Henri de Castries

homme d'affaires français

Henri de La Croix de Castries, dit Henri de Castries [kas.tʁ] , né le à Bayonne, est un homme d'affaires français.

Henri de Castries
Henri de Castries en 2009
Fonctions
Membre du conseil d'administration
Stellantis
depuis le
Président
Institut Montaigne
depuis
Directeur général
AXA
-
Manager général (en)
AXA
depuis
Secrétaire général
AXA
-
Président
Institut du Bosphore
avec Kemal Derviş
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Henri René Marie Augustin de La Croix de CastriesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
AXA (depuis )
Direction générale du Trésor (-)
Inspection générale des finances (-)
Hong Kong and Shanghai banking corporation (en)
NestléVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Distinctions

Il fut le président-directeur général du groupe d'assurance Axa de 2000 à 2016, et est le président du comité de direction du groupe Bilderberg depuis 2012.

Depuis 2015, il est le président de l'Institut Montaigne[1].

Biographie

Famille

Henri René Marie Augustin de La Croix de Castries naît le à Bayonne[2], fils du comte François de La Croix de Castries, directeur de banque, et Gisèle de Chevigné.

Il est originaire d'une famille de la noblesse de robe française (cour des aides de Montpellier, 1487), issue de riches marchands de poissons et de changeurs (La Cros alias Lacroux).

Petit-fils de l'ancien ministre Pierre de Chevigné, c'est un descendant du marquis de Sade[3].

Il épouse le , Anne Millin de Grandmaison, née le , fille d'un cousin issu de germain[4] et petite-fille de René de La Croix de Castries, dit duc de Castries[5].

C’est un ami d’enfance du paysagiste Louis Benech.

Formation

Il étudie à l'école primaire catholique privée Saint-Jean de Passy dans le 16e arrondissement de Paris avant de continuer ses études secondaires au lycée du groupe Saint-Jean de Passy, où il fait du scoutisme.

Il intègre ensuite les classes préparatoires du Collège Stanislas dans le 6e arrondissement de Paris[6].

En 1976, il est diplômé de l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC Paris)[7], dans la même promotion que l'homme politique Serge Lepeltier, et le PDG du groupe Scor, Denis Kessler. Il effectue alors un voyage d'un mois en Chine en compagnie de Jean-Louis Borloo[8].

Ancien élève de l’École nationale d’administration (ENA), promotion Voltaire (1980) dont il est sorti 2e (voie économique)[9], il est également titulaire d'une licence de droit.

Carrière

Dans la fonction publique

De 1980 à 1984, il commence sa carrière en faisant des missions d'audit pour l'Inspection générale des Finances dans différentes administrations françaises[10]. En 1984, il devient membre de la direction générale du Trésor. En 1986 il participe à la privatisation d'entreprises, puis prend la responsabilité du marché des changes et de la balance des paiements.

Carrière au sein d'Axa

Il rejoint en 1989 la direction centrale des finances du groupe Axa[11]. En 1991, il est nommé secrétaire général d'Axa, responsable des restructurations juridiques et des fusions liées à l'intégration des sociétés de la Compagnie du Midi[12]. Deux ans plus tard il est nommé directeur général d'Axa et prend en charge la gestion des actifs, les sociétés financières et immobilières. En 1994, il prend en charge la responsabilité de l'Amérique du Nord et de la Grande-Bretagne et, en 1996 la fusion avec l'Union des assurances de Paris. En 1997, il devient président du conseil d'administration d’équitable (future Axa Financial) puis succède à Claude Bébéar en tant que président du directoire d'Axa de 2000 à 2010. Il a été élu manager de l'année en 2008 par La Tribune[13].

De 2010 à 2016, il devient président-directeur général de l'entreprise. Il quitte ses fonctions et renonce à son mandat d'administrateur le , deux ans avant la fin de son mandat[14],[15]. À son départ, les fonctions de Président et Directeur général d'AXA sont séparées et respectivement confiées à Denis Duverne et Thomas Buberl.

Une figure influente au niveau mondial

Il est lauréat du programme Young Leaders de la French-American Foundation en 1994[8]. En 2012, il est nommé président du comité de direction du groupe Bilderberg[8]. En novembre 2013, il est désigné cinquième personnalité française la plus influente du monde par la version française du magazine Vanity Fair[16].

Rémunération et débat sur les stock-options

En , Henri de Castries a annoncé qu’il renonçait à ses stock-options sur les titres Axa pour 2007. « J’estime, avec le conseil de surveillance, que j’en ai déjà reçu un nombre suffisant et que cette distribution annuelle de stock-options pour les dirigeants ne doit pas être systématique », a-t-il expliqué[17].

En 2008, il était le 10e patron français le plus payé avec 2,5 millions d’euros. En 2012, Henri de Castries a perçu 3 220 153 d'euros de rémunération pour ses fonctions au sein d'Axa (+8 % vs 2011)[18]. En 2014, sa rémunération totale a été supérieure à 5,3 millions d'euros[19].

Autres mandats

Mandats en cours

Anciens mandats

Engagements politiques et associatifs

Il fait partie des grands patrons français affirmant ouvertement leur foi catholique et est l'un des mécènes des Scouts et Guides de France. Il est également membre du comité de parrainage du Collège des Bernardins[27]. Selon le Bottin mondain, il est membre du Jockey Club et de l'Académie des psychologues du goût.

Il a été adjoint au maire d'Abitain et membre du conseil municipal jusqu'en 2001[28],[29].

Au début de la présidence de Nicolas Sarkozy en 2007, il décline la proposition de devenir ministre de l’Économie devant les réticences du conseil d'administration d'Axa et de sa famille[8]. Il est régulièrement reçu par François Hollande durant les premières semaines de sa présidence, en 2012, mais estime ne pas être écouté, en particulier concernant l'exploration du gaz de schiste, à laquelle il est favorable[8].

Ce libéral assumé est décrit comme proche du monde politique (et notamment de François Hollande, Ségolène Royal et Dominique de Villepin[30], avec lesquels il était élève de la promotion Voltaire à l'ENA en 1980) mais c'est de François Fillon, un voisin sarthois, qu’il est le plus proche. Lorsque celui-ci est nommé premier ministre, il soutient Castries face à la Commission européenne concernant la réforme des normes comptables. Castries a travaillé dès 2013 sur le programme du vainqueur de la primaire de la droite et du centre et l'a aidé à lever de l’argent pour sa campagne présidentielle. Il était également pressenti pour devenir un membre important du gouvernement de Fillon si celui-ci avait remporté l'élection présidentielle de 2017. Selon la presse, il aurait pu être nommé conseiller économique à l’Élysée, ministre de l'Économie et des Finances, ministre des Affaires étrangères ou même Premier ministre[31]. En , il annonce officiellement son soutien à François Fillon[32]. Pilier de sa campagne, il vote, après la défaite de ce dernier, pour Emmanuel Macron lors du second tour[33]. Quelques mois après sa victoire, s'il reste partagé sur la situation budgétaire de la France, il salue la vision européenne du chef de l'État[22].

En , il apporte son soutien à Thibault Guilluy, candidat de La République en marche aux élections législatives dans la 4e circonscription du Pas-de-Calais, sur laquelle est réélu Daniel Fasquelle (LR)[34].

En 2024, il est cité dans l'enquête de Éric Mension-Rigau "Rester noble dans le sens des affaires. De l'utilité des anciennes élites" comme l'archétype de réussite dans le monde des affaires pour un membre de l'ancienne noblesse française.

Controverse

Le , Henri de Castries est mis en examen avec Claude Bébéar pour « blanchiment de capitaux aggravé » dans l’affaire Paneurolife. Cette affaire se solde par un non-lieu général[35].

En 2012, François Fillon s'appuie sur Axa pour créer sa société de conseil 2F Conseil, quelques jours avant son élection en tant que député - ceux-ci étant interdits de pratiquer une activité de conseil une fois élus, sauf si l'activité a débuté avant leur élection. Si les juristes de la compagnie d'assurances évoquent des problèmes de « compatibilité du statut de député de François Fillon avec l’exercice d’une activité de conseil pour Axa, évoquant un risque juridique, mais aussi un risque pour l’image de la société d’assurance comme de l’homme politique », le groupe est le premier client de la structure créée, Henri de Castries fixant lui-même la rémunération prévue. Entre 2012 et 2014, la société 2F Conseil reçoit une rémunération de 250 000 euros de la part d'Axa[36].

Distinctions

Notes et références

Liens externes

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