Divona Cadurcorum

nom antique de l'actuelle ville de Cahors

Divona Cadurcorum est le nom latin d'une ville gallo-romaine qui est devenue aujourd'hui la ville de Cahors dans le département du Lot.

Divona Cadurcorum
Image illustrative de l’article Divona Cadurcorum
Arc de Diane, vestige des thermes
Localisation
PaysDrapeau de l'Empire romain Empire romain
Province romaineHaut-Empire : Gaule aquitaine
Bas-Empire : Aquitaine première
RégionOccitanie
DépartementLot
CommuneCahors
TypeChef-lieu de Civitas
Coordonnées 44° 26′ 54″ nord, 1° 26′ 29″ est
Altitude105 m
Géolocalisation sur la carte : Empire romain
(Voir situation sur carte : Empire romain)
Divona Cadurcorum
Divona Cadurcorum
Histoire
ÉpoqueAntiquité (Empire romain)

Avant l'arrivée des Romains, les Cadurques

Un des peuples gaulois du Sud-Ouest, les Cadurques, vint s'installer par la suite sur les hauteurs où il subsiste des vestiges de leurs oppida fortifiés. Une de leurs places fortes, Uxellodunum, fut en 51 av. J.-C., l'un des derniers bastions résistant à la conquête de César. Il fait d'ailleurs référence à ce peuple dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules.

La ville romaine

La ville implantée sur une presqu'île enserrée dans une large boucle du Lot, est nommée Divona Cadurcorum, Divona « divine » étant un terme gaulois qui aurait d'abord désigné une source sacrée (Ausone, Ordo, XX.169 « …Divona Celtarum linga fons addite divis »)[1]. C'était le nom d'une source réputée miraculeuse dont la résurgence, non loin du pont Valentré, au pied de la colline nommée La Croix Magne, est toujours active. Des plongeurs y ont découvert de très nombreuses pièces de monnaie antiques.

À partir du Ier siècle, Cahors est une cité gallo-romaine opulente avec un pont sur le Lot, un aqueduc amenant les eaux du Vers à partir d'une source se trouvant au pied de l'oppidum de Murcens. C'était le chef-lieu de la civitas des Cadurques. La ville figure sous le nom faussement orthographié de Bibona sur la table de Peutinger[2].

Cahors exportait notamment jusqu'à Rome ses étoffes de lin et la première trace du vin de Cahors remontent au VIIe siècle. Il s'agit d'un remerciement épistolaire de l'évêque saint Paul de Verdun à son homologue saint Didier qui lui avait fait parvenir du vin de sa production.

Vestiges

Les thermes

Les thermes romains de la ville ont été datés des Ier et IIe siècles. Ils sont constitués de trois établissements successifs et fonctionnaient encore au début du IVe siècle[3]. Les thermes publics de Cahors étaient alimentés par l'aqueduc qui prenait sa source à 16 km de là, au pied de l'oppidum de Murcens[4]. On peut voir des traces de cet aqueduc à Laroque-des-Arcs[5]

Les temples

Les vestiges d'un édifice cultuel antique ont été mis au jour, en 2002, lors de travaux de rénovation de l'hôpital dans la partie occidentale de la ville, à proximité du méandre du Lot.

Ce grand temple de type fanum à cella de 22 m de diamètre extérieur fut probablement construit dans la seconde moitié du Ier siècle et abandonné trois siècles plus tard. Il semble voué au culte de Divona, déesse tutélaire de la ville.

On suppose l'existence d'un autre temple sous l'emplacement actuel de la cathédrale.

L'amphithéâtre

Les vestiges d'un vaste amphithéâtre (en forme d'ovale de 110 m de long sur 90 m de large) ont été mis au jour en 2006-2007 lors de la construction d'un parking souterrain[6].

Autres monuments

  • La ville romaine possédait un théâtre pouvant accueillir jusqu'à 6 000 spectateurs.
  • une basilique
  • des villas ornées de mosaïques
  • Le musée de Cahors Henri-Martin conserve une collection d'objets archéologiques gallo-romains notamment des pierres sculptées.

Notes et références

Notes

Références

Bibliographie

  • Didier Rigal, « Un regard nouveau sur Cahors-Divona, chef-lieu de la cité des Cadurques », Pallas. Revue d'études antiques, no 79,‎ , p. 377–399 (ISSN 0031-0387, lire en ligne, consulté le )

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