François Xavier Lanthenas
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François Xavier Lanthenas | |
Fonctions | |
---|---|
Député du Rhône | |
– (3 ans, 1 mois et 17 jours) | |
Gouvernement | Convention nationale |
Député d'Ille-et-Vilaine | |
– (1 an, 7 mois et 4 jours) | |
Gouvernement | Conseil des Cinq-Cents |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Le Puy (Haute-Loire) |
Date de décès | (à 44 ans) |
Lieu de décès | Paris |
Nationalité | ![]() |
Parti politique | Girondins |
Profession | Médecin |
députés du Rhône députés d'Ille-et-Vilaine | |
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François Xavier Lanthenas, né le 19 avril 1754 au Puy-en-Velay (province du Velay, actuel département de la Haute-Loire), mort à Paris le 13 nivôse an VII (2 janvier 1799), est un médecin et un homme politique de la Révolution française.
François Xavier Lanthenas est issu d'une famille de la bourgeoisie marchande. Son père Joseph est marchand cirier. Sa mère est Marie Elisabeth Pons.
Lanthenas réalise ses études au collège du Puy-en-Velay. Durant son apprentissage du commerce, il est envoyé dans le Royaume de Naples, où il se lie d'amitié avec Jean-Marie François Merlino, négociant lyonnais en tissus[1], et avec Jean-Marie Roland de la Platière, qui persuade son père de lui permettre de faire des études de médecine. Lanthenas est reçu docteur en médecine en septembre 1784 à l'Université de Reims. Il exerce la médecine à Villefranche-sur-Saône et séjourne à Paris où il fréquente Roland, le fermier général Tronchin, et, à partir de 1787, Jacques-Pierre Brissot, avec qui il fréquente la Société des Amis des Noirs. Il fréquente également le Club de Jacobins entre 1791 et 1792.
En septembre 1792, François-Xavier Lanthenas est élu député à la Convention nationale. Il est désigné par le département de la Haute-Loire, le quatrième sur sept, et par celui du Rhône-et-Loire, le quinzième et dernier. Il opte pour ce dernier département et est remplacé dans la Haute-Loire par par Jean-André Barthélémy[2].
Lanthenas siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution[3]. Il vote contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat, bien qu'il suggère que l'on « commette des médecins pour examiner si Marat n'est pas réellement atteint de folie et de frénésie »[4]. Il ne prend pas part au scrutin sur le rétablissement de la Commission des Douze[5].
Il est dénoncé par les sections de Paris ainsi qu'une vingtaine d'autres députés de la Gironde pour avoir « ouvertement violé la foi de ses commettants », comme Brissot, Guadet ou encore Vergniaud[6]. Il est cependant élargi du décret d'arrestation lors de la journée du 2 juin à la suite d'une intervention de Marat, qui juge que « le docteur Lanthenas est un pauvre d'esprit qui ne mérite pas que l'on s'occupe de lui »[7]. Déjà dans son journal Le Publiciste de la République française, Marat avait balayé l'accusation de la Commune insurrectionnelle contre lui en écrivant que Lanthenas était « trop imbécile pour être mis au nombre des meneurs »[8]. D'après l'historien Michel Pertué, c'est peut-être par égard pour son collègue, tout comme lui médecin, que Marat serait intervenu pour qu'il ne soit pas inquiété[9].
En octobre 1792, Lanthenas est élu suppléant au Comité de Constitution et membre du Comité d'instruction publique[10], dont il sort en octobre 1793[11]. En brumaire an III (octobre 1794), il est élu membre de la Commission des Vingt-et-Un chargée d'examiner la conduite de Jean-Baptiste Carrier, accusé d'être responsable des fusillades et des noyades durant sa mission à Nantes[12].
François-Xavier Lanthenas est élu député de l'Ille-et-Vilaine au Conseil des Cinq-Cents le 24 vendémiaire an IV (16 octobre 1795). Il en sort en germinal an V (fin mars-début avril 1795). Il est nommé commissaire du Directoire exécutif près l'administration municipale du 11ème arrondissement de Paris. Il meurt dans l'indigence alors qu'il avait hérité un domaine de sa mère et 25 000 livres de son père[13].
Traducteur de Thomas Paine : Le Sens Commun, Théorie et Pratique des Droits de l'Homme, Le Siècle de la Raison etc on a de lui de nombreuses publications, dont certaines ont été imprimées par ordre de la Convention :