Eleutherococcus senticosus

espèce de plantes

Eleutherococcus senticosus est un buisson de la famille des Araliaceae originaire de Sibérie et d'Asie du nord-est[1]. Il peut atteindre 3 m. et supporte des climats froids (zone de rusticité USDA 3a à 8b)[2].

La racine est appelée improprement [3] Ginseng de Sibérie à cause de ses effets adaptogènes, étudiés et utilisés chez les sportifs du temps de l'URSS[1]. Il est employé en médecine homéopathique [4] et souvent mentionné comme complément alimentaire avec pour indication : fatigue, surmenage, herpes, immunodéficience[5],[6], et plus généralement qualité de vie des personnes âgées [7]. L'écorce est également utilisée en médecine traditionnelle [8].

Dénomination

Synonymes : Eleutherococcus asperatus (Franch. & Sav.) Koidz, Acanthopanax asperatus Franch. & Sav., A. senticosus (Rupr. & Maxim.) Harms, Hedera senticosa Rupr. & Maxim.

Également nommé en français : Eleuthérocoque [3], ginseng sibérien, buisson du diable, racine de la taïga[4].

Maria Davydov recommandait en 2000 de ne pas utiliser le terme "ginseng sibérien" à cause de la confusion possible avec le ginseng [9] (Panax ginseng C.A. Mey). Aux États-Unis, seules les plantes ou dérivés de plantes du genre Panax peuvent être nommées, étiquetées ou vendues sous le nom "ginseng"[10].

Utilisation

Concernant les aspects pharmacologiques cette même publication notait à propos des éleutherococcus " Six composés présentent différents niveaux d'activité anti-oxydante, quatre montrent une action anti-cancer, trois montrent une activité hypocholestérolémiante, deux montrent des effets immunostimulants, et un une activité cholérétique, la capacité modérée de diminuer le niveau d'insuline, une activité radio-protectrice, anti-inflammatoire, antipyrétique, anti-bactérienne."[9]

Depuis lors, les publications se sont multipliées sur les composants des diverses parties de la plante (feuille [11], écorce [12], fruit [13]) qui confirment, in vitro ou en expérimentation animale [14], que la plante est une source significative d'anti-oxydants naturels et d'antimicrobiens. Parmi eux l'éteuthéroside B (syringine à l'effet hypoglycémiant chez le rat [15]) spécialement présente dans le rhizome et les racines (qui se conserve mal dans la poudre de racine, disparait de 50% en 1 an et totalement en 3 ans) [16].

Chez l'homme les indications de la médecine traditionnelle chinoise sont soumises à confirmation expérimentale : effet adaptogène[17], effet anti-œdémateux [18], etc.

Il n'y a pas d'incompatibilité médicamenteuse ni d'effet tératogène signalés [19], ni d'effet indésirable ou d'allergie décrits [20]. La contrindication pour les sujets hypertendus, fréquemment citée, n'est pas démontrée [21]. Sont rapportés, sans mention des dosages ingérés, des réactions cutanées et des insomnies [20].

Le séquençage progresse, l'ADN du chloroplaste a été publié en 2012 [22].

Notes et références

Liens externes