtre du Rond-Point.

L'administrateur

Pendant la saison 1999-2000, il est directeur délégué du Théâtre de l'Atelier. En 2001, il est élu au Conseil d'administration de la SACD.

Candidat malheureux en 2006 à la direction du Théâtre national de Toulouse[5], il pose en 2009 sa candidature à la direction du centre dramatique national de Montpellier, le Théâtre des Treize Vents. En accord avec Georges Frêche[6], président du conseil régional de Languedoc-Roussillon et de la communauté d'agglomération Montpellier Agglomération, qui, dans un premier temps, avait suggéré la candidature du metteur en scène Georges Lavaudant, le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, retient la candidature de Jean-Marie Besset.

L'annonce de cette nomination le [7] provoque aussitôt de nombreuses réactions, hostiles (dont celle de Patrice Chéreau)[8] ou favorables[9], au sein du théâtre public français, des partis d'opposition et sur Internet. Le président du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles[10] considère que la procédure n'est « pas équitable », les candidats n'ayant pas été officiellement auditionnés[11], tandis que certains lui reprochent de n'être ni metteur en scène ni reconnu dans le théâtre public, doutant de son projet et de sa capacité à diriger une scène subventionnée[12]. Le , 11 des 18 candidats malheureux demandent par lettre ouverte au ministre de la Culture d'annuler cette nomination et de « relancer un processus de nomination légal, équitable et conforme aux usages », démarche qualifiée de « première dans l'histoire de la décentralisation dramatique »[13], puis lancent en une pétition et une deuxième lettre ouverte[14]. D'autres, au contraire, voient d'un bon œil la nomination d'un auteur à la tête d'un Centre dramatique national[15].

Jean-Marie Besset souhaite qu'on le « juge sur son travail »[16]. Dans le cadre de son projet artistique, il propose de « défendre les auteurs vivants, notamment d'expression française ; exhumer des classiques oubliés, comme l'Américain Thornton Wilder ; et réintroduire la comédie dans le théâtre public »[11].

La presse nationale et régionale réserve finalement un accueil très favorable à sa première saison[17]. Pendant les quatre années de leur mandat (2010-2013), Besset et Désveaux réussissent à motiver un nouveau public montpelliérain en renouvelant le répertoire du Théâtre des 13 vents. Le duo fait entendre un son différent dans le concert routinier du théâtre public français. Il entreprend d'introduire le théâtre américain (Tennessee Williams, Edward Albee, Will Eno…), la grande comédie anglaise (Wilde, Coward…), de nouveaux auteurs français (Régis de Martrin-Donos, Christophe Pellet…), et de remettre à l'honneur des classiques méconnus ou négligés, Corneille, Michel Baron, Musset, Montherlant, Cocteau, Jean-Jacques Bernard, Edouard Bourdet

Cette impulsion nouvelle est coupée dans son élan, lorsque pour des raisons idéologiques, la ministre de la Culture de François Hollande défait brutalement ce que son prédécesseur avait fait[18],[19]. Mis à pied, Besset se retrouve auteur à part entière, et profite du temps retrouvé pour écrire la pièce fleuve qu'il envisageait depuis trente ans, Jean Moulin, Évangile. Il est remplacé en 2013 par Rodrigo Garcia.

Prix Café Beaubourg

En 2019, Jean-Marie Besset crée un nouveau prix littéraire, le prix Café Beaubourg, remis le jour du printemps récompensant une pièce de théâtre originale, écrite en français, jouée ou publiée au cours de la saison. À la clef pour le lauréat : un chèque de 5 000  et un objet d’art. La création de ce prix est d'une part le fruit d'une rencontre avec Gilbert Costes, du groupe Beaumarly, qui le soutient d'emblée, et la conséquence d'un constat amer : « Le Molière de l’auteur est tout à fait sujet à caution, car il est trusté par des lobbys organisés qui votent massivement, en équipe, pour tel ou tel. Ce prix ne récompense plus du tout la meilleure pièce de l’année, mais se dévoie en récompensant des œuvrettes de circonstances. C’est d’ailleurs vrai pour le prix du théâtre de la SACD[20]… »

Pour la première édition de ce prix, il réunit au sein du jury des personnalités médiatiques et artistiques : Laure Adler, Christophe Barbier, Anne Delbée, Arielle Dombasle, Michel Fau et Jean Varela.

« Nous ne prétendons évidemment pas être exhaustifs. Nous considérerons toutes les pièces éditées qui nous sont envoyées, et toutes celles jouées, que les membres du jury remarqueront[20]. »

— Jean-Marie Besset

En 2023, il se porte candidat à l'Académie française[21].

Engagement

En décembre 2023, il est signataire de la tribune en soutien à Gérard Depardieu alors accusé de viol, agression sexuelle et harcèlement sexuel[22].

Décorations

Œuvre

Auteur

Textes publiés ou mis en scène

Autres

Pour le cinéma, il a développé plusieurs scénarios à partir de ses pièces ou de ses adaptations, dont Grande Ecole de Robert Salis (2004), La Fille du RER d'André Téchiné (2009), Aimer, boire et chanter d'Alain Resnais (2014).

Adaptateur

Outre les pièces, téléfilms et films dont il a écrit le texte, il a également adapté plusieurs pièces de l'anglais au français.

Spectacles

Acteur

Metteur en scène

Théâtre

Cinema

  • 2023: La Fille et le garçon, adaptation au cinema de son ouvrage de 2012

Prix et récompenses

Nommé dix fois aux Molières (six fois comme auteur et quatre comme adaptateur), en 1993 il est lauréat du SNCD : Prix de la meilleure création d'une pièce en langue française du Syndicat de la critique ainsi que du Prix Nouveau Talent Théâtre.

Prix du jeune théâtre Béatrix Dussane-André Roussin, il a également reçu le Grand prix du théâtre de l'Académie française en 1998 et 2005.

Notes et références

Liens externes

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