Delphine Renot

Elle se fait d'abord connaître au théâtre à la fin des années 1890 où elle rencontre un important succès au Théâtre du Château-d'eau et au Théâtre de l'Ambigu. Elle joue aussi au Théâtre du Palais-Royal et au Théâtre de la Porte-Saint-Martin et tient le rôle en 1909 de Marfa Strogoff dans la pièce Michel Strogoff représentée au Théâtre du Châtelet^[4]. C'est peut-être dans ce cadre qu'elle rencontre Michel Verne qui l'engage en 1919 dans son film La Destinée de Jean Morénas où elle joue le personnage de Madame Morénas^[5].

Delphine Renot tourne régulièrement à Bruxelles et à travers la France lors de nombreuses tournées^[6]. Elle reçoit alors de la presse de forts élogieuses critiques^[7].

Membre de la troupe du Théâtre impérial de Saint-Pétersbourg, elle tient de nombreux premiers rôles de 1900 à 1913 tels dans Madame Sans-Gène, L'Arlésienne ou L'Affaire des poisons^[8].

« Delphine Renot, universellement appréciée, si follement amusante, si extraordinaire de drôlerie dans La Bonne Hôtelière »^[9].

En 1913 elle pose aux côtés de Caroline Otero, d'Ève Lavallière et de Mistinguett en Autriche lors d'un concours de beauté avec leur animal de compagnie^[10].

Au cinéma, elle apparaît brièvement de 1909 à 1918. Elle apparaît ainsi dans le premier épisode des Misérables d'Albert Capellani en 1912 dans le rôle de M^me Thénardier ainsi que dans divers films muets durant la guerre. En 1915, elle tourne sous la direction de Louis Feuillade dans Les Vampires, avec Yvette Andreyor^[11].

Morte à l'âge de 66 ans, Delphine Renot était divorcée de l'acteur Jean-Joseph Renot depuis décembre 1902^[12] et remariée au mime-comédien Jean Jacquinet depuis août 1905^[13].

• 1898 : La Bande à Fifi, de Maurice Varret et Gardel-Hervé : Alliette
• 1905 : Nono de Sacha Guitry : Madame Weiss
• 1906 : La Maison des juges de Gaston Leroux : M^me Lambert

• Maurice Hamel, Nécrologie dans Comoedia du 26 octobre 1927.
• Philippe Burgaud, Quels acteurs pour La Destinée de Jean Morénas ?, Bulletin de la Société Jules Verne n^o 197, novembre 2018, p. 89-92