Kwanza (fleuve)

fleuve en Angola
(Redirigé depuis Cuanza)

Le Kwanza, aussi nommé Cuanza, Coanza ou Quanza[1], est un fleuve de l'Angola qui se jette dans l'océan Atlantique.

le Kwanza
Cuanza, Coanza ou Quanza
Illustration
le Kwanza près de Dondo
Carte.
Loupe sur carte verte le Kwanza sur OpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur965 km
Bassin151 422 km2
Bassin collecteurle Kwanza
Débit moyen825 m3/s
Cours
Sourcesource
· Localisationplateau de Bié
· Altitude1 394 m
· Coordonnées 13° 40′ 51″ S, 17° 25′ 48″ E
EmbouchureOcéan Atlantique
· Localisationà 50 km au sud de la capitale Luanda
· Altitudem
· Coordonnées 9° 20′ 49″ S, 13° 09′ 15″ E
Géographie
Pays traversésDrapeau de l'Angola Angola

Sources : OpenStreetMap

Ce même nom est attribué, depuis 1977, à la monnaie nationale[2].

Géographie

Il prend sa source sur le plateau de Bié dans la province éponyme, son écoulement se fait en direction du nord puis de l'ouest, avant de rejoindre l'océan Atlantique à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale Luanda. La FAO lui a attribué en 1990 un débit annuel de 26 km3[réf. nécessaire].

Toponymes

Le fleuve donne son nom à deux provinces du pays situées de part et d'autre de son cours, Kwanza-Nord et Kwanza-Sud.

Hydrologie

Situé sur la commune de Mumbué (en) qui fait partie de la municipalité de Chitembo (en), la source du fleuve est sommairement aménagée dans un espace boisé et sablonneux le long d'un sentier bordé de hautes herbes[2] à une altitude, estimée en 1877, de 1 700 mètres[3] (1 394 mètres selon OpenStreetMap)[4]. Certains jours fériés ou dimanches, les visiteurs occupent les lieux en famille pour la journée[2].

En raison des nombreux rapides qui émaillent son parcours, le Kwanza n'est propice à la navigation qu'à partir de Dondo, situé à 193 km de l'embouchure. Situé dans une large plaine, l'estuaire est précédé de méandres, où la marée se fait sentir. Cependant, le cours supérieur du fleuve offre des possibilités hydroélectriques. La Sonefe s'y est intéressée dès 1958. Le Barrage de Kapanda, dans la province de Malanje ne fut terminé qu'en 2004, après avoir été planifié dans les années 1990.

Le cours supérieur du fleuve Kwanza est aménagé depuis le début des années 1980 par le leader mondial des barrages, le géant brésilien Odebrecht. La multinationale modernise l'installation de Cambambe, édifiée à l'époque coloniale par la Sonefe. Selon l'entreprise, 70 % des Angolais n'ont pas accès à l'électricité. Et le pays ne produirait que 30 % de la demande. L'Angola pourrait devenir auto-suffisant d'ici à 2017. Plus tard, il pourrait même exporter son électricité[5].

Histoire coloniale

La conquête du cours du fleuve Kwenza par les Portugais a joué un rôle important dans l'histoire de l'Angola, motivée dans un premiers temps par la recherche de métaux précieux, qui va s'avérer infructueuse. La volonté de Lisbonne est de s'approprier les importantes mines d'argent qu'elle pense trouver en remontant les sources du fleuve[6]. Au même moment fut lancé le projet de colonisation: des missionnaires jésuites furent envoyés au Mozambique pour rejoindre l'Empire du Monomotapa et les mines d'or que la tradition orale lui attribuent, depuis la côte de l'Océan Indien.

En 1567, le comptoir de Luanda est ébauché sur une île de l'embouchure du fleuve Kwanza, à 300 km au sud de l'embouchure du fleuve Congo, épicentre du Royaume du Kongo. En 1575[7], la couronne portugaise accorde à Paulo Dias de Novais (en), une charte pour bâtir 3 châteaux forts entre le Bengo et le Cuanza, fleuve au sud du Congo, navigable jusqu'à 200 km dans l'intérieur[8]. Le véritable objectif est les célèbres mines d'argent de Cambambe recherchées depuis 1520[8].

Pendant trois ans, accompagné de 350 à 700 trafiquants, cordonniers et tailleurs, selon les sources[8], il vit en paix avec le roi d'Angola[8], puis recevra de 1578 à 1587, cinq renforts en hommes et en matériel[8].

Le roi d'Angola fait tuer 30 Portugais et saisit leurs marchandises[8]

Parvenus à Cambambe, les Portugais ont du mal à accepter que les fameuses « mines » ne soient que mythe dénoncé par Balthasar de Castro en 1526[8] et se brouillent avec la population locale.

Aménagements et écologie

Barrages

Écologie

Une riche biodiversité est trouvée dans le fleuve angolais en 2008. Le premier décompte de la diversité de l'habitat du fleuve a jusqu'à présent trouvé 50 espèces de poissons. Des chercheurs de l'Institut national de recherche sur la pêche (Instituto Nacional de Investigação Pesqueira, INIP) et de l'Institut sud-africain pour la biodiversité aquatique (en) (SAIAB) affirment que les tests génétiques pourraient révéler de nouvelles espèces[9].

Galerie

Références

Voir aussi

Articles connexes

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Liens externes

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