Gouvernement Mohamed Ghannouchi (2)

gouvernement tunisien

Le second gouvernement Mohamed Ghannouchi est le « gouvernement d'union nationale » tunisien investi le à la suite de la révolution tunisienne qui a éclaté en décembre 2010. Il est remanié le 27 janvier.

Second gouvernement Mohamed Ghannouchi

République tunisienne

Description de cette image, également commentée ci-après
Mohamed Ghannouchi, Premier ministre.
Président de la RépubliqueFouad Mebazaa (intérim)
Premier ministre Mohamed Ghannouchi
LégislatureXIIe législature
Formation
Fin
Durée1 mois et 10 jours
Composition initiale
CoalitionUnion nationale
Indépendants, PDP, Ettajdid, Ettakatol, Parti pirate, UGTT
Ministres23
Secrétaires d'État15
Femmes4
Drapeau de la Tunisie

Changement et continuité

Le ministère de la Communication se trouve aboli dans le gouvernement annoncé le , mais les ministres de la Défense nationale, de l'Intérieur et des Finances du précédent gouvernement y conservent leur fonction jusqu'au remaniement du . Le ministre des Affaires étrangères Kamel Morjane, également présent dans la précédente équipe, anticipe ce dernier en démissionnant avec quelques heures d'avance.

Composition annoncée le 17 janvier

Ministres

ImageFonctionNomParti ou Organisation
Premier ministreMohamed GhannouchiRCD
Ministre de la JusticeLazhar Karoui ChebbiIndépendant
Ministre de la Défense nationaleRidha GriraRCD
Ministre des Affaires étrangèresKamel Morjane
démissionnaire[1]
RCD
Ministre de l'IntérieurAhmed FriaâRCD
Ministre des Affaires religieusesLaroussi MizouriIndépendant
Ministre du Développement régional et localAhmed Néjib ChebbiPDP
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifiqueAhmed BrahimEttajdid
Ministre de la SantéMustapha Ben Jaafar
démissionnaire[2]
Ettakatol
Ministre du Commerce et du TourismeMohamed JeghamRCD
Ministre de l'ÉducationTaïeb BaccoucheIndépendant
Ministre des Affaires socialesMoncer RouissiRCD
Ministre de l'Agriculture et de l'EnvironnementHabib M'barekRCD
Ministre de la Planification et de la Coopération internationaleMohamed Nouri JouiniIndépendant
Ministre de l'Industrie et de la TechnologieAfif ChelbiIndépendant
Ministre des FinancesRidha ChalghoumRCD
Ministre de la CultureMoufida TlatliIndépendante
Ministre des Affaires de la femmeLilia LabidiIndépendante
Ministre du Transport et de l'ÉquipementSlaheddine MaloucheRCD
Ministre de la Formation et de l'EmploiHoussine Dimassi
démissionnaire[3]
UGTT
Ministre de la Jeunesse et des SportsMohamed AloulouIndépendant

Ministres auprès d'un ministre

ImageFonctionMinistre de RattachementNomParti ou Organisation
Ministre auprès du Premier ministrePremier ministreAbdeljelil Bédoui
démissionnaire[3]
UGTT
Ministre chargé du Développement administratifZouheir M'dhaffer
démissionnaire[4]
RCD

Secrétaires d’État

ImageFonctionMinistre de RattachementNomParti ou Organisation
Secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangèresMinistre des Affaires étrangèresAhmed OunaiesIndépendant
Secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangèresRadhouane NouisserIndépendant
Secrétaire d'État auprès du ministre du Développement régional et localMinistre du Développement régional et localNéjib KarafiIndépendant
Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Enseignement supérieurMinistre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifiqueFaouzia CharfiIndépendante
Secrétaire d'État chargé de la Recherche scientifiqueRefâat ChaâbouniRCD
Secrétaire d'État auprès du ministre de la SantéMinistre de la SantéLamine MoulahiIndépendant
Secrétaire d'État auprès du ministre de la Planification et de la Coopération internationaleMinistre de la Planification et de la Coopération internationaleAbdelhamid TrikiRCD
Secrétaire d'État chargé de l'ÉnergieMinistre de l'Industrie et de la TechnologieAbdelaziz RassâaRCD
Secrétaire d'État chargé des Technologies de la communicationSami Zaoui[5]Indépendant
Secrétaire d'État chargé de la FiscalitéMinistre des FinancesMoncef BoudenRCD
Secrétaire d'État chargé des Domaines de l'ÉtatAhmed AdhoumIndépendant
Secrétaire d'État chargé du TourismeMinistre du Commerce et du TourismeSlim ChakerIndépendant
Secrétaire d'État auprès du ministre du Transport et de l'ÉquipementMinistre du Transport et de l'ÉquipementAnouar Ben Gueddour
démissionnaire[3]
UGTT
Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Agriculture et de l'EnvironnementMinistre de l'Agriculture et de l'EnvironnementSalem HamdiIndépendant
Secrétaire d'État auprès du ministre de la Jeunesse et des SportsMinistre de la Jeunesse et des SportsSlim AmamouParti pirate tunisien

Nominations annexes

Autres nominations
FonctionNom
Gouverneur de la Banque centraleMustapha Kamel Nabli
Président de la commission supérieure de réforme politique (ar)Yadh Ben Achour
Président de la commission nationale d'établissement des faits sur les abus durant la dernière période (ar)Taoufik Bouderbala
Président de la commission nationale d'investigation sur les faits de corruption et de malversation (ar)Abdelfattah Amor

Démissions

Ministres d'opposition

Le , les trois ministres de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Houssine Dimassi, Abdeljelil Bédoui et Anouar Ben Gueddour démissionnent[3]. Le même jour, Mustapha Ben Jaafar, d'Ettakatol, démissionne également[2].

Membres du RCD

À la suite des différentes contestations qui ont suivi la formation de ce gouvernement, le Premier ministre Mohamed Ghannouchi et le président par intérim Fouad Mebazaa annoncent qu'ils quittent leurs responsabilités au sein du Rassemblement constitutionnel démocratique[6]. Le 20 janvier, les autres ministres encore membres du RCD annoncent avoir fait de même[7] : il s'agit de Kamel Morjane, Ridha Grira, Ahmed Friaâ, Moncer Rouissi et Zouheir M'dhaffer. Le même jour, M'dhaffer, chargé du Développement administratif, démissionne également de ses fonctions ministérielles[4]. Morjane démissionne quant à lui du gouvernement le , quelques heures avant le remaniement.

Remaniement du 27 janvier

À la suite des protestations contre la présence de membres du RCD à des postes importants et à la démission de plusieurs ministres, le gouvernement est remanié le [8]. L'UGTT décide de ne pas y participer[8] mais soutient le nouveau gouvernement.

Ministres

Composition le [9]
ImageFonctionNomParti ou Organisation
Premier ministreMohamed GhannouchiIndépendant
Ministre de la Défense nationaleAbdelkrim ZbidiIndépendant
Ministre des Affaires étrangèresAhmed Ounaies
démissionnaire[10]
Indépendant
Ministre de l'IntérieurFarhat RajhiIndépendant
Ministre de la JusticeLazhar Karoui ChebbiIndépendant
Ministre des Affaires religieusesLaroussi MizouriIndépendant
Ministre du Développement régional et localAhmed Néjib Chebbi
démissionnaire[11]
PDP
Ministre de l'ÉducationTaïeb BaccoucheIndépendant
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifiqueAhmed Brahim
démissionnaire[11]
Ettajdid
Ministre de la SantéHabiba Zéhi Ben RomdhaneIndépendante
Ministre du Commerce et du TourismeMehdi HouasIndépendant
Ministre des Affaires socialesMohamed EnnaceurIndépendant
Ministre de l'Agriculture et de l'EnvironnementMokhtar JallaliIndépendant
Ministre de la Planification et de la Coopération internationaleMohamed Nouri Jouini
démissionnaire[11]
Indépendant
Ministre de l'Industrie et de la TechnologieAfif Chelbi
démissionnaire[11]
Indépendant
Ministre des FinancesJalloul AyedIndépendant
Ministre de la CultureAzedine BeschaouchIndépendant
Ministre des Affaires de la femmeLilia LabidiIndépendante
Ministre du Transport et de l'ÉquipementYassine BrahimIndépendant
Ministre de la Formation professionnelle et de l'EmploiSaïd AïdiIndépendant
Ministre de la Jeunesse et des SportsMohamed AloulouIndépendant

Ministres auprès d'un ministre

ImageFonctionMinistre de RattachementNomParti ou Organisation
Ministrechargé des Réformes économiques et sociales et de la Coordination avec les ministères concernésPremier ministreElyès Jouini
démissionnaire
Indépendant

Secrétaires d’État

ImageFonctionMinistre de RattachementNomParti ou Organisation
Secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangèresMinistre des Affaires étrangèresRadhouane NouisserIndépendant
Secrétaire d'État auprès du ministre du Développement régional et localMinistre du Développement régional et localNéjib KarafiIndépendant
Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Enseignement supérieurMinistre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifiqueFaouzia Charfi
démissionnaire[11]
Indépendante
Secrétaire d'État auprès du ministre de la SantéMinistre de la SantéRefâat ChaâbouniRCD
Secrétaire d'État auprès du ministre de la SantéLamine MoulahiIndépendant
Secrétaire d'État auprès du ministre de la Planification et de la Coopération internationaleMinistre de la Planification et de la Coopération internationaleAbdelhamid TrikiRCD
Secrétaire d'État auprès chargé des Technologies de la communicationMinistre de l'Industrie et de la TechnologieSami Zaoui
démissionnaire
Indépendant
Secrétaire d'État chargé des Domaines de l'ÉtatMinistre des FinancesAhmed AdhoumIndépendant
Secrétaire d'État chargé du TourismeMinistre du Commerce et du TourismeSlim ChakerIndépendant
Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Agriculture et de l'EnvironnementMinistre de l'Agriculture et de l'EnvironnementSalem HamdiIndépendant
Secrétaire d'État auprès du ministre de la Jeunesse et des SportsMinistre de la Jeunesse et des SportsSlim AmamouParti pirate tunisien


Autre changements

Le 10 février, Ridha Belhaj est investi secrétaire d'État auprès du Premier ministre[12]. Le ministre des Affaires étrangères Ahmed Ounaies démissionne le 13 février à la suite de ses propos sur la révolution et sur son homologue française Michèle Alliot-Marie, qualifiée d'« amie de la Tunisie »[10] ; il est remplacé par Mouldi Kefi le 21 février.

Démission du Premier ministre

Le 27 février, le Premier ministre Mohamed Ghannouchi annonce sa démission à la télévision[13] à la suite de deux jours de manifestations marquées par des violences dans la capitale ayant fait quatre morts et douze blessés[14].

À sa suite, les ministres Ahmed Néjib Chebbi, Ahmed Brahim, Elyès Jouini, Afif Chelbi et Mohamed Nouri Jouini annoncent notamment leur démission[15].

Féminisation du gouvernement

Le gouvernement compte deux femmes ministres, Lilia Labidi, chargée du ministère des Affaires de la femme et Habiba Zéhi Ben Romdhane, ministre de la Santé (une troisième, Moufida Tlatli est également ministre de la Culture, mais pendant seulement dix jours). Faouzia Charfi est également secrétaire d’État auprès du ministre de l’Enseignement supérieur. La ministre de la Santé a sous sa tutelle un secrétaire d’État, Lamine Moulahi ; c’est la première fois dans l'histoire politique de la Tunisie qu'une femme ministre exerce une autorité sur un secrétaire d’État du sexe opposé.

Références

🔥 Top keywords: Wikipédia:Accueil principalListe de sondages sur les élections législatives françaises de 2024Spécial:RechercheJordan BardellaChampionnat d'Europe de football 2024N'Golo KantéJodie DevosKylian MbappéÉlections législatives françaises de 2024Marcus ThuramLe Jardin des Finzi-Contini (film)Maria Schneider (actrice)Cookie (informatique)Championnat d'Europe de footballNouveau Front populaireKevin DansoAntoine GriezmannÉric CiottiChampionnat d'Europe de football 2020Dominique SandaMike MaignanWilliam SalibaLionel JospinÉlections législatives de 2024 dans l'EssonneFront populaire (France)Françoise HardyÉlections législatives de 2024 à ParisRassemblement nationalJean-Luc MélenchonFichier:Cleopatra poster.jpgOlivier GiroudSébastien ChenuDidier DeschampsLa Chronique des BridgertonÉlections législatives de 2024 dans les YvelinesLilian ThuramListe de partis politiques en FranceAnne SinclairGabriel Attal